Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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vendredi 2 avril 2010

LA FANTASIA DE KARAVAN PAPOU



FANTASIA CHEZ LES CHLEUHS
Randonnée pédestre dans le Haut Atlas central marocain. Les Chleuhs sont les tribus Berbères du Haut Atlas de parler tachelhait


.... " Ceci dit, je ne veux peiner personne, mais les remparts de Marrakech qui offrent des couleurs changeantes selon l'heure et la lumière du jour, m'ont laissé absolument de marbre. Je veux bien admettre que ce n'était ni la bonne heure, ni la bonne lumière, mais quand même, rien ne jouait sur les murailles ocres et désolées susceptibles de me tirer de ma torpeur. Mais que diable allions nous faire dans cette calèche ? Je ne voyais pas très bien l'intérêt de ce piège à touristes. Le boulevard El Yarmouk était désespérant d'ennui. Le trot de l'attelage, claquait en cadence sur l'asphalte surchauffé. Sous le baldaquin frangé de la voiture, on attendait une attaque d'indiens, un emballement des chevaux, un spectacle pyrotechnique. A la Bab Ighli, on a viré comme à la régate en direction du Palais Royal. On a vu le Palais Royal et le mur d'enclos du jardin de l'Agdal. La maison n'a reculé devant aucun sacrifice. J'en étais ému aux larmes, tellement c'était nul. Peu après la Bab Ahmar, l'oued Issil à main droite, nous nous sommes laissés aller sur la Route des remparts. Ça circulait un peu plus. Un nuage de poussière et de gaz toxique stagnait sur la ville. Aux portes de la médina, proliféraient des constructions basses et médiocres où s'entassaient une armée de gueux et de déshérités. L'odeur nauséabonde des tanneries, ajoutait un aspect sordide à ce cauchemar aux couleurs douces. Des garçons au soleil sur le seuil d'un garage, aux pompes à essences noyées d'huile, se réjouissaient du passage discret des femmes sur l'ocre des remparts. Un âne que menait un maître sale coiffé d'un chapeau de paille, trottait sans se laisser distraire par tout ce tintamarre. Forgerons, soudeurs, étameurs, besognaient dans le bruit et les cris de la ville. Deux joueurs de cartes se chicanaient des points, sous un palmier. Un vieillard en djellaba qu'accompagnaient des enfants, jouissait du spectacle..."







http://karavanpapou.aminus3.com/portfolio/

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