Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
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samedi 10 octobre 2015

LES PORTRAITS D'ALAIN CAVALIER


Ce film, ces films que j'ai vus et revus, seule et avec mes enfants,  et dont je ne ma lasse pas ....
"Je ne peux pas tourner des films avec l'idée que j'agis sur le monde car on y verrait inscrit le fait que j'ai voulu changer le cours des choses, ce qui serait prétentieux. Que mes films fassent frémir une eau dormante à l'intérieur d'un cœur, ça je le souhaite."
Moi j'ai frémi de la tête aux pieds ....





"Ces portraits sont des rencontres que je voudrais garder de l'oubli, ne serait-ce que pendant les quelques minutes où elles sont devant vous. Ce sont des femmes qui travaillent, qui font des enfants et qui, en même temps, gardent un esprit d'indépendance. J'ai tourné vingt-quatre portraits de treize minutes. J'ai choisi cette courte durée pour plusieurs raisons : ne pas ennuyer, échapper à toute coupure publicitaire, réaliser le film vite, dans un élan et sans trop de ratures.Je ne suis pas un documentariste. Je suis plutôt un amateur de visages, de mains et d'objets. Rendre compte de la réalité ne m'attire pas. La réalité n'est qu'un mot, comme sa soeur jumelle, la fiction , que je pratique par ailleurs, avec un plaisir différent."Alain CavalierPS : A consommer24 portraits de femmes de 13 minutes. Alain Cavalier trace les visages de femmes qu'il veut préserver de l'oubli.1- La matelassière (1988) 13 mn [C'est la rencontre avec cette voisine qui travaillait tard le soir qui lui a inspiré la série]2- La fileuse (1988) 13 mn3- La trempeuse (1987) 13 mn [une trempeuse découpe et décore des pétales de fleurs artificielles]4- L'orangère (1989) 13 mn [une orangère compose des couronnes de mariée]5- La brodeuse (1989) 13 mn6- La dame des lavabos (1988) 13 mn7- La relieuse (1989) 13 mn8- La bistrote (1987) 13 mn9- La canneuse (1989) 13 mn10- La repasseuse (1989) 12 mn11- La remouleuse (1986) 13 mn12- "La" maître-verrier (1987) 12 mn13 - L'illusionniste (1992) 12 mn14 - la gaveuse (1991) 12 mn15 - La souffleuse de verre (1991)16 - La cordonnière (1991) 12 mn17 - L'archetière (1991) 11 mn18 - La corsetière (1990) 12 mn19 - La fleuriste (1991) 12 mn20 - L'accordeuse de piano (1991) 13 mn [l'accordeuse du magasin "Piano Saint Honoré"]21 - La roulotteuse (1991) 12 mn [la roulotteuse brodant des foulards de soie]22 - La marchande de journaux (1991) 12 mn23 - La romancière d'Alain Cavalier 10 mn24 - L'opticienne d'Alain Cavalier (1991) 12 mn avec modération. L'idéal serait de ne regarder que trois portraits à la fois."

24 magnifiques portraits de femmes.
 Chacun de ces portraits a pour objet d'archiver le travail manuel féminin.

Série réalisée pour la télévision entre 1986 et 1988 puis en 1991. Au commencement, il y eut une rencontre : intrigué, en rentrant chez lui, à Paris, par un atelier allumé tard dans la nuit, Alain Cavalier se décide un jour à en pousser la porte. Il fait ainsi la connaissance d'une Matelassière, qu'il revient filmer peu après, accomplissant les gestes de son métier tout en livrant des bribes de sa vie. Ensuite, il y aura La fileuse, L'orangère, La rémouleuse… au total vingt-quatre portraits de femmes exerçant ces petits métiers de Paris en voie d'extinction, filmés avec une équipe réduite selon le même dispositif modeste, par lequel Alain Cavalier, artisan de cinéma, semble revenu à la source de son art (et métier) de cinéaste, celui d'enregistrer le réel et le frémissement de la vie.


L'ORANGERE ICI
LA REMOULEUSE ICI

LA DAME LAVABO ICI

LA CANNEUSE ICI

LA MAITRE VERRIER ICI

LA MATELASSIERE  ICI


Alain Cavalier est né à Vendôme (Loir-et-Cher) en 1931. Après des études à l’IDHEC et une licence en histoire à la Sorbonne, il est stagiaire sur les plateaux de cinéma avant d’assister Louis Malle sur Ascenseur pour l’échafaud et Les amants et de collaborer avec Claude Sautet et Jean-Paul Rappeneau. En 1958, il réalise son premier film, un court métrage intitulé Un Américain, et, quatre ans plus tard deux longs métrages sur la guerre d’Algérie, Le combat dans l’île (1962) et L’insoumis (1964). Après un bref passage par le genre policier avec Mise à sac (1967), le drame bourgeois avec La chamade (1968), (adapté d’un roman de Françoise Sagan), et sept années d’abstinence, Alain Cavalier revient à la réalisation en 1975. En 1979, il réalise Ce répondeur ne prend pas de messages qui préfigure un cinéma à la première personne que le cinéaste contribuera à affiner tout le long de sa carrière. Je crois que je ne suis fait que pour les visages, et encore, il faut qu'ils soient seuls sur l'écran, et de face, et presque immobiles, simplement dans le but de mettre en valeur leur énergie en expansion infinie. J'ai commencé à être -vaguement- cinéaste à partir du moment où je n'ai plus inventé la moindre action dramatique. Je ne filmais que ce qui avait été vécu par moi, ou par quelqu'un qui avait soigneusement consigné son expérience.En 1988, Cavalier commence une série de 24 « Portraits » de femmes au travail qu’il achève en 1991. Mon désir est d'archiver le travail manuel féminin. Mon espoir est qu'entre le premier et le dernier portrait, ce soit aussi l'histoire du travail d'un cinéaste. Avec Vies (2000), Alain Cavalier abandonne la pellicule pour la caméra DV, un format plus compatible avec ce qu’il a l’intention, de plus en plus affirmée, de réaliser : filmer au plus près de ses personnages et du quotidien.

" Je suis un filmeur, je fabrique des films"


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