dimanche 31 mars 2013

OU MANGER A NANTES ? CHEZ TONTON PIC BIEN SUR !


" Une figure joviale, Tontonpic a posé ses marmites près du marché de Talensac et du quai de Versailles.

Dans un cadre moderne et élégant, entre vert anis et noir laqué, des oeuvres d'artistes Nantais s'exposent.

La carte propose une cuisine du marché revisitée au rythme des saisons, avec tous les jours les inspirations du chef."


"Tontonpic aime piquer les papilles avec douceur et simplicité."













Restaurant Tonton Pic
5, rue de Chateaubriand
44000 Nantes
Tél. : 02 40 74 09 27

  Menus :

Le plat, uniquement le midi, 11,50 euros
Entrée et plat ou plat et dessert, 16,80 euros
Entrée, plat, dessert, 22,10 euros.

  Ce que l'on peut y déguster :

Moelleux, cidre, camembert.
Crème froide de poivrons rouges, mascarpone.
Filet de rascasse au chorizo, riz basmati aux épices.
Dos de cabillaud, crème d'estragon, embeurrée de choux au lard.
Filet de canette aux 5 épices, petits légumes.
Mousse de fromage blanc, coulis de kiwi, meringue.
Irish coffee chocolat revisité.

LE SITE


Ouvert :
le midi : du mardi au vendredi (12h-14h)
le soir : du jeudi au samedi (19h-22h00)


Et de nouveau pour ce 1er juin 2013 mon repas d'anniversaire et de nouveau une satisfaction totale !





LES SCULPTURES DE L'ILE DE PAQUES

Le droit de photographier dans un jardin ces sculptures mais l'impossibilité de dialoguer et de connaître le nom de l'artiste et le grand regret de ne pas parler espagnol  ...






samedi 30 mars 2013

LA GALERIE DE LA TOPOGRAPHIE PROPOSE "EN-TETES"

Il y avait un monde fou ce soir là !
Il faut dire que le lieu est superbe et que cette nouvelle exposition de
 LA GALERIE DE LA TOPOGRAPHIE propose des noms qui justifient le déplacement !
Nous étions ravis de retrouver FRÉDÉRIC VOISIN et JOSEPH KURHAJEC, deux artistes chers à nos coeurs  !

Voici donc "EN-TÊTES" avec les oeuvres d'

Aloïse Corbaz
Terry Curling
Guillaume Dégé
Fernand Desmoulin
Fred Deux
Madge Gill
C.N. Jelodanti
Sylvia Katuszewski
Joseph Kurhajec
Michel Macréau
Paul Rumsey
Jim Sanders
Victor Soren
Lidia Syroka
Frédéric Voisin




Je laisse la parole à Martine Lusardy, commissaire de l'exposition :


"L’exposition « En-têtes »  réunit quinze artistes pour qui le dessin est et demeure le geste primordial. Élémentaire, tout comme la danse et le chant,
 le dessin obéit, pour certains, à une nécessité spontanée de s’exprimer que toute tentative normalisante de sociabilisation n’a pas réussi à étouffer. Pour d’autres, il est devenu sophistiqué et savant et traduit l’acte par lequel la volonté artistique se manifeste. Qu’ils soient surgis d’une fécondité créative pulsionnelle ou d’une mise en forme achevée, ces dessins nous rappellent
 que l’art est autant chose mentale que chose sensible et qu’il naît de la rencontre fortuite ou volontaire des deux, en un même point d’équilibre 
fragile et mystérieux. Il est le lieu où l’émotion, la sensualité, les pulsions inconscientes, le désir profond, s’exposent autant à la réalité qu’à la fiction, vers le dépassement des possibles."






 (Joseph Kurhajec)

(Paul Rumsey)
(Lydia Syroka)
(Victor Soren)

( Sylvia Katuszewski)

(Frédéric Voisin)

(Aloïse Corbaz et Sylvia Katuszewski)

(Michel Macréau)


L'exposition se déroulera  jusqu'au 5 mai 2013


 Voici ce qu'en dit Bénédicte Philippe dans Télérama :

"Après avoir réuni un ensemble d'œuvres autour du corps tourmenté, Martine Lusardy rassemble ici une quinzaine d'artistes virtuoses du dessin, issus de l'art contemporain, brut ou singulier sur le thème de la tête. En tête de liste, on retrouve des maîtres comme Fernand Desmoulin, Madge Gill ou Fred Deux, avec des œuvres en noir et blanc, et comme Michel Macréau pour la couleur. On aime le mélange des genres, des styles et des générations, qui permet aussi d'étonnantes découvertes, comme Paul Rumsey ou le jeune duo C.N. Jelodanti. Coup de cœur pour les pastels en couleur de Sylvia Katuszewski, qui, au côté des œuvres de la grande Aloïse, apportent à l'exposition une note bienvenue de douceur et de féminité."


Un catalogue sera édité à cette occasion par Topographie de l'art et les éditions La Manufacture de l'image .
(Textes de Christophe Gallaz et Martine Lusardy)


 
Topographie de l'art
15 rue Thorigny
75003 Paris
01 40 29 44 28


LE SITE DE LA GALERIE 

(cliquer sur le lien)


Entrée libre 


***JOSEPH KURHAJEC ET LES GRIGRIS

*** FRÉDÉRIC VOISIN ET LES GRIGRIS 


vendredi 29 mars 2013

LES EXPOSITIONS D'ART BRUT OU SINGULIER EN MARS , AVRIL, MAI ...2013


*** CLAUDINE GOUX ET GILDAS BAUDRY

Les deux nouvelles expositions personnelles du Musée de la Création Franche consacrées à Claudine GOUX et Gildas BAUDRY se dérouleront du vendredi 29 mars au dimanche 12 mai 2013.

Vernissage  le vendredi 29 mars 2013, à partir de 18h00, en présence des artistes.







Musée de la Création Franche
58, av. du Maréchal de Lattre de Tassigny
33130 BEGLES - FRANCE
 
Tél. : 05 56 85 81 73
www.musee-creationfranche.com


*** CATHERINE URSIN



AU DELÀ DES APPARENCES  
le jeudi 28 mars 2013 à 19h

Machado-Rico, Secq, Crespin, Thomas-Roudeix, Ursin (Peintures, sculptures et installations)
Performance visuelle et sonore de Pierre BERTHET - “Voyage au coeur du son”


Exposition du 24 mars au 24 avril 2013 ouvert tous les jours de 14h à 19h - entrée libre - renseignements : 01 39 07 11 80




"A l'Ecu de France"
1, rue Robert Cahen 78220 Viroflay

Catherine Ursin  :  http://ursin.uniterre.comhttp://lesacrificedesfemmes.uniterre.com

****AU HANG-ART A SAFFRE (44) EXPO 13

Laurent Bahanag
Patrick Chapelière

François Géhan

Gaëtan Grimaud

Lionel Sergent

Éric Straw



(Patrick CHAPELIERE)

Pendant cette expo 13, dans les cabanes 1 et 2,vous trouverez  120 pièces d’Art Posté qui ont été prêtées par 4 collectionneurs ; Blanche-Marie et Alain Arnéodo, Jean-Michel Chesné, Geha et Pierre Albasser et Michel Leroux.


Du 30 mars au 20 mai 2013

LE SITE



*** JOSEPH KURHAJEC ET JEAN-MICHEL CHESNE 



Du 4 au 7 avril
De 11h à 18 h
58 rue Didot
75014 PARIS


***  FRANÇOIS MONCHATRE A CARQUEFOU 



"François MONCHÂTRE, né de parents fléchois en 1928 dans les Deux Sèvres, vit et travaille à La Flèche depuis, 1964.

Dessinateur, peintre, sculpteur, "ingénieux constructeur", d'une créativité débordante, fasciné par l'absurde, doté d'un humour parfois ravageur.
Artiste reconnu et honoré, il a exposé dans des lieux prestigieux en France, en Suisse, à Londres, à New-York.

Concepteur de petites machineries en bois, François Monchâtre nous propose de découvrir de manière ludique un monde remplit d'humour et de poésie. Grâce à ces différents mécanismes qu'il réalise en bois, l'artiste nous sensibilise au monde qui nous entoure. Ses petites architectures en mouvement semblent nous rappeler de manière délicate, la consistance du mouvement et de l'équilibre des objets dans l'espace. Inspiré par la rêverie et par le côté absurde, développé par le mouvement artistique des surréalistes au début du 20ème siècle, F. Monchâtre nous démontre l'importance de la dérision dans le travail artistique.
A la manière de Roland Topor, il pose un regard critique sur des événements importants de notre histoire, en utilisant l'humour afin de sensibiliser le visiteur de manière très pertinente.

Dans chacune de ses œuvres, se glissent des détails et des codes importants qui ont attrait au monde du cinéma, du graphisme, « des comics américains » et de l'art moderne.

Ses nombreux dessins traités en noir et blanc, en bas relief, ne sont pas sans rappeler l'univers burlesque et malicieux de Charly Chaplin et de Buster Keaton. Cette prolifération de traits dans l'espace, nous interpelle tant par le sens graphique que par le sens satyrique de ses dessins.

Ces lignes qui s'entrechoquent, s'entrecroisent, s'enlacent, donnent naissance à des hybridations et des transformations d'objets divers.
François Monchâtre invente avec la plus grande fantaisie des fleurs totem, des automobiles délirantes, des arbres avions, ou des tondeuses à gazon…

Un vrai théâtre d'objet et de formes, se joue devant nos yeux. Toute cette machinerie délirante convoque chez le spectateur, de l'étonnement, et du plaisir à regarder ces machines à penser, et ces machines à rêver…"

Site web : http://www.carquefou.fr

Exposition ouverte les mercredis, samedis, dimanches, de 14h à 18h - du 17 Mars au 14 Avril 2013


*** CERES FRANCO A MONT DE MARSAN
jusqu'au  6 avril 2013



"Originaire du Brésil, Cérés Franco s'installe à Paris en 1951 où elle débute en tant que critique d'art et commissaire d'exposition. En 1972 elle ouvre rue Quincampoix sa galerie, « l’Œil-de-Bœuf ». Pendant près de trente ans, cette galerie défendra des artistes hors-normes : naïfs, néo-expressionnistes, représentants de l'art brut et de la nouvelle figuration . Dans les années 90 Cérés Franco ouvre une partie de sa collection au public à Lagrasse dans l'Aude.
Cérés Franco est une collectionneuse anti-conformiste. Elle a soutenu beaucoup d'artistes dans leurs débuts et a été seule à les défendre pendant de longues années : les peintres de la Nouvelle Figuration, comme Grinberg, Lucebert ou Corneille, du Groupe Cobra, les peintres proches de l’Expressionnisme, comme Rustin, Macréau et Nitkowski, et puis, d’autres créateurs autodidactes, spontanés, comme Jaber, Chaïbia, Eli Heil, qui restituent de façon très émotionnelle sur la toile leurs fantasmes les plus intimes. Depuis les Primitifs découverts dans des îles lointaines jusqu'aux exemples d'Art Brut les plus étranges, Cérés Franco s'est laissée guider dans ses acquisitions par sa seule sensibilité, étrangère aux effets de mode. Sa collection est riche d'exemples de l’Art populaire, d'ex-votos, de figurines très colorées… Elle est une double invitation au voyage : à la découverte des civilisations lointaines et au plus profond de la psyché.
L'exposition au Centre d'art contemporain se veut un aperçu de l'esprit et de l'éclectisme de la collection : de l'art brut à l’expressionnisme en passant par les naïfs brésiliens et tous les artistes "singuliers". On y trouvera aussi les œuvres, encore inconnues du public, d'artistes déjà présentés au Centre d'art, comme Giait-Miniet, Taillandier ou Rustin."

*** CHEZ CHRISTIAN BERST 



 ***ART PARIS ART FAIR 2013




Stand | Booth B14 (en face de l'entrée !)

ALEXANDRE LOBANOV, VASILIJ ROMANENKOV et NICOLAÏ ALMAZOV
GUO FENGYI (qui vient d'être sélectionnée pour la prochaine biennale de Venise !)
PASCAL TASSINI (dont la sculpture textile qu'il réalise dans le documentaire diffusé récemment sur Arte)
ANDRE ROBILLARD
CARLO ZINELLI


 Du 27 MARS AU 1er AVRIL

*** ET LA RÉOUVERTURE DE LA CATHÉDRALE DE JEAN LINARD
... après un grand nettoyage de printemps ! 



 De 14h à 19 h le week end !

LE SITE 



ET BIEN SUR ...

***LA HALLE SAINT PIERRE 

*** LA GALERIE DE LA TOPOGRAPHIE  

(cliquer sur les liens)



Et ... comme toujours j'attends vos photos et vos informations !


jeudi 28 mars 2013

LA BRODERIE DE VERONICA MORENO FERNANDEZ











Exposition au Musée de San Pedro de Atacama ... mars 2012 ....


mercredi 27 mars 2013

ODY SABAN ENTRE LUXURIANCE ET EXUBÉRANCE



ODY SABAN nous l'avons croisée dans différentes expositions à Bègles, à la Halle Saint Pierre, nous l'avons aussi  rencontrée chez Jean-Michel Chesné ...
La voici aujourd'hui sur les Grigris ...

Avec cette phrase de   Roger Cardinal : «Les étreintes infinies sont l’image d’une extase qui dépasse la simple hantise charnelle. Il y a ici une ouverture vers autre chose, un élan presque mystique, l’amorce d’une harmonie impensable».

Un texte de Gilles Bounoure de juin 2012 ( Hebdomadaire Tout est à nous !  n°154)

 "On connait Ody Saban pour ce que ses toiles et ses dessins expriment de ferme révolte contre le patriarcat et d’aspiration ardente à l’émancipation générale…Dans les œuvres récentes (2011-2012) on remarquera la fusion entre deux atmosphères que son imagination explorait naguère séparément, celle de la forêt vierge et celle de la navigation maritime ou fluviale, toutes deux sans voles tracées à l’avance. Pour apprécier ce que le résultat a de libérant, il suffira de comparer ces paysages rêvés aux cauchemars tropicaux de Joseph Conrad, La Folie Almayer ou Au Cœur des ténèbres à l’origine du film Apocalypse Now. Point de telles ténèbres dans le paradise Now que dessinent les « fleurs de la nuit » d’Ody Saban."


... et des textes  inédits écrits par ODY ....




2011. Les fleurs de la nuit voyagent. 115, 50x 73cm. Acrylique, encre de Chine sur toile.

 
"L’art doit être comme de la sorcellerie. Il doit agir sur les gens sinon ça ne sert à rien.
Ici c’est un tableau un peu inquiétant mais qui va dans le sens d’une réconciliation.

Le bateau s’avance dans la jungle et se fond en partie dans cette jungle. Il devient un élément de cette jungle.

La fleur de la nuit, c’est la fleur ou la lumière qui s’ouvre dans la profondeur de la jungle et qui donne un espoir : l’espoir qui nait dans le cœur chaque fois qu’on entend la musique du monde sauvage.
La fleur de la nuit n’est pas précisément située dans ce tableau, on peut la trouver ici et là, pas partout mais dans beaucoup d’endroits. C’est une fleur qui se métamorphose et qui plonge ses racines dans l’inconscient.
Cette fleur de la nuit, on peut la voir, p. ex. ici, (la tête d’une femme rose à gauche avec un corps rose qui sort du bateau) ou alors là (la grande feuille avec un œil et ce personnage rose assis qui peut faire fonction de lèvres) ou encore ici (les deux arbres qui ont des bouches proches l’une de l’autre) ou encore dans ces formes (vertes et grises, à droite, mi pieuvre, mi végétal).

Les arbres sont espacés de façon musicale et rythment l’avancée du bateau. Ils regardent avec un regard humanisé ou animalisé mais ce regard conserve le caractère solennel et un peu impersonnel qu’ont les arbres quand vous passez devant eux : il se passe quelque chose ; les arbres agissent sur vous, ils vous émeuvent, mais en même temps c’est un autre monde.

Les éléments minéraux, végétaux, animaux et humains se fondent et s’interpénètrent les uns les autres. On voit le bateau empli de végétations, (fenêtre verte au milieu), de formes humaines qui ne sont pas seulement des passagers (comme à l’extrême droite, le buste de couleur rose), des formes animales s’en échappent et surgissent (le lapin et son ami, le hibou et des formes plus indéterminées comme ici toute au milieu, cette forme rouge et rose qui est un personnage).

Dans ce tableau chaque être vivant parle aux autres êtres parfois dans un souffle, parfois dans un chant, parfois dans un cri. "



2013. Les amoureux en danger. 35,5 x 27,5 cm. Acrylique sur toile.


"Il s’agit ici d’êtres clairement mythologiques et imaginaires. Ces êtres représentent la fragilité de l’amour, toujours en tension,  entre les pulsions sexuelles et agressives d’une part, et d’autre part l’exaltation et l’idéalisation.
"



2013. Le libre développement de la tête. 92x 65cm cm.

" Il y a plusieurs têtes dans les deux principaux animaux, parce qu’ils pensent différemment, avec l’esprit, le cœur ou les tripes, mais ces façons de penser ne sont pas hiérarchisées.
Ici aussi on trouve apprivoisement, sublimation et sagesse. Il y a un groupe d’anthropoïdes
plus ou moins humanisés et qui sont aussi des figures mythologiques. Les esprits anthropoïdes
sont conduits par les esprits des animaux plus primitifs et l’inverse est vrai aussi. Il y a une protection mutuelle."






 2010. Dans la forêt Lacandone,Kachina Angwusnasomtaka  pendant le rite d’initiation pour les nouveaux nés. 55x 55cm. Aquarelles encre de Chine sur papier.


" J’ai plutôt cherché des chimies subtiles qui fassent surgir de la banalité, des fragments des mondes utopiques mais aussi des trous noirs monstrueux qui s’ouvrent partout sur cette terre, au cœur même de la vie quotidienne. Si mes aquarelles déroulent des tapis qui racontent des histoires et semblent surgies de contes de milles et une nuit, ces histoires sont pourtant parsemées de cris de révolte. Si on dit souvent avec raison que mes peintures à l’acrylique sont violentes, ce n’est pas pour autant que leur contenu soit un appel à la violence. C’est la vie courante qui est violente. Elle est à un point tel que, ni les enfants, ni les femmes, ni les hommes, ne sont capables de l’apercevoir telle quelle se développe et rompe à nos pieds au bord de Bosphore, aux pieds des cheminées des fées, comme à l’ombre des civilisations détruites qui semblent hanter jusqu’à ce qu’il y a le plus beau dans le Grand Canyon de Colorado.

 
2006. L’envol pour demain. 65x 92cm. Acrylique, encre de Chine sur toile.
Les bateaux d’Ody Saban
 
Voici un texte écrit en 2008 par Michel LEQUENNE « Ode à la vie » :
 
"Où vont les bateaux d’Ody ?
Ne le lui demandez pas ! Elle ne vous répondra pas !
Et pourquoi ?
Pour répondre, il faut enquêter, car on n’y voit personne de disposé à satisfaire la curiosité la plus désintéressée. Pas de capitaine apparent, et guère non plus de matelots, lesquels d’ailleurs, m’a-t-on dit, ne parlent aucune langue connue. Quant aux passagers… Ah ! les passagers ! Bouches cousues et mine fermée ! Ils semblent surtout pressés de partir. Il suffit de suivre leurs regards tournés du côté de la mer.
N’est-ce pas une première indication ? Ils fuient sans doute, et si vous vous demandez quoi et pourquoi, c’est probablement que vous êtes satisfaits du monde tel qu’il est.
Tout de même, dites-vous, le ciel est bleu ! D’un bleu superbe ! plus beau que celui de Klein ! Toutefois, ne vous y fiez pas ! Rien de plus changeant que le ciel. Et ceux qui en attendent quelque chose en le priant en reçoivent rarement de l’aide, quand ce n’est pas des bombes.
Donc ils fuient ?
Mais non ! Pas besoin d’avoir peur pour avoir envie de s’en aller. On peut simplement se dire qu’ailleurs, ça ne peut pas être pire, et que ça a même des chances d’être mieux. Ça ! une cosmopolite comme Ody se l’est souvent dit. Trop souvent peut-être pour en être encore dupe ! Alors ?
Je ne vous ai pas encore parlé de ses bateaux eux-mêmes. De sacrés beaux bateaux ! Des rouges comme ça, on n’en voit pas beaucoup. Avec des bateaux pareils, on ne va pas jeter l’ancre dans un port gris, au milieu de bâtiments noirs. Et les superstructures ? Vous les avez bien regardées les superstructures ? Avec ce qu’ils recèlent comme confort, on peut aller loin, et sans ménager sa monture.
Bon ! Loin ! Mais où ?
À mon avis, comme Colomb, pour l’inconnu, pour des terres inconnues. Pour des Indes féeriques. Voyez l’Envol pour demain ! Quel enthousiasme ! Quelle confiance !
Vous prétendez qu’il n’y a plus de terres à découvrir.
Si ! Il y a le pays d’Utopie !
Et a bien regarder ces fameux passagers, je leur trouve des têtes à être les parfaits citoyens potentiels de ce pays là ! Leurs rêves sont si puissants qu’ils s’échappent de leurs têtes en émanations fantastiques.
Donc, oui, ils vont vers l’Utopie ! À moins… à moins que les bateaux eux-mêmes soient le but déjà atteint, pavoisés comme ils sont de ces tableaux qui contiennent la miniaturisation de l’univers entier, prêts à voguer indéfiniment sans sombrer jamais.
Conçus, construits, affrétés, équipés, en un mot peints par une magicienne, avec un équipage et des passagers d’invocation altermondialiste, ils partent pour la vie invincible, pour demain !
Bon voyage à tes bateaux, Ody !"

 














2010. La fée Capucine prend son envol. 65x 92cm. Acrylique sur toile, encre de Chine sur toile.Sérigraphie

















2011. Le peuple des êtres sans pesanteur. 65x 92cm. Acrylique, encre de Chine sur toile.

 

 
La béquille carabine

1994.
Mémoire I. Sérigraphie en six couleurs sur carton crème. Cette sérigraphie est la dixième page du livre d’Ody Saban « La béquille carabine ». Le livre est en sérigraphie, il a vingt pages et son reliure est en carton. 41x60, 5 cm. Edition Le Dernier Cri. 100 exemplaires. Ce livre se trouve dans plusieurs collections des musées d’art brut comme à Lausanne et est disponible à l’atelier de l’artiste.

Ce texte est écrit et calligraphié dans le livre par Ody.

Je suis avec mes béquilles. Mon pied séparé de la terre est entre les pattes velues du lion mon amant. Je ne suis qu’un tibia. Mon amant risque d’effleurer le sexe de l’os du péroné : la femme imaginaire dont je suis jalouse.

Je dis au lion mon amant « reste là et pénètre-moi ». Les boutons de nos glandes s’ouvrent sous nos doigts. Nos sexes s’envolent d’un pétale à l’autre. Je laisse mes béquilles.
Alors tu me portes dans tes pattes et ton sexe est un oiseau.

Moi je suis immobilisée et toi tu ne sais pas mélanger les assiettes avec les livres, ni les souliers avec les boîtes de couleurs dans un placard qui pourrait devenir le nôtre. La femme dont je suis jalouse veille et te montre les différentes parties de son sexe.

Je sais tisser mes rêves mais sais-je faire passer les essuie-mains de ma tête ensommeillée à travers les plumes de l’oie vivante de l’oreiller en forme de T ?

Deux cœurs bougent au milieu de l’amour ! Je me mouille dans le plaisir à regarder ton iris d’où des étoiles se faufilent.

Je trouve des formes à travers les sensations de mon clitoris, mon cœur est dans mon sexe.

Mais j’ai entendu que les yeux de l’oiseau qui chante ont été crevés pour qu’il chante mieux. J’ai pris la béquille carabine pour tuer la guerre. 

" Cherchez à vous surprendre dans ce que vous avez de plus vrai" voilà ce qu'ODY SABAN donne comme conseil aux jeunes peintres . 

 Vous pouvez aussi retrouver Ody sur facebook .... et découvrir bien d'autres  tableaux ......
















1999. Le signal est donné. 25 X 37,5 cm Aquarelles, encre de Chine sur papier de soie.

 
Voici un texte écrit par Roger Cardinal pour l’exposition personnelle d’ Ody Saban « ÉTREINTES» qui a eu lieu en 2005 à Paris, à la galerie « Objet trouvé, aujourd’hui s’appelant galerie Christian Berst ».


ODY SABAN: LA PLUME FAUVE



Regardez courir cette plume fauve, telle la queue du renard glissant sous la haie, les paraphes de l’écureuil longeant la branche, l’ombre de la mouette sur le sable. La main d’Ody Saban, déliée, ne recule pas. Elle arpente l’ampleur du papier, l’encombrant de lignes brusques ou sinueuses qui s’entrelacent et s’entretassent. La pratique de l’automatisme consiste en premier lieu à exercer une savante maladresse, donnant champ libre à la prolifération gestuelle : puis, par une sorte d’affaissement inspiré, les griffonnements saccadés sont pris dans un flux plus calme, échappant à l’opacité tumultueuse de l’encre pour revêtir un début d’apparence. Alors, et c’est là tout son jeu, la dessinatrice tire doucement sur les fils ténus qui serrent les liens entre les formes. D’un grand galimatias illisible sortent des contours éloquents : des configurations émergent, petit à petit la confusion se dissipe et le dessin se précise.


C’est comme si, dans un sobre cérémonial, se tissait une trame magique, s’imposant, frémissante, toujours plus dense. Car, de même que l’araignée se confie à chaque noeud infime qui garantit l’architecture de sa toile, le sujet créateur maintient d’instinct un contact avec l’ensemble du réseau pulsionnel qu’est son ouvrage. Soutenue par une espèce d’hypnose nerveuse, la plume creuse une syntaxe intentionnelle qui porte le gribouillis à la cohérence.



Ainsi prend corps un monde d’une étrange exubérance.



Cet espace virtuel et inédit, véritable amas de profils hardis et de longs pans texturés, s’appuie sur des règles tacites d’équivalence, de transparence et de correspondance. Voyez ces petits personnages comme des portraits en miniature, reproduits à l’intérieur de grands personnages. Découvrez ces niches intimes, ces alcôves surchauffées, où se déroulent de charmantes scènes scabreuses. Il s’agit d’échos et de reprises, parfois inquiétants. Le papier respire, les membres s’étirent et se recoupent. Arc, cercle, hachure, arabesque disjointe – autant de signes suscitant front, sourcil, pupille alerte, narine, menton, joue, lèvre juteuse... Visage après visage se dévoile et s’éveille radieux. Et les baisers se boivent tel un buisson avalant des moineaux.



Toutes ces scènes d’accouplement béni ont lieu mais leur lieu manque à nos cartes quotidiennes. Cet univers lourd de jouissance baigne dans une mythologie archaïque et volontairement floue. Interrogée, l’artiste admet quelques allusions : Çatal Höyük, Ithaque, Éden ; ou bien : Lilith, Pénélope et Ulysse, Ève et Adam. Mais rien n’est trop fixe, car son propos n’est pas d’illustrer une quelconque narration toute faite mais de mettre en scène un certain drame spirituel qui, plus précisément, traite de la rencontre d’une palpable présence avec une surface prête et ardente. Auteur et feuille vierge s’embrassent dans chaque trait d’encre, imprégnés de cette sécrétion scintillante qui coule de source pour enregistrer le rythme d’un coeur battant.



L’oeuvre d’Ody Saban n’invite guère à un effort de raisonnement mais à la reconnaissance d’une plénitude qui est comme la signature immédiate du sujet créateur. Sa haine du mensonge, sa volonté de rénover les rapports humains, sa passion de beauté et de joie se mêlent et se muent en une contemplation sereine. Sa ferveur émotionnelle prend enfin la voie de la lenteur et de la clarté. Les étreintes infinies sont l’image d’une extase qui dépasse la simple hantise charnelle. Il y a ici une ouverture vers autre chose, un élan presque mystique, l’amorce d’une harmonie impensable. Impensable, certes, mais seulement parce que – jusqu’à nouvel ordre – nous vivons en deçà de ce paradis sans culpabilité, où l’élan amoureux plane librement, comme la plume sur la page blanche.


ODY SABAN EST UNE ARTISTE LUXURIANTE ET EXUBÉRANTE...


FEMME VANILLE, FEMME CÈDRE, FEMME TIGRE, 

 FEMME HIBISCUS,FEMME GRENADE FEMME TOUCAN  
 
ODY SABAN EST UNE JUNGLE A ELLE TOUTE SEULE !



*** LE SITE D'ODY

*** DES TEXTES SUR ODY  ( avec deux très beaux textes de Françoise Monnin à lire absolument )

***UNE VIDEO SUR ODY (à regarder sans hésitation ) 

*** UN BEAU PORTRAIT D'ODY SUR OUTSIDER  ART FAIR 

(cliquer sur les  liens) 

mardi 26 mars 2013

DES VELOS POUR VICTOR : JOYEUX ANNIVERSAIRE MON FILS !



* IEMZA bien sûr !!!


* Un vélo de Zaurel




* Deux vélos à San Pedro de Atacama




* Vu à Paris !



* Deux œuvres de TONY CRAGG envoyées par mon Isabelle !




* Des vélos irlandais ( dans des musées, sur la façade d'un café ...) !






* Ghyslaine et Sylvain Staëlens


* Gaston Mouly ... dans son atelier d'été



* Chez Joseph Donadello









  * Fred Le Chevalier

 * ANDRE HEURTAUX (au Musée de Cholet)


* Raymond LOEWENTHAL chez le poète Ferrailleur 



 * MARIE HACENE 




*YVONNE ROBERT (collection Art Obscur de Michel Leroux)




..... et d'autres encore glanés de ci delà dont je ne sais plus les auteurs ....
(j'attends vos réponses si vous connaissez bien sûr !)












JOYEUX ANNIVERSAIRE MON FILS !