mercredi 30 novembre 2016

LA BRODEUSE DES OMBRES DE SOPHIE ENDELYS


« J'ai tricoté mon existence avec les fils de ma honte. »





"Valentine Pilley a reçu plusieurs surnoms : Valentine la Mixture dans sa jeunesse, Valentine la Zombie après qu'elle a perdu sa fille de deux mois. D'une méningite apparemment... Les médecins ne sont pas sûrs. Son mari, lui, ne doute pas : il accuse tout simplement sa femme d'avoir empoisonné la petite Camille. Éperdue de douleur, Valentine cherche à comprendre. 
Et découvre dans les journaux qu'une curieuse épidémie a tué trente-six enfants en l'espace de quatre mois. Très vite, les scientifiques trouvent la raison de ces décès : les enfants ont tous été en contact avec du talc...
«Une heure de justice vaut soixante-dix ans de prière», dit le proverbe turc : Valentine n'a pas l'intention de se contenter des prières, elle veut la justice... 

Grâce à une manipulation brillante, elle va faire de son voisin, un professeur de grammaire, le témoin involontaire du scandale de santé publique dont sa fille a été la victime."

Merci Apolline



mardi 29 novembre 2016

MARC BOURLIER ET DAVIDE CICOLANI A LA HALLE SAINT PIERRE

C'est avant tout pour l'exposition de GILBERT PEYRE ( bientôt sur les Grigris !) que je suis allée à LA HALLE SAINT PIERRE et j'ai eu la joie de boire un thé au milieu des œuvres de deux artistes aimés :  MARC BOURLIER ET DAVIDE CICOLANI.




 


 « Je suis l’étincelle grâce à laquelle les autres prendront feu. Moi, j’ai déjà pris feu. »





"Davide Cicolani, est né à San Felice Circeo, située à 98 km de Rome, fameuse pour être le lieu où la sorcière Circé avait sa grotte. Brut , Outsider, singulier, hors norme, Davide Cicolani est tout cela à la fois, mais surtout un esprit rebelle, libre.
il crée depuis toujours, sans trêve et sans avoir jamais fréquenté une école de dessin. Son art est pour  lui comme une forme de libération, d’évasion mais en même temps l’unique voie praticable, une nouvelle prison.
Toute sa vie, l’artiste n’a rien fait d’autre que créer des liens, entre ceux qui, comme lui, ressentaient à l’intérieur d’eux même le besoin de s’exprimer à travers leur art.  Pour lui, il est plus important de donner de la visibilité aux autres qu’à lui-même. « Je suis l’étincelle grâce à la quelle les autres prendront feu. Moi, j’ai déjà pris feu. » Les âmes s’appellent et se rencontrent. Des liens très forts se tissent entre les esprits amoureux de l’authentique.
« Ce n’est pas un hasard si mon exposition à Marseille avait pour  nom « Mes amis ». »En effet, selon l’artiste, le thème de l’amitié n’a pas été exploré dans le domaine de l’art contemporain, au moins pas de manière évidente. En général, l’expression artistique est vécue par les artistes de façon individualiste. L’artiste, conscient ou inconscient, s’installe dans son œuvre, avec son ego.   A l’inverse, Davide fait une enquête sur lui même à partir de sa relation avec les autres. Ses personnages sont autant d’individus avec lesquels il dialogue à l’instant de la création. L’amitié est, selon l’artiste, une relation qui se noue hors de toute contrainte, à travers des fils invisible. La naissance et le développement d’un lien doit être naturel. Il peut durer une minute, un jour, une vie.

Les valeurs exprimées dans son travail sont des valeurs positives et la diversité  de ses créations apporte une atmosphère de joie, de vivacité, d’effervescence. Parfois ses personnages  ont un caractère innocent, quasi infantile, parfois ils sont austères, sérieux, mais toujours  ambigus. Ils ont de la force, du caractère. Ils conservent toute la gentillesse  de l’artiste, mais au même temps ils sont puissants, résolus, déterminés. Le trait dense, la couleur vivace, leur donne une grande force expressive.
Le choix du support n’est pas le fruit du hasard. Davide Cicolani préfère les plans de ville, de métro, et autres surfaces pliantes. En effet, la pliure joue un rôle important, car elle crée des reflets de lumière. Ainsi,  la lumière se reflète différemment selon le  lieu où le dessin est exposé. Parfois la visibilité n’est pas facile et nécessite de se déplacer. La toile sa propre vie, en perpétuel changement. Malgré son immobilité, elle est toujours en mouvement.
L’artiste s’intéresse également à l’histoire de l’art et réalise différentes expérimentations comme sa série des vitraux, à la recherche d’un dialogue individuel entre forme et couleur.
Parfois, il ajoute des inscriptions, soit  dans sa langue maternelle, l’italien ou en français (il a vécu en France pendant 10 ans) soit dans son propre langage, le sien, dont seul  l’artiste en connait la signification. Il s’agit de signatures secrètes dont les clefs sont accessibles uniquement aux esprits reliés à lui par les liens de la création et de l’amitié.
Davide Cicolani utilise également  la calligraphie japonaise, qu’il a longtemps étudiée. Chaque nouvelle  œuvre, commence par un caractère japonais, qui pose la base du dessin. Puis vient tous naturellement la respiration indispensable à la création, à ce temps de méditation, pendant lequel  l’esprit et le corps se rencontrent.
L’art de Davide Cicolani, évoque l’amour et la joie. Il s agit d’une ode à la beauté du monde, une invitation à percevoir les connexions invisibles qui courent, entre les hommes."


 

 










MONSTRE VA !
MARC BOURLIER, L’HOMME DES BOIS : INTIMITÉ DU DEHORS.
"On me demande parfois ce que je nomme présence. Je répondrai : c’est comme si rien de ce que nous rencontrons  n’était laissé au-dehors de l’attention de nos sens"
(René Quinon)
"Le peintre de Lascaux disposait de symboles et de mythes accumulés pendant des millénaires de gestation, l’artiste d’aujourd’hui ne possède que les débris calcinés d’un monde en régression qui forment pourtant le seul aperçu sur le futur très provisoire. C’est justement parce que notre futur est de plus en plus provisoire et dérisoire que   le travail  de Bourlier se frotte de plus en plus à des « lambeaux »   mais vers une sorte d’utopie de la vision. D’où la nécessité de cet échange entre la matière et l’image ainsi  que l’intensité d’une attention aux choses et au corps. Et ce par ce qui devient – des taches primaires jusqu’à la sculpture  primitive – une « méthode » de construction du réel qui fait abstraction naturellement des idées reçues et de toutes conventions. Il y a donc chez l’artiste diverses manières de mettre à nu le corps en des matières brutes qui en deviennent les opératrices et  la possibilité « expérimentale » de questionner le réel comme retourné.
C’est la seule chose que l’art peut envisager sans avoir nécessairement recours à des références explicites : l’être est un spectre et c’est  donc bien en tant que spectre, qui nous voit  sans être vu, qu’il doit être pris, qu’il doit être vu. Et pour rendre compte de cette spectralité, il faut sans doute ce passage, ce transfuge comme si l’artiste né à Saigon, et qui passa ensuite sa jeunesse entre l’Afrique, l’Amérique du sud, l’Asie à nouveau  était prédestiné à fabriquer d’étranges réincarnations après tant de lieux traversés et qui ont formé sont goût  pour la couleur. C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé l’artiste admirateur de Calder, Miro, Braque et Léger lorsqu’il se décida de s’engager dans l’art comme en un sacerdoce.
Iris Clert, la première, a montré ses  » taches  » et ses recherches sur l’infini de la tache dont au début de sa carrière il dirigeait la matière liquide pour lui donner quelque vraisemblance, pour lui donner visages et surtout identités avant que ces silhouettes insolentes et sans âge s’évanouissent pour donner une incroyable série de figures de stars, imaginaires avant de les abandonner pour amorcer un long  travail sur carton ondulé : se succèdent ainsi les  » microsillons  » et les  » pictogrammes  » comme autant de signes insouciants et joyeux.
Mais c’est en 1995,  lorsque son regard fut capté sur une plage normande par le premier de ces mystérieux petits bois flottés que la mer avait déposé qu’une étape capitale de son travail commence : soudain Boulier n’est plus peintre, il devient sculpteur.
Se centrant toujours sur l’élément humain, la géométrie de l’espace permet des assemblages de myriades de petits bonshommes, sagement ordonnancés dans des tableaux où la matière se donne à toucher, où les aspérités du bois  donnent à elles seules l’idée des couleurs. A ce stade de sa recherche on peut même affirmer que l’artiste n’est ni tout à fait sculpteur, ni tout à fait peintre mais plus au sein de cet univers aussi plastique que mental dans lequel il navigue tel un Gulliver au milieu de ses lilliputiens. Ces derniers d’ailleurs s’enhardissent de plus en plus et semblent s’échapper, se dégager des sortes de bas relief où l' »artiste voulait les confiner. Mais il faut bien, à ce titre et à mesure que l’¦œuvre avance, parler d’art brut plus que d' »art pauvre, bref d’un art où Bourlier intervient le moins possible en une sorte de minimalisme opératique. Une légère scarification par-ci, un point de creusement par-là et soudain surgissent des ¦œuvres à part entières mais entièrement à part jusqu’à l’émergence de sa série des  bâtons de fécondité qui magnifie ses petits êtres qui nous ressemblent tant. Le créateur les métamorphose en prophètes d’abondance dans une tradition héritée  des arts premiers d’Afrique.
Les sculptures de l’artiste se révèlent comme des pièges à émotions comme le sont celles de Boltanski ou de Louise Bourgeois  qui d’ailleurs ne sont pas sans parentés avec celles d’un artiste qui pousse cependant plus loin la dérision et la sidération.  La force d’inertie de ces  » monstres  » ne peut que susciter des interrogations qui dépassent le pur plaisir  esthétique. En conséquence, l’artiste aura réussi à travers les explorations de ses propres fantasmes sinon à nous les faire partager, du moins à nous les rendre obsédants dans une transgression de l’image : là où beaucoup joue de la pléthore qui engraisse, l’artiste va vers une sorte d’effacement.
L’artiste projette des visions qui ouvrent à une sorte d’universalité. Elle marque une obsession, une hantise de l’entrave dont le créateur veut libérer ses figurines comme s’il voulait réparer le trauma d’une scène plus ou moins primitive, répulsive mais attirante voire attractive et qui  a pu entraîner d’abord une pulsion vers un lieu d’enfermement, d’impossible séparation. De telles figures restent sans doute nécessaires pour penser l’être, son rapport à l’autre, au monde. Et la force d’ironie et d’outrance qu’elles contiennent et concentrent dans leur simplicité fait vite se gercer le rire sur les lèvres du spectateur. Une sensation quasi tactile le saisit là où Bourlier joue sur la juxtaposition de deux registres opposés : la jubilation et ce qu’il faut bien appeler par son nom : le tragique, un tragique de situation. Aussi, ce que, à l’origine, ses ¦œuvres laissaient entendre, apparaître, percevoir (la confusion des corps) est remplacé  par leur procession lente où demeurent l’attirance, la  fascination que les « sculptures » les plus récentes provoquent à travers leurs formes phalliques : à savoir  une levée du désir."
J-P Gavard-Perret
LE SITE DE MARC BOURLIER

MARC BOURLIER CHEZ BÉATRICE SOULIE

MARC BOULIER SUR FACEBOOK 

LE LIEN VERS MARC BOURLIER 

LE SITE DE LA HALLE SAINT PIERRE

DAVIDE A LA GALERIE POLYSÉMIE

DAVIDE SUR FACEBOOK

(cliquer sur les liens)


A DÉCOUVRIR  JUSQU'AU 4 DÉCEMBRE DANS LE HALL DE LA HALLE SAINT PIERRE 

lundi 28 novembre 2016

LES GRIGRIS DE SOPHIE VOIENT LA VIE EN ROUGE






























2 PIERRE ALBASSER
4  ET 12  FERO LIPTAK
6 ANTOINE JOSSE
7 CARLO ZINELLI
8 CATHERINE RIVOIRE
9 DOMINIQUE ALLAIN
10 ENDER
11 FERNANDO RAMOS
13 GREGORY  VAN MAANEN
14 MARIE-CHRISTINE BOURVEN
15 GIOVANNI CAMMARATA
16 REBECCA SZETO
17 RUSUDAN KHIZANISHVILI
18 SOFIE VINET 
1 9 SOPHIE MORISSE
20 THIERRY SCHROTZ
21 TRISTAN DES LIMBES
22 VICTOR BRAUNER
23 ZHANG XIAOGANG


LES COULEURS ET LES GRIGRIS DE SOPHIE


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dimanche 27 novembre 2016

MARIE-ROSE LORTET " UNE INCROYABLE HISTOIRE" A LAVAL ( GROS PLANS)










 









"Artiste classée parmi les Singuliers de l’Art, Marie-Rose Lortet entremêle les mailles et construit des architectures de fils passant des grands formats aux miniatures délicates. Ses œuvres originales remarquées par Jean Dubuffet dès 1969 occupent une place importante dans la création hors-les-normes. Depuis les années 70, les expositions s’enchaînent, individuelles et collectives, en France bien sûr, mais aussi dans toute l’Europe, jusqu’au Japon et aux États-Unis.
À l’aide de ses créations, Marie-Rose Lortet transforme la réalité et invite au voyage. Au fil de ses œuvres uniques, elle conte un univers fantasmé et dépasse les conventions établies pour emmener le visiteur dans des territoires inattendus et des espaces inextricables. Ses créations parfois colorées, parfois diaphanes, sont un appel au rêve et ouvrent sur un monde évanescent : chaque maille, chaque rangée de tricot, constitue le récit d’une fable délicieuse. Pour appréhender l’œuvre de cette artiste hors les normes, il est nécessaire de s’abandonner complètement à son imagination et de se laisser séduire par ces histoires savoureusement poétiques."


LE LIEN VERS LE MUSÉE 





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Musée du Vieux Château
Place de la Trémoille 
 53000 Laval