GROS PLANS SUR UNE ŒUVRE EXCEPTIONNELLE ...
Quand Pierre-Louis Basse parle de son ami Ernest Pignon-Ernest :
Ernest Pignon-Ernest est né à Nice, en 1942. Très jeune, il découvre l’univers du dessin. Il est le précurseur de l’art urbain, qui devient à la fin des années 60, le « Street Art ».
Peintre, Dessinateur, Scénographe, Ernest Pignon-Ernest, bouleversé par les ravages de l’ère atomique, Hiroshima, l’enfouissement nucléaire, devient le peintre de la mémoire et des ombres ; le dessinateur unique de l’invisible, celui dont les murs du monde entier vont dire tout à la fois la souffrance, l’histoire, la poésie.
C’est au cours d’un long voyage à Naples, transporté par ses lectures et découvertes du Caravage et de Thérèse d’Avila, que les figures mystiques s’imposent au fil du temps.
Mais n’oublions jamais que le dessin de son Rimbaud, ode à la liberté et à la jeunesse fut collé sur les murs de nos villes, de Charleville au Boulevard St Michel. Ernest Pignon-Ernest, ou le « dessinateur aux semelles de vent ».
En 2015, au fronton de la façade du Panthéon, il fait revivre par ses dessins, les visages de Germaine Tillon, Jean Zay, Pierre Brossolette, Geneviève Anthonioz- De Gaulle, qui rejoignent Jean Moulin et Victor Hugo.
Pour accompagner mes photos un article de Laurent Derouet :
A Bernay, l’abbatiale sert d’écrin aux «Extases» de l’artiste Ernest Pignon-Ernest
L’abbatiale
Notre-Dame de Bernay (Eure) accueille jusqu’au 18 septembre les «
Extases » d’Ernest Pignon-Ernest, un événement inédit rendu possible par
les liens d’amitié qui unissent le célèbre artiste avec l’écrivain
Pierre-Louis Basse et par un coup de cœur pour ce lieu.
Assis à la terrasse d’un café de Bernay (Eure), Ernest Pignon-Ernest a la simplicité des plus grands. Et l’exigence des plus talentueux. « J’y retourne. Il faut qu’on soit au point pour ce soir », s’excuse presque celui qui a passé son existence à transformer la rue en œuvres d’art, héritant au passage du qualificatif presque réducteur de « père de l’art urbain ». Mais c’est pourtant à l’abri des regards, qu’à quelques pas de là, dans la nef de l’abbatiale Notre-Dame, ses fidèles partenaires, André Siegel et Mohamed Khattabi, règlent les derniers détails de son installation, « Les Extases », une série de huit portraits représentant de grandes mystiques de l’histoire chrétienne, visible depuis le vendredi 2 juillet dernier.
Un véritable événement à l’échelle du territoire rendu possible par une amitié, celle avec le journaliste et écrivain Pierre-Louis Basse, installé à Bernay depuis quelques années. « Je pensais que ce serait formidable de voir le travail d’Ernest dans cette abbatiale. Et quand j’ai une idée en tête… », sourit-il. Encore fallait-il que le site séduise l’artiste. « Depuis le succès qu’ont connu les Extases à la chapelle Saint-Charles Avignon [en 2008, NDLR], je reçois des dizaines de demandes pour les présenter. Mais comme toujours dans mon travail, le lieu est essentiel, c’est pour cela que j’accepte rarement. Et là, j’ai eu un coup de cœur devant sa beauté, sa dimension spirituelle.
Un hommage à « ces mystiques qui assumaient leurs désirs »
C’est donc dans cette atmosphère foisonnante que le public pourra découvrir jusqu’au 18 septembre prochain les corps en tension de ces amoureuses du Christ, de Marie Madeleine à Thérèse d’Avila en passant par Catherine de Sienne ou encore Madame Guyon. « Je me suis concentré sur leurs écrits pour imaginer leur portrait avec cette difficulté qui était de représenter ces corps qui refusaient la chair, qui ne tendaient qu’à une chose, se désincarner pour être au plus près du Christ ». Il lui faudra de nombreuses années pour trouver la clé de cette quête. Et une rencontre, celle avec la danseuse étoile des ballets de Monte-Carlo, Bernice Coppieters, qui lui servira de modèle. « Sans elle, je n’y serais sans doute jamais parvenu. Elle est d’une grande beauté, d’une grande intelligence. Elle a su donner vie à ces femmes ».
LE LIEN VERS L'ARTICLE DE LAURENT DEROUET
(cliquer)
L’exposition Extases sera ouverte jusqu'au 18 septembre 2022
du mardi au dimanche, de 11 h à 18 h, sauf le jeudi de 14 h à 18 h -fermé le lundi.
Il y a aussi cet été à Bernay une exposition d’autres œuvres d’Ernest Pignon-Ernest à la galerie Alexandre.
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