dimanche 29 août 2010

LE SUICIDE ET LE CHANT DE SAYD BAHODINE MAJROUH (1)

Le 11 janvier 2009 j'évoquais un superbe spectacle "SILENCES" vu avec mon Apolline ......

http://lesgrigrisdesophie.blogspot.com/2009/01/silences-de-valerie-joly-au-grand.html

J'ai décidé d'acheter l'ouvrage à l'origine de ce spectacle et voici !





"Dans les vallées afghanes, dans les camps de réfugiés du Pakistan, les femmes pashtounes improvisent des chants d'une extrême intensité, d'une foudroyante violence.
D'où le nom de landay qui les désigne et qui signifie : "le bref". Cette forme poétique limitée à deux vers compose en fait un instantané d'émotion, à peine plus qu'un cri, une fureur, un coup de dague entre les épaules.
Car ce poème très scandé dit l'amour, l'honneur ou la mort et toujours, à travers ces trois thèmes, toujours la révolte. Jamais sans doute si courte vocalise n'a autant révélé sur l'inhumaine condition de la femme en Islam, sur l'oppression qui la réduit à l'état d'objet domestique et l'asservit au code infantile des hommes.
Privée de toute liberté, brimée dans ses désirs et son corps, la femme pashtoune n'a d'autre échappée possible que le suicide ou le chant... "





"Demain les affamés de mes amours seront satisfaits
Car je veux traverser le village à visage découvert et chevelure au vent."

"Je me suis faite belle dans mes habits usés,
Comme un jardin fleuri dans un village en ruine ".



"Mon amant préfère les yeux couleur de ciel
Et je ne sais où changer les miens couleur de nuit ".



"Je deviens de plus en plus folle,
Quand je passe prés du tombeau d'un saint, je lui jette des pierres, pour tous mes voeux inexaucés".



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