vendredi 29 octobre 2010

LA MERCERIE DE MICHEL JEANNES

J'ai reçu un jour un mail de mon Isabelle :
" j'ai appris hier dans une conférence l'existence de MICHEL JEANNNES , homme qui fait du bouton le "plus petit objet culturel commun".
j'ai aussitôt pensé à toi, regarde ça ! "


Google a fait le reste !



" Depuis 1997, MICHEL JEANNES développe le concept de « Zone d’Intention Poétique » (Z.I.P.) autour du bouton, objet usuel envisagé comme « Plus Petit Objet Culturel Commun » (PPOCC).
Co-fondateur et chargé de projets artistiques de La Mercerie-construction sociale par l’intervention artistique, il intervient dans les territoires physiques ou symboliques les plus divers, et plus particulièrement, depuis 1998, sur le quartier de la Duchère à Lyon où il instille, en sollicitant la participation des habitants, une « dynamique poétique révélatrice de culture commune ».
Ses travaux, transdisciplinaires, explorent et définissent des espaces interstitiels et utilisent tous les supports d’inscription et de diffusion, depuis l’entretien et la conférence, le projet pédagogique, la micro-performance, l’émission radio, le spot TV, la vidéo, le texte, l’événement, l’exposition, le site internet."





Un texte de Cecilia de Varine:
" Beaucoup de ceux qui sont en exil n’ont rien pu emporter avec eux. Ni souvenirs, ni affaires, ni photos.” Juste la chemise qu’on portait sur le dos.”, disent-ils. Ici, ils attendent parfois plusieurs années sans avoir le droit d’exister. Ils attendent qu’on leur dise si , oui ou non, ils sont admis sur le territoire européen. Ce sont donc des hommes sans terre qui espèrent un lieu pour se poser et prendre appui. Si on leur dit oui, ils resteront avec nous, ici, en Europe. Si on leur dit non, ils continueront à errer autour du monde et à attendre un peu plus loin. J’ai trouvé ce bouton le 17 avril 2000. Il était enfoncé dans l’herbe abîmée, au pied du foyer d’hébergement provisoire des demandeurs d’asile, à Vaulx-en-Velin. Il était à fleur de terre, rond comme le monde et si petit. Je me suis dit qu’il avait dû tomber d’une chemise de l’un d’entre eux. Je n’ai pas voulu le coudre pour ne pas lui faire perdre le peu de terre qu’il a su s’approprier dans son exil. "

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