Beaucoup de plaisir et d'émotion en lisant ce texte de FRANCK DUVAL :
" Je viens de finir l'écriture d'une lettre d'amour que je vais adresser prochainement à une artiste majeur du Street Art. C'est une lettre d'amour mais pas une déclaration, il n'y a rien d'équivoque car c'est une artiste que j'aime depuis un bon nombre d'années, une artiste parisienne qui a croisé mon chemin à une époque bien révolue de ma vie d'avant. C'était une période de transition pour moi, avec une multitude de choses auxquelles je ne m'attendais pas… On ne peut s'attendre à tout !Parfois on rencontre des surprises heureuses et d'autres qui le sont moins. J'ai appris par expérience à ne pas construire ma vie sur les illusions qui se mettent sur notre chemin sans que l'on s'en rende compte, sans en avoir conscience. Le doute ne doit jamais nous quitter sinon c'est foutu. L'espoir, lui, doit toujours être tenu à distance pour mieux appréhender cette vie qui ne nous laisse pas indifférent et parsème notre existence de piqûres bien saugrenues.L'amour nous tient en vie, il nous aide à surmonter les épreuves que nous rencontrons. Il est nécessaire au même titre que cet air qui nous fait respirer, vivre et continuer d'exister.Je marche sur l'eau et mon reflet se tortille insidieusement, sans se soucier de la manière dont je place mes pieds l'un devant l'autre. Je regarde cette ligne d'horizon que forme au loin la mer et le ciel, même si la marée est basse. Au fond de mon âme, il pourrait y avoir un pré sur le bord d'une falaise, avec des vaches qui semblent flotter par miracle… Je profite de la vie à tout bout de champs !Je marche en avant sans regarder derrière, parce que ça ne sert à rien. Ne perdons pas de temps.J'ai une envie de découvrir d'autres lieux, d'autres gens, d'autres histoires… avec toujours un profond respect pour l'être humain et une croyance aveugle dans les arbres, ceux là même qui produisent, entre autre, notre papier. Ceux qui me connaissent, savent quel amour je porte à ce papier qui depuis quelques années remplit mon appartement, mon atelier, ma tête et mon travail dans la rue et sur toile. J'enchaîne collage sur collage pour égayer les murs des villes, faire sourire les passants, attiser le regard des curieux et être confronté aux grimaces des enfants. Dans la rue, je me demande parfois si je distrais la bourgeoise de passage, celle qui ne lève pas toujours les yeux sur son chemin… et ça me fait du bien !J'aime écrire de manière instinctive, sans retenue, sans joker… sans filet. Je n'ai pas appris alors c'est plus simple, j'ai plus de liberté et je me fous des codes à respecter. Alors quand j'écris, je le fais sur du papier. Je crois aussi aux avions en papier, ceux que tu lances en l'air et qui tracent une ligne aux courbes arrondies et imprévisibles. J'aime cette idée qu'il ne fera jamais deux fois le même voyage, qu'il est libre l'espace d'un instant. Du coup petite transition rapide, je ne sais plus d'où j'ai tirer cette phrase dernièrement mais elle résume parfaitement ce que je pense sincèrement."La merveille est dans l'instant"Pour revenir à l'amour, mon amour pour Paris est grand et pourtant Paris me donne le tournis. J'ai la tête dans le ciel, les gouttes de pluie me font voir la vie en flou, ah oui j'ai encore oublié mes lunettes. Alors je me glisse sous ma couette et je prends les commandes de mon jet. Le sommeil me guette, je vais tenter de l'attraper au vol… petite sieste dans les nuages."
un beau texte
RépondreSupprimer