mercredi 2 mars 2011

MICHEL -ANGE FACE AUX MURS D'ARMAND FARRACHI



" De même que ce poète (Dante Alighieri) réglait ses comptes personnels en vouant à l'enfer ou au purgatoire les contemporains qu'il voulait honorer ou flétrir selon qu'ils l'avaient aidé ou qu'ils lui avaient nui, Michel-Ange peignit dans le Jugement ses amis et ses ennemis, grands ou petits : l'Arétin bientôt médisant et déjà lubrique en saint Barthélemy l'écorché tenant sa peau en suspens par le dos, un couteau à la main; lui-même, Michel-Ange, en peau de saint Barthélemy comme un manteau à capuche de cauchemar; l'Urbino derrière lui; le beau Tommaso Cavaleri en Élu implorant le Sauveur; Paul III, le commanditaire et protecteur en saint Pierre; Vittoria Colonna l'hérétique tant aimée derrière saint Laurent; et de plus humbles, comme Bagio , l'ennuyeux maître de cérémonie, en Minos parmi les démons, pour l'amusement de ceux qui le connaissaient et la colère de l'intéressé."



Lu grâce à Vincent C. dans "Michel-Ange face aux murs " d'Armand Farrachi



....et ce cadeau de G.F. à regarder sans modération :

1 commentaire:

  1. C'est vrai que Dante comme Michel Ange ont peint leurs contemporains. Avec le risque que leurs oeuvres ne nous parlent plus. J'ai en tête une lettre de Flaubert où il relate sa déception après avoir lu La Divine Comédie. La raison : qu'il y ait trop d'allusions aux contemporains de Dante, aux luttes politiques et religieuses qui les animaient, et que ceux-ci nous demeurent lointaines et incompréhensibles... Mais que c'est beau Le Jugement dernier... Tiens, pour toi, un petit cadeau : http://www.vatican.va/various/cappelle/sistina_vr/index.html
    Tu m'en diras des nouvelles! Bises, GF

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