BERNARD ROUX est né en 1930 à Anger, il a longtemps habité Saumur et , un jour, qu’il livrait des journaux dans un bureau de tabac , il a rencontré sa femme.
C’était il y a plus de 60 ans !
Ils sont venus habiter à Doué la Fontaine dans une habitation troglodytique et c’est là que tout a commencé.
BERNARD ROUX a comblé un grand vide, il a fait le choix de la couleur et de la gaieté au quotidien.
De cet habitat troglodytique sombre et enterré il ne reste plus grand-chose (qu’une photo dans la salle à manger !) . Chaque cm2 est maintenant recouvert, utilisé.
« Ailleurs je n’aurais pas fait cela » pense BERNARD ROUX mais sans doute aurait il fait quelque chose, autre chose de ses mains car lorsqu’il raconte le début de cette histoire il utilise les mots « il fallait bien aménager la cour » comme un besoin, comme une obligation, une une envie irrépressible de changer les choses, de changer son monde .
Il y a des rêves inassouvis chez cet homme « j’aurais bien aimé faire comme le Facteur Cheval », « j’aurais aimé faire la basilique de Russie », il avait commencé sur de grands cartons mais il a renoncé.
Il a renoncé aussi au bateau de son enfance.
Lorsqu’il était petit, son beau-père lui achetait le journal de Mickey, c’est ainsi qu’il a connu le monde de Walt Disney, il a découvert un jour dans cette revue un bateau avec 100 personnages, mais celui-ci est resté à l’état de projet, un rêve inachevé.
BERNARD ROUX, en famille et avec sa caravane a visité différents lieux d’Art Brut : Le Palais du Facteur Cheval , La Maison Picassiette et bien d’autres « pas pour copier bien sûr, mais pour voir », pour savoir ce qui se fait ailleurs ….
On peut parler ici d’une activité à deux, d’une passion partagée.
Au mur les fresques de BERNARD ROUX : le château de Chaumont, l’église de Chenillé, une maison alsacienne qui se trouve à Anger , tout un panneau d’outils assez sobres que BERNARD ROUX a hésité à peindre, une femme tahitienne, un dinosaure, des personnages de Walt Disney.
Il part de son vécu ou de reproductions, de photos, de diapositives ou d’articles de journaux.
Ainsi la tahitienne est inspirée d’un tableau acheté sur une brocante.
Il y a aussi la rampe d’accès avec une réalisation assez récente comportant deux cerfs (pour ma collection !).
Au milieu de tout cela une profusion de fleurs, de petits personnages, d'animaux en céramique ou en porcelaine.
Et c’est là qu’intervient sa femme ainsi que dans la maison qui regorge de bibelots. Des poupées à crinoline envahissent le canapé, des cuivres recouvrent les murs.
Ce qui est frappant chez M. et Mme Roux c’est que contrairement à beaucoup de lieux visités où les enfants non seulement ne partagent pas la passion de leurs parents mais vont parfois jusqu’au rejet, la fille et la petite fille de BERNARD sont visiblement fières de ce lieu. C’est son petit-fils qui vient de repeindre les fresques.
Ici la gentillesse est de rigueur. Malgré l’hospitalisation de sa femme et des problèmes de santé récents BERNARD ROUX nous a reçu avec une grande courtoisie et a répondu à mes questions.
Il se dit timide mais il parle volontiers de son travail et de sa vie.
Il a fait un peu tous les métiers, charcutier, pâtissier, charpentier et maçon, dans une entreprise puis pour la ville de Doué. C’est de là que lui viennent bien sûr « quelques idées pratiques » indispensables.
Sa passion est lointaine, elle a commencé peu de temps après son mariage, contrairement à beaucoup d’artistes qui se mettent à créer à l’âge de la retraite.
Au mur bien sûr impossible de changer les décors mais au sol l’actuel papillon était autrefois une étoile.
BERNARD ROUX a commencé récemment un vaste panneau représentant une rue en Alsace mais impossible de trouver la place de l’installer.
Il évoque aussi les voyages qu’il a pu faire à la retraite en Espagne, en Italie, en Thaïlande, en Chine, en URSS.
Les idées lui viennent souvent la nuit ( il dort très peu )et le lendemain il passe à l’action. A l’époque où il était en activité il lui arrivait de consacrer deux à trois heures par jour en rentrant du travail à cette passion.
BERNARD ROUX n’a pas été au bout de ses rêves mais ce qu’il nous donne à voir aujourd’hui est le travail de toute une vie, c’est son histoire et celle de son couple .
Bernard Roux
rue des Perrières
49700 Doué la Fontaine
Il est possible d'admirer le lieu du haut d'un petit belvédère !
tu deviens spécialiste.. l'arbre contre le mur, une merveille ..le cerf pas vu..
RépondreSupprimerLe cerf se sera au mois de septembre dans un article intitulé "Les cerfs de Bernard Roux" !
RépondreSupprimerCoucou je suis un des petits fils de Mr Bernard Roux. Je suis très content de ce que j'ai vu. On est si fier d'eux. ce sont des exemples pour moi. Mon goût pour le dessin et la sculpture viennent sûrement de mon grand père, même si je n'ai pas la prétention d'être a son niveau loin de là, j'ai aussi un autre cousin qui aime la pierre. Notre grand père nous a fait réver. Imaginez un peu lorsque c'est votre grand père qui a fait tout ceci...
SupprimerMerci beaucoup pour votre commentaire
RépondreSupprimerOUI vous pouvez être fier de ce grand père très gentil et très doué
Ce jour là (en 2011) je lui avais offert de la confiture maison et lorsque je lui ai téléphoné
quelques mois plus tard il m'avait gentiment remercié
Pouvez vous me dire où en est ce bel environnement aujourd'hui ?
Je vous donne mon mail lesgrigrisdesophie@gmail.com et mon portable 06 61 77 05 00
Je serais heureuse d'avoir des photos récentes
Merci d'avance
Bien à vous
Sophie des Grigris