De nouveau la joie de passer l’après-midi de ce 18 juillet avec JEAN BILLON , de profiter de son accueil toujours aussi chaleureux, de sa confiance, de sa sagesse, de son enthousiasme et de sa joie de vivre .
Contrairement à ce que j’avais pu écrire dans mon premier article depuis ma dernière visite JEAN BILLON a été très productif.
A 81 ans et après de nombreuses opérations (dont une prothèse de l’épaule) je trouve cela admirable et réconfortant.
Les sculptures vont et viennent, entrent et sortent au gré de ses envies. Ici rien n’est figé, ni définitif. JEAN BILLON a l’esprit farceur et un récent article de journal le montre sur le Gois avec une ribambelle de tortues …en bois bien sûr !
JEAN BILLON a reconstitué en un temps record son immense famille, ses parents, ses treize frères et sœurs et les 38 petits-fils et petites –filles de la famille CHABILLON . Un famille de chats tous différents bien sûr, lui s’est représenté en chat-clown, il a ajouté des cils aux filles, a signé chacune de ses œuvres.
Nous profitons du jardin et des deux superbes ânes et autruche-carrioles (celles-ci ont servi récemment lors du Tour de France et de la fête du village), visitons le garage (avec arrêt devant une facétieuse armoire à pharmacie !), l’atelier, buvons une grenadine et repartons avec des cadeaux précieux. Mon chat a les yeux bleus, celui d’Apolline les yeux verts !
JEAN BILLON réfléchit beaucoup à ses actes et s’analyse finement , n’hésitant pas à évoquer ce qui se passe dans son inconscient mais toujours avec simplicité …
Des années dans cette communauté JEAN se rappelle son côté très inventif (lors d’une kermesse il a réalisé une bouteille de cognac de 6 m de haut avec du grillage, du papier et du carton, a animé aussi des cérémonies de mariage faisant avec joie « le guignol » …d’où le nez rouge qu’il revendique encore aujourd’hui.)
JEAN BILLON parle aussi avec affection de ses voisins, des rencontres fréquentes, des apéritifs et des farces qui les réunissent.
Je ne doute pas que son appétit de vivre et sa générosité le rende non seulement populaire dans son quartier, dans Beauvoir (deux articles sur lui sont parus en deux semaines l’un dans le Courrier Vendéen , l’autre dans Ouest –France )mais au-delà des frontières puisque mon ami Henk van Es lui consacre un article en anglais :
Des œuvres de JEAN BILLON sont déjà parties pour l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Nouvelle Calédonie et Bora-Bora !
QU'ON SE LE DISE !
« la collection des livres en bois de JEAN BILLON »
RépondreSupprimerVoilà ce que font les artistes : ils nous interpellent et nous éveillent à propos de ce que nous subissons sans le savoir.
Ainsi de la dématérialisation : on banalise tout ce qu’on peut numériser : plus de photos dans notre portefeuille, mais un écran un i-smart-machin, qui peut afficher l’émouvante photo de petit dernier ou la liste des magasins hyper-soldeur… Et puis, la dématérialisation du livre : on proteste contre, mais sans y croire.
Contre ça, Jean Billon : il prend une planche, son pyrograveur, et – hardi Mamie ! il le fabrique son livre de bois. Et voilà qu’on aime ça ; voilà qu’on découvre que dans le livre, il n’y a pas que le texte : il y a aussi le support ; et même si le livre n’est pas en bois, le beau vélin blanc et le papier journal, ce n’est pas pareil. Le choc du livre en bois nous ouvre les yeux à ce qu’on savait mais qu’on avait oublié : nous aurons perdu quelque chose quand tous nos livres (de la Bible à la collection Harlequin) s’afficheront sur le même écran.