Mon amie Danielle Jacqui est une grande dame, je le savais bien sûr, mais voir sa signature en bas de la pétition pour la sauvegarde de La Cathédrale de Jean Linard m'émeut aujourd'hui ainsi que ce texte mis en ligne sur son blog ...
Il faudrait dire à ces gens, tous ces gens que notre vie est unique.
Il faudrait leur expliquer, ce que représentent les minutes, les quarts d’heure, les heures, les mois, les années d’acharnement à l’ouvrage sur ces réalisations « étrangères » au sens de l’art reconnu, officiel !
Mais tout est compliqué
Merci Sophie de veiller à ce que ma signature soit portée quant à la défense du site de Jean Linard qui était mon, ami.
Le problème vient du fait, que d’ores et déjà et d’avance, les artistes outsider art, le plus souvent et au départ ne conçoivent pas leur production comme une œuvre d’art "au sens où le système l’entend " et qu’ils agissent en tant que "gens du commun " par plaisir le plus souvent dans leur jardin : lieu privilègié que tout un chacun peut agrémenter en toute liberté.
Cet élément « liberté » et indépendance étant le plus souvent le meilleur gage de qualité créative, et de bien-être mental du créateur.
Encore que, le jardin « parfois » pourrait être envisagé de façon détachée, de l’ensemble de la succession !
A condition que l’ "artiste " ait prévu les choses de façon testamentaire ;
Je veux dire qu’il ait exprimé clairement ses intentions.
ET que les chargés de mission des institutions différentes en art, et les politiques sensibilisés à ce type de problèmes soient alertés en amont, et que des réflexions aient eut lieu.
Par expérience-ORGANuGAMME- je puis affirmer, que généralement, ce type de production, à ce point poussé (il y a des exceptions cependant) ne s’accomplit pas sans le concours des spectateurs ou collectionneurs.
Qui deviennent acteurs à des titres divers, soutien en amitiés, en correspondance, privé et public, journalistes écrivains, appareils photos, revues fanzine, réseau, caméras et j’en passe.
Ce qui donne à l’expérience solitaire une forme de solidarité exemplaire.
J’ai toujours pensé, que mes créations étaient pour moi, ma cinquième gestation.
Bien que d’une certaine façon « parthogéne » (je veux dire n’ayant aucun lien, avec le cadre familial partagé propre à ma descendance)
Ma propre mère appelait cela les enfants que je faisais toute seule !
Parce que, on l’aura compris, nous sommes régis par un système législatif qui règle de façon générale les choses selon des règles successorales établies.
Si vous me demandez ce que je pense : je répondrai que mes créations appartiennent à tous ! Tous ceux en tous les cas qui respectent un certain nombre de valeurs.
Mais le problème se complique, lorsque je ne suis pas capable de décider de léser mes descendants, non pas en les privant d’avantages matériels, mais parce que cela établirait un sorte de blessure insupportable, intergénérationnelle.
J’admire J-J Rousseau ou Gauguin, mais je n’en suis pas là.
Or, il faut savoir trancher à un moment.
Car l’on voit aussi des héritiers ne plus savoir quoi faire de ces héritages encombrants qui se détériorent au fil du temps et finissent à la benne ou entre les mains des « liquidateurs nécrophages », qui se mettent à brader de façon honteuse, et à dévaloriser par rapport aux vues et aux appréciations de l’artiste pour qu’enfin, et au fil du temps une valeur s’établisse peut-être.
Ils font ainsi, enfin entrer les choses par là, ou il avait toujours été évité de le faire, le système !
Le très ancien président du syndicat des antiquaires « G » naguère m’avait dit : votre œuvre prendra de la valeur, lorsqu’on la trouvera pour trois francs six sous sur les puces !
Mon ancienneté m’a permis de connaître et souvent de fréquenter bien des acteurs de l’aventure singulière je ne les oublie pas, ni leurs sites ou œuvres en péril, mais ma propre expérience étant celle que je connais le mieux, c’est au travers de ce vécu, que je tâcherai en suivant d’effectuer ma démonstration.
à suivre!
ET DANIELLE JACQUI QUI VA LA DÉFENDRE ???
QUI SE BATTRA POUR SON COLOSSAL D'ART BRUT ???
http://www.organugamme.org/?m=201201
* La suite de cette lettre mise en ligne le 3 janvier ... à lire dans les commentaires ....
Il faudrait dire à ces gens, tous ces gens que notre vie est unique.
Il faudrait leur expliquer, ce que représentent les minutes, les quarts d’heure, les heures, les mois, les années d’acharnement à l’ouvrage sur ces réalisations « étrangères » au sens de l’art reconnu, officiel !
Mais tout est compliqué
Merci Sophie de veiller à ce que ma signature soit portée quant à la défense du site de Jean Linard qui était mon, ami.
Le problème vient du fait, que d’ores et déjà et d’avance, les artistes outsider art, le plus souvent et au départ ne conçoivent pas leur production comme une œuvre d’art "au sens où le système l’entend " et qu’ils agissent en tant que "gens du commun " par plaisir le plus souvent dans leur jardin : lieu privilègié que tout un chacun peut agrémenter en toute liberté.
Cet élément « liberté » et indépendance étant le plus souvent le meilleur gage de qualité créative, et de bien-être mental du créateur.
Encore que, le jardin « parfois » pourrait être envisagé de façon détachée, de l’ensemble de la succession !
A condition que l’ "artiste " ait prévu les choses de façon testamentaire ;
Je veux dire qu’il ait exprimé clairement ses intentions.
ET que les chargés de mission des institutions différentes en art, et les politiques sensibilisés à ce type de problèmes soient alertés en amont, et que des réflexions aient eut lieu.
Par expérience-ORGANuGAMME- je puis affirmer, que généralement, ce type de production, à ce point poussé (il y a des exceptions cependant) ne s’accomplit pas sans le concours des spectateurs ou collectionneurs.
Qui deviennent acteurs à des titres divers, soutien en amitiés, en correspondance, privé et public, journalistes écrivains, appareils photos, revues fanzine, réseau, caméras et j’en passe.
Ce qui donne à l’expérience solitaire une forme de solidarité exemplaire.
J’ai toujours pensé, que mes créations étaient pour moi, ma cinquième gestation.
Bien que d’une certaine façon « parthogéne » (je veux dire n’ayant aucun lien, avec le cadre familial partagé propre à ma descendance)
Ma propre mère appelait cela les enfants que je faisais toute seule !
Parce que, on l’aura compris, nous sommes régis par un système législatif qui règle de façon générale les choses selon des règles successorales établies.
Si vous me demandez ce que je pense : je répondrai que mes créations appartiennent à tous ! Tous ceux en tous les cas qui respectent un certain nombre de valeurs.
Mais le problème se complique, lorsque je ne suis pas capable de décider de léser mes descendants, non pas en les privant d’avantages matériels, mais parce que cela établirait un sorte de blessure insupportable, intergénérationnelle.
J’admire J-J Rousseau ou Gauguin, mais je n’en suis pas là.
Or, il faut savoir trancher à un moment.
Car l’on voit aussi des héritiers ne plus savoir quoi faire de ces héritages encombrants qui se détériorent au fil du temps et finissent à la benne ou entre les mains des « liquidateurs nécrophages », qui se mettent à brader de façon honteuse, et à dévaloriser par rapport aux vues et aux appréciations de l’artiste pour qu’enfin, et au fil du temps une valeur s’établisse peut-être.
Ils font ainsi, enfin entrer les choses par là, ou il avait toujours été évité de le faire, le système !
Le très ancien président du syndicat des antiquaires « G » naguère m’avait dit : votre œuvre prendra de la valeur, lorsqu’on la trouvera pour trois francs six sous sur les puces !
Mon ancienneté m’a permis de connaître et souvent de fréquenter bien des acteurs de l’aventure singulière je ne les oublie pas, ni leurs sites ou œuvres en péril, mais ma propre expérience étant celle que je connais le mieux, c’est au travers de ce vécu, que je tâcherai en suivant d’effectuer ma démonstration.
à suivre!
ET DANIELLE JACQUI QUI VA LA DÉFENDRE ???
QUI SE BATTRA POUR SON COLOSSAL D'ART BRUT ???
http://www.organugamme.org/?m=201201
* La suite de cette lettre mise en ligne le 3 janvier ... à lire dans les commentaires ....
Le 3 janvier Danielle a continué sa lettre ... Moi j'ai du mal à la lire ...
RépondreSupprimerLa voici :
Des milliers de gens ont pu visiter ma maison et se sont le plus souvent exprimés en souhaitant que cela fût conservé.
………………..Dans le dernier reportage télévision, l’été dernier, l’un des « membres du jury » s’est même exclamé :
–Ce n’est pas une Maison, c’est un musée !…………………..
Lorsque les choses parurent se préciser, trois courriers importants furent adressés aux principaux édiles locaux, émanant de Lucienne Peiry directrice de la Collection de L’art brut, Rebecca Hoffberger directrice de L’American Visionnary Art Museum de Baltimore, sans oublier Madame Stilz Anne Desvroyes conservateur du Musée international d’art Naïf DE NICE, qui recommandaient la conservation.
Une réunion fut organisée en la présence de représentants des institutions régionales
Région, DRAC. Conseil général.
Je pense qu’une mission avait été engagée par l’agglo à ce sujet, dont je n’ai pas connu les développements, d’autant qu’entre deux, commença ma résidence d’artiste et la réalisation du « colossal d’art brut-ORGANuGAMME-
Lorsqu’un jour il me fut dit : –« ta maison, il faut que tu la donnes, car sans cela on va t’accuser d’enrichissement !, je n’ai même plus posé de questions.
Et mon interlocuteur est passé à autre chose !
Le propos me paraissait léger, et il l’était !
Mais en même temps, je sais très bien que le résultat eut été inévitable.
J’avais été avertie, très « scient ment », sur l’entrée en enfer, que cela inaugurerait !
Même si par ici, il y a des choses qui passent très bien et d’autres non.
La difficulté était pour moi, mais pas seulement, et tous les acteurs de la chose en auraient vus des vertes et des pas mûres.
Les choses sont plus faciles post mortem, que du vivant d’un créateur surtout au niveau d’un cercle-milieu local !.
C’est notre ami Jean-Claude Caire qui a soulevé depuis fort longtemps l’idée magistrale d’un conservatoire d’art singulier !
Franchement c’est par là qu’il faut creuser.
Ma générosité, chère Sophie ne tient pas forcément au fait que je puisse signer et demander à tous mes amis de signer aussi pour que l’on préserve le site de Jean Linard, ou celui de Raymond Moralès, ou Raymond Reynaud, pour parler de ce qui m’est le plus proche.
La nécessité de le faire est si évidente.
Le générosité consiste davantage à me risquer dans cet épître-exercice difficile en toute sincérité,
espérant par là même, ouvrir les espaces de réflexion.
C’est sans doute le sentiment de liberté que me donne mon âge qui m’autorise à cette introspection libérée un peu des contraintes.C’est sans doute là, le rôle des « TANTIES »!