dimanche 22 janvier 2012

LE CERF DE MARIE ESPALIEU

Je continue ma collection virtuelle de cerfs magnifiques ...
Voici aujourd'hui un cerf de MARIE ESPALIEU !




                                           (Photo de Nelly Blaya issue du catalogue de l'exposition)



* J'en profite pour rappeler qu'il ne reste que quelques jours pour visiter l'exposition
"MARIE ESPALIEU , L'ESPRIT DES BRANCHES"

« Les artistes les plus personnels n'ont pas créé un monde de toutes pièces, ils ont reflété à leur manière le monde qui les entourait. »

" Marie Espalieu (Crayssac, 1923-2007) appartient à cette catégorie rare. Son esprit est rempli de nuages dans le ciel, de fleurs des champs, d'oiseaux multicolores et de bateaux à voiles. Elle rêve. Ses pas la mènent sur les chemins du Ségala, dans les forêts de châtaignier, entre les haies, au milieu des prairies. Elle voit, se penche et glane des branches mortes qui, pour le commun, ne sont que choses inertes ou inutiles. Puis elle revient à son logis, taille, assemble, peint ces fragments de vie ligneuse, pour le plaisir et par besoin. Alors les voisins se rassemblent, les chats se blottissent, les oiseaux chantent, les chiens se grattent et reniflent. La vie est là.
Le musée de Cahors Henri-Martin consacre pour la première fois une exposition à cette grande dame du Lot qui, les pieds sur terre et l'esprit dans les branches, a transcendé les forces ordinaires de la nature. "



Exposition Marie Espalieu "l'Esprit des Branches"

Musée de Cahors Henri-Martin
792, rue Emile Zola
46000 CAHORS

Exposition Marie Espalieu "l'Esprit des Branches"

jusqu' au 31 janvier 2012 de 11h00 à 18h00 sauf le Mardi


http://www.mairie-cahors.fr/musee/espalieu/Espalieu01.html

* ...et pour rappeler les numéros de GAZOGÈNE consacré à Marie ...

-  Le N° 32 édité pour les 20 ans de GAZOGÈNE





- .... Et le N° 16 .....où l'on peut lire ce  texte de Jean-François Maurice :

             Marie Espalieu : Le regard sensible des formes brutes



Ce n’est pas rien, pour un anonyme de l’art, que de voir son œuvre naître sous le regard de Robert Doisneau : naître et reconnaître en quelque sorte ! Or, « L’objectif » de Robert Doisneau avait été si humain que, quarante ans plus tard, il n’avait pas altéré la naïve spontanéité de Marie Espalieu.

Au Nord du département du Lot, au dessus de Saint-Laurent-les-Tours nous sommes plus proche de l’atmosphère des « Bois-Noirs » de Robert Margerit que du chant des cigales du Quercy Blanc ! Après une route étroite entre les châtaigniers, à l’orée du village, se situe la ferme traditionnelle couverte d’ardoise où vit Marie Espalieu avec sa fille et l’un de ses fils. Tout pourrait être conforme à la dureté de la vie si, autour du puits-citerne, le visiteur surpris ne remarquait quelques animaux étrangement expressifs malgré les bois rudimentaires et les peintures grossières qui les composent.


Après avoir emprunté l’escalier de ciment et repéré les traces de peintures qui subsistent sur la façade on entre dans la grande pièce cuisine et lieu à manger. La vieille cheminée est toujours là, elle abrite seulement maintenant la cuisinière.

Marie Espalieu, malgré ses difficultés pour se déplacer, est venue à ma rencontre. Pour me saluer elle est debout, arc-boutée, les mains noueuses en appui sur la grande table centrale recouverte de toile cirée. Tout me semble familier : le décor, les odeurs, les personnes… Je suis toujours ce petit garçon dans la ferme de mon grand-Oncle Maurice, cet enfant qui écarte les poules tandis qu’il porte la soupe à la Tante Anna dans sa cahute voisine, ce gamin qui porte les bidons de lait dans la vacherie…


Ce monde des petits, des humbles, des humiliés, ce monde de la ferme, de la terre, des gagne-petits, ce monde qui survit, qui souffre et lutte en silence, j’en suis. Je le revendique pour mien. Et pourtant : « C’est le Monsieur de Cahors qui vient ! » ; telle est la phrase rituelle qui accompagne mon entrée en ces lieux. Ainsi j’ai trahi, mes origines, mon milieu, ma « classe ». À quel moment ai-je basculé ? Ai-je insensiblement glissé ? Qui peut me le dire ? Quand le p’tit gas est-il devenu un Monsieur ? Formuler ainsi la question c’est déjà avouer sa défaite.

Il ne me resterait que ce lien tenu de la création Brute, cet art qui défie les normes, qui échappe au langage. Alors regardons les sculptures de Marie Espalieu, longues formes humaines découpées dans des croûtes de pin, hâtivement colorées, affublées de membres filiformes grossièrement cloués. Les regards en sont insondables comme les yeux clos des personnages d’Aloïse ou ceux des statues mutilées de l’Île de Pâques. Et puis voici toute la faune des animaux domestique s et sauvages, vaste sarabande qui transforme la ferme de Marie Espalieu en une Arche de Noé merveilleuse. J’espère que de tels îlots survivront longtemps pour donner du sens à ce monde qui nous en prive.

* MARIE ESPALIEU DANS GAZOGÈNE
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* MARIE ESPALIEU CHEZ JEAN-MICHEL CHESNE
        (cliquer sur le lien)

* La Revue Gazogène est diffusée, à Paris, à la librairie de la Halle Saint-Pierre.
Sinon, on peut se la procurer en écrivant à
Jean-François Maurice Le Bourg,
46140 Belaye
17 € le numéro.






 
 
 
* Consulter pour plus de renseignements le dossier de presse !
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