Je ne connaissais pas le Musée Estève de Bourges, c'est pour l'exposition Jean Linard que je voulais faire cette visite, qui bien sûr s'imposait après celle renouvelée à LA CATHÉDRALE DE JEAN LINARD .
Mon bonheur fut double !
Estève est un peintre qui mérite le déplacement et .... le musée est superbe !
Quant à l'exposition Jean Linard j'espère de tout coeur que les amoureux de l'artiste pourront faire le déplacement et profiter des cent cinquante oeuvres remarquablement présentées, en harmonie avec le lieu et les peintures du coloriste .
Un texte écrit par Estève :
"Jusqu'à l'âge de 14 ans, j'ai été élevé à Culan par mes grands-parents qui étaient des paysans illettrés mais
auxquels ne faisaient défaut ni la sensibilité ni l'intelligence. Je faisais la lecture à ma grand-mère qui avait conscience de l'existence d'un univers auquel elle n'avait pas accès . Elle en souffrait . En cela je crois qu'elle avait une vraie culture . Car la culture est d'abord un désir, une curiosité . Les personnes sûres de leur savoir sont elles "cultivées "? Je ne le pense pas. Avec les gens de métier, les artisans, les paysans les conversations sont passionnantes . Ils parlent de ce qu'ils vivent , de leur travail , de leurs semis.
On a toujours à apprendre d'eux, c'est cela la culture ."
J'emprunte à Patrick Martinat son texte de présentation du 22 août :
L’univers sensible et joyeux de Jean Linard au musée Estève et à la mairie
" Les expositions sur Jean Linard au musée Estève et dans le hall de la mairie retracent l’évolution de l’artiste depuis les années 1960 jusqu’à ses dernières œuvres en 2009.
Le monde de Jean Linard est sensible, plein d’humour et heureux. Les cent cinquante œuvres exposées au musée Estève – qui reçoit pour la première fois un artiste visiteur – et dans le hall de la mairie, montrent et démontrent cette constance révélée par la présentation de la directrice des musées de Bourges, Agnès Delannoy.
Émancipées du lieu qui les a vues naître et se multiplier dans la carrière inspirée de leur créateur, Jean Linard, les pièces jalonnent un parcours volontairement chronologique qui aide à la compréhension globale de l’œuvre. Du médaillon qui sert d’enseigne du côté de Neuvy-les-deux-Clochers – où la cathédrale a rouvert ses portes aux visiteurs – aux dernières créations plus ou moins fantastiques de l’artiste, c’est tout l’univers imaginé par cet ancien graveur de l’école Estienne à Paris que l’on traverse avec un regard étonnamment renouvelé par cette disposition.
Les plus familiers de la cathédrale et de son peuple étrange redécouvrent un mobilier (bancs et fauteuils) à têtes d’êtres fantastiques couronnés de rosaces délicates, les premiers plats et bols des années 1960, les premiers grès de la décennie suivante d’où sont sortis de son premier four un château (1967), une pin-up (1968) puis, plus tard son chat Moustique (1974) figé dans cette drôle de posture hérissée qu’il adoptait chaque fois qu’il entrait dans l’atelier. Le matou annonce un extraordinaire bestiaire dominé par des chats dans tous les matériaux (le plus souvent de récupération, parfois en raku) et de toutes les couleurs jusqu’à celui de 1983 aux effets de corail rendus par de la porcelaine et du grès émaillé passé dans un hachoir ! On reconnaît la chevelure sombre et rayonnante de l’artiste chevauchant une gigantesque bicyclette (1987), ses vases-poissons et ses vases-montagnes aux formes japonisantes, ses anges de grès aux yeux de poupée.
Le métal s’impose plus singulièrement au début des années 2000 que Jean Linard associe volontiers à de la porcelaine pour enrichir sa population hétéroclite mêlant des oiseaux graciles de porcelaine et bronze, des vaches attendrissantes sinon troublantes comme des humanoïdes évoquant des personnages baptisés « les gardiens du temple », habituellement aux abords de sa cathédrale, actuellement dans la cour du musée Estève ou inspirés par des silhouettes pour une ode à la femme. « Les œuvres […] explique Agnès Delannoy, commissaire de l’exposition, donnent à voir la passion de l’artiste pour la matière, la couleur, la forme et sa profonde tendresse à l’égard de toutes les manifestations de la vie végétale, animale, humaine ainsi que les expressions, les attitudes, les tempéraments de tous ceux qu’il a pu observer dans son entourage au cours de sa vie ".
Musée Estève
13 rue Édouard Branly, 18000 Bourges
Tél : 02 48 24 75 38
Jusqu'au dimanche 21 octobre
Du 1er juillet au 15 septembre :
9h45 – 12h15 et 13h45 – 18h15
Du 16 septembre au 10 novembre :
9h45 – 11h45 et 13h45 – 17h45
****MAURICE ESTEVE (sur wikipédia)
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