mercredi 26 septembre 2012

MARC GERENTON A LA GALERIE MARIE-JOSE DEGRELLE

 
 











Je reprends l'excellent texte de présentation de Françoise Kunzé , envoyé par Marie-José :
 


" Marc Gérenton : le corps absent

C’est côté galerie et côté jardin que Marie-José Degrelle
présente pour cette rentrée les oeuvres de Marc Gérenton. Une partie dans sa galerie de la rue Goïot à Reims, une autre dans le parc Taittinger voisin. Les mains et les pieds de ces corps absents, figures obsessionnelles de l’artiste axonais y sont terriblement présents.



La galeriste rémoise Marie-José Degrelle continue de s’investir pour ses artistes et s’allie pour cette rentrée à la maison Taittinger, ses voisins, pour présenter les nouvelles oeuvres de Marc Gérenton de part et d’autre de la rue Goïot.



La galerie qui offre au sous-sol l’espace exceptionnel que l’on sait, se double pour Marc Gérenton d’un cadre à ciel ouvert avec le parc de la grande maison de champagne qui lui fait face.
On aperçoit d’ailleurs par-dessus le mur, l’une de ces mains ouvertes chères à l’artiste axonais qui semble appeler le visiteur à pénétrer sous les arbres.

Quant à la galerie Degrelle, elle arbore sur son toit en guise de signal, une autre oeuvre de l’artiste,
une chaise du même orange fluo dont les pieds figurent bras et jambes munis des mêmes mains ouvertes et des mêmes pieds bien à plat sur terre, qui composent une partie récurrente de son oeuvre.

Il faut d’abord visiter le sous-sol de la galerie qui présente l’exposition que Marie-José Degrelle a baptisé « Vis à vie ».

« Parce que  nous sommes en vis à vis avec le parc où est exposée une partie des oeuvres et je suis ravie que Vitalie Taittinger ait accepté de nous ouvrir son jardin, et « vie » parce que pour moi, l’oeuvre de Marc Gérenton, c’est la vie. »
On ne peut que lui donner raison en découvrant l’oeuvre magistrale créée spécialement pour cette exposition et qui occupe tout l’espace important du sous-sol. Huit gigantesques « personnages » dont les corps sont matérialisés par un foisonnement d’objets hétéroclites semblent courir, s’élancer et même voler, tournant en rond comme sur un manège géant, pieds et mains étant comme toujours les seuls éléments humains de ces corps surgis du néant.

« J’ai voulu créer pour la galerie des ambiances différentes pour montrer toutes les facettes de mon travail »indique l’artiste qui vit et travaille toujours à Blérancourt dans l’Aisne.

« Ils’agit ici de la décomposition d’un même mouvement. »
Le personnage représenté en huit poses dynamiques, tient en équilibre comme par miracle. Le corps absent est remplacé par une structure non pas décorative, mais composée d’objets qui sont tous autobiographiques.

«  Il faut juste que ça tienne » sourit Marc Gérenton qui a lié les uns aux autres son fauteuil d’enfant, sa vieille raquette de tennis, un balai, un jouet en plastique, un banjo, des outils, une béquille, un filet à papillons…
« Ce sont des objets que je trimbale et ils ont tous une histoire. »







Le fil rouge évidemment ce sont ces huit paires de mains et de pieds peints en orange et qui cadrent l’oeuvre. L’un de ses copains « bricoleur de sons », EmmanuelMailly, a mis en musique cette oeuvre foisonnante et mélancolique.

 


Au premier étage de la galerie, l’ambiance est tout autre. Le noir domine avec une série de trois chaises sculpturales dont
les quatre pieds tubulaires sont jambes et bras terminés par les fameux pieds et mains.


« Pour moi, c’est inquiétant, mais c’est aussi burlesque. On est proche du mime désarticulé. Sur le mur, une série



en scène à partir du vide une superposition d’images qui tentent de former des silhouettes dansantes.
Comment fait-il tenir debout ces deux branches d’arbres bras et jambes démesurées dont le corps est le simple décor dans lequel on le pose? Mystère. Il faut traverser la rue et entrer dans le parc Taittinger pour rencontrer une dizaine de ces personnages sans corps constitué mais terriblement humains, tordus, implorants, dansants, suppliants, accrochés aux arbres… et qui imposent leurs silhouettes par la force de ces mains et de ces pieds, extrémités obsessionnelles de ces corps absents.





Marc Gérenton. Vis à vie. Galerie Marie-José Degrelle et parc Taittinger
jusqu’au 3 novembre du jeudi au samedi de 14h30 à 19het sur rendez-vous au 06.71.92.15.22. www.galerie-m-j-d.fr




UNE SENSIBILITÉ PARTICULIÈRE





Une exposition à la maison des arts de Laon, une résidence d’artiste à Compiègne, une exposition collective à Paris, rien
que pour 2012, Marc Gérenton expose pour la troisième fois à Reims chez Marie-José Degrelle. Il vit et travaille à Blérancourt dans l’Aisne au milieu de la nature. Après cinq années à l’école des Beaux-arts de Reims, il est prix de la Villa Médicis hors les murs et prix de la Casa Velasquez avant de se lancer dans un travail très personnel et totalement identifiable tellement il est riche d’une sensibilité particulière. Marc Gérenton a exposé un peu partout en France et en Europe, notamment en Allemagne, au Portugal, en Croatie ou en Angleterre.
Il rentre même d’un séjour à Vanuatu où il a exposé avec l’Alliance française.






PROCHAINEMENT CHEZ DEGRELLE

 C’est l’artiste marnaise Manon Harrois qui aura en novembre et jusqu’à la fin de l’année, les honneurs des cimaises de la galerie Degrelle. Des photos grand format en noir et blanc de ses aïeules, couvertes d’une sérigraphie à l’encre bleue. C’est un langage, une sorte d’écriture qui masque les visages…




L’effet est bluffant.


LE CONSEIL RÉGIONAL SOUTIENT LES GALERISTE
 


Comme l’an dernier, Marie-José Degrelle présentera quelquesuns de ses artistes champardennais à Paris sur le salon SLIK en marge de l’Art Fair du 17 au 21 octobre. Ce sera cette fois au Garage, 66 rue de Turenne dans le quartier du Marais. Le conseil régional a proposé cette année un soutien dans cette démarche à tous les galeristes de la région Champagne-Ardenne.
Et c’est une belle opportunité en effet de présenter à Paris la jeune création contemporaine champardennaise. Marie-
José y présentera quatre femmes : Armelle Blary, Clotilde Potron, Manon Harrois et Sylvia Lacaisse."


 
 
 
 
 





BIENTOT LES CERFS DE MARC GERENTON SUR LES GRIGRIS !













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