Cet été nous avons fait un détour par Lodève (dans le département de l’Hérault) afin de rencontrer HORACE DIAZ.
Nous avons passé dans son jardin et son atelier un très long moment et bien sûr fait de très nombreuses photos !
HORACE DIAZ est né en 1928 en Andalousie, à Vélez- Malaga. Ses parents ont fui le franquisme et il avait à peine 10 ans lorsqu’il est arrivé en France. Ils sont tombés sur des personnes peu scrupuleuses qui ont fait travailler toute la famille … pour le seul salaire du père.
Puis Horace a travaillé dans une carrière. Son travail consistait à détacher des blocs de marbre et à le concasser pour faire du granito.
Il a ensuite fait un stage dans un centre d’apprentissage, est sorti 5éme sur 30 et a obtenu son diplôme. Il a travaillé dans une entreprise et a installé un téléphérique de chantier à Barège dans les Pyrénées . Vers 20 ans il est arrivé à Lodève et s’est fait embaucher comme maçon . C’est à cette époque là qu’il a rencontré celle qui deviendra sa femme, Josette. Il a alors décidé de s’installer à son compte et a monté une entreprise de maçonnerie.
Il a commencé ses sculptures bien avant d’être en retraite, en 1966. C’est une girafe qui l’a fait connaître. Celle-ci apparait dans l’ouvrage de Jacques Verroust « les inspirés des bords des routes » mais le nom d’HORACE n’est pas cité. Il aimait, lorsqu’il construisait une maison ajouter un objet fait par lui, un barbecue, une jardinière. " L’idée m’est venue alors que je venais de construire une maison pour un client, de lui fabriquer une jardinière. Par la suite d’autres clients ont voulu que je leur construise un barbecue, une jarre, une fontaine et c’est comme ça que tout a commencé ". Une autre fois il a réalisé un crocodile que des anglais ont installé au bord de leur piscine. C’est ainsi que plus d’une trentaine d’œuvres ont trouvé place dans les villages des environs.
Son inspiration c’est dans les magazines, la visite des zoos qu’il la trouve .Les idées lui viennent comme ça et parfois l’empêchent de dormir.
« Je dessine d’abord dans mes yeux » nous a-t-il dit cet été.
« Je dessine d’abord dans mes yeux » nous a-t-il dit cet été.
HORACE est installé dans la zone industrielle de Lodève et dans ce cadre un peu désolant ses animaux transforment un simple jardin en une véritable Arche de Noé avec des animaux grandeur nature. Il y en a plus de 400 car aux grands animaux de l’extérieur s’ajoutent les plus petits, ceux qui ornent les étagères de son atelier.
Impossible de faire un inventaire exhaustif : ours, mammouth, dinosaures, poules, chameau, paons, taureau, vache, ânes, crocodiles, canards, chiens, cygnes, cheval, sangliers, un cerf bien sûr pour m’émoustiller un peu plus. Un mélange d’animaux sauvages et domestiques, d’animaux de terre, de mer ou du ciel, des animaux d’hier et d’aujourd’hui...
Sur des piliers de clôture éléphant, chèvre, singe, dauphin escargot, tortue. Sur les étagères chameaux, kangourou, écureuil, aigle, flamant, pingouin. Au milieu de tous ces animaux, une sirène magnifique (thème récurrent chez les artistes autodidactes) et un personnage imposant tenant un maillet et un burin. C’est Paul Dardé, son ami sculpteur. C’était un homme haut en couleur, pittoresque et HORACE le voyait souvent. Avant la guerre Paul Dardé a voulu exposer une cheminée colossale à Paris (elle était ornée des personnages des contes de Grimm et de Perrault). Cette entreprise l’a ruiné et il a ,pour payer ses dettes, accepté un travail peu gratifiant et sans rapport aucun avec ses qualités, à la Mairie.
Mais ceci est une autre histoire …
La technique utilisée par HORACE est celle du fer, du ciment, avec parfois des galets ajoutés. Ceux-ci proviennent de Malaga et de la plage de Rochelongue prés de Frontignan et de Villeneuve lès-Maguelone .Le soir, le week end c’est par seaux entiers qu’HORACE rapportait ses galets lisses, ces galets qui incitent la main à s’attarder, à caresser.
Les yeux sont faits avec des billes et donne une belle expression aux animaux d’Horace qui sont à la fois paisibles, plein de charme, de douceur et de naïveté... attachants à coup sûr .
Mais HORACE a aussi réalisé des meubles, dans cette maison de la zone industrielle où il n’a jamais habité et dans sa maison du centre ville. Des bahuts, fauteuils, lits, tables de nuit, armoires, éléments de cuisine, bancs, des meubles incroyables, intransportables bien sûr .
Depuis un an HORACE ne fait plus de sculptures, il y a peu de temps encore il faisait des paniers. Restent les écussons de Lodève qu’il est prêt à offrir …. Tous les jours en revanche, été comme hiver, il se rend au Jardin et passe du temps au milieu de ses animaux : « C’était sa joie, son bonheur » me dit Josette sa femme, « quand il vendait une jarre il était enchanté ».
HORACE a toute sa vie fait preuve d’une énergie incroyable et même s’il est aujourd’hui un peu fatigué c’est avec une totale gentillesse qu’il fait visiter ce lieu qu’il a construit de ses mains. Il est heureux de l’intérêt qu’il suscite et des questions qu’on lui pose.
*** On peut ajouter que l'été 2009, HORACE fut l' invité d'honneur de Monumental 2009, une exposition de sculptures en plein air (" Minérale, Végétale, Métale, Animale, Picturale, Viscérale ... la sculpture se fait Monumental" peut on lire sur le site (cliquer sur le lien) de l'association " l'attribut des Vaillergues" ).
Mais HORACE a aussi réalisé des meubles, dans cette maison de la zone industrielle où il n’a jamais habité et dans sa maison du centre ville. Des bahuts, fauteuils, lits, tables de nuit, armoires, éléments de cuisine, bancs, des meubles incroyables, intransportables bien sûr .
Depuis un an HORACE ne fait plus de sculptures, il y a peu de temps encore il faisait des paniers. Restent les écussons de Lodève qu’il est prêt à offrir …. Tous les jours en revanche, été comme hiver, il se rend au Jardin et passe du temps au milieu de ses animaux : « C’était sa joie, son bonheur » me dit Josette sa femme, « quand il vendait une jarre il était enchanté ».
HORACE a toute sa vie fait preuve d’une énergie incroyable et même s’il est aujourd’hui un peu fatigué c’est avec une totale gentillesse qu’il fait visiter ce lieu qu’il a construit de ses mains. Il est heureux de l’intérêt qu’il suscite et des questions qu’on lui pose.
*** On peut ajouter que l'été 2009, HORACE fut l' invité d'honneur de Monumental 2009, une exposition de sculptures en plein air (" Minérale, Végétale, Métale, Animale, Picturale, Viscérale ... la sculpture se fait Monumental" peut on lire sur le site (cliquer sur le lien) de l'association " l'attribut des Vaillergues" ).
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Bonjour Sophie,
RépondreSupprimerNous avons eu le regret en arrivant sur ce lieu de ne plus rien trouver ,juste quelques mosaiques de galets sur la rambarde de l'escalier ,et quand j'ai téléphoné une personne pas très aimable m'a répondu que ce n'était pas un musée et m'a raccroché au nez...