mercredi 26 décembre 2012

PARIS VU PAR HOLLYWOOD .... POUR MEMOIRE ...

J'ai eu la chance de voir le samedi 15 décembre une exposition (gratuite) à l'Hôtel de ville de Paris : " PARIS VU PAR HOLLYWOOD" .
Elle se terminait ce jour là...
 Ces photos (extraites du catalogue)  donc pour mémoire et pour le plaisir ...
Et dans mes yeux des costumes, des extraits de films, des affiches, des croquis préparatoires ....

De cette exposition il restera Marlène Dietrich élégantissie, parisianissime, lubitschissime, un chapeau en velours et plume d'autruche, des longs gants de velours noir brodés de paillettes et de perles, la Tour Eiffel encore et toujours, des anecdotes (Lubitsch connu pour ses étranges manies qui aimait s'entourer de rayures et marchait de long en large sur les plateaux et faisait jusque 2000 km par film), les froufrous, les diamants,l'atelier du peintre (lieu mythique par excellence de la Bohème parisienne), Colette et Audrey Hepburn préparant  Gigi, le french kiss à l'honneur, des films drôles, des films tristes, des films muets, des films récents ("Team America", "GI Joe, le réveil du cobra"), les statues monumentales de Dante Ferret pour Hugo Cabret et surtout l'envie, comme lors de la visite au LAM de " La Ville Magique" de voir et revoir tous les films des années 40 et 50  (" Sabrina", "La huitième femme de Barbe Bleue", "Ninotchka", "Un américain à Paris", "Moulin rouge" , "Drôle de frimousse", "Irma la douce" ...)
























" Présentée du 18 septembre au 15 décembre 2012 à l’Hôtel de Ville de Paris, l’exposition « Paris vu par Hollywood » évoque la manière dont le cinéma américain, sur plus d’un siècle, a représenté la capitale française, lui offrant une place de choix dans l’histoire du cinéma.

Paris est, de loin, la ville étrangère à l’Amérique, la plus représentée dans le cinéma hollywoodien. On peut estimer le nombre de films américains situés à Paris à près de huit cents. Plusieurs films par an assurément, parfois jusqu’à dix ou quinze dans la saison.
Cette sensation du spectateur américain moyen de connaître Paris est évidemment une illusion : ce qu’il reconnaît, ce sont quelques clichés de la ville fabriqués par Hollywood, que l’on retrouve dans les plans d’ouverture d’Un Américain à Paris (1951), la place de la Concorde, l’Opéra, le pont Alexandre III avec en fond d’écran la tour Eiffel, la place Vendôme devant le Ritz, le jardin des Tuileries, l’extrêmité verdoyante de l’Île de la Cité laissant apparaître Notre-Dame.

 Mais pourquoi Hollywood a-t-il investi tant de moyens pour enregistrer, ou plutôt fabriquer, du Paris par centaines de films ? Aux yeux du public américain, Paris est l’expression du désir, du plaisir et de la sophistication. En retrouvant la capitale française sur grand écran, il a l’illusion de boire une coupe de champagne, d’assister à un défilé de mode, de discuter avec une jolie femme ou de flâner de devantures en devantures de librairies – sans subir ni mal de crâne ni l’humiliation qu’on vous écarte au dernier moment du podium, ni l’éventualité d’un échec ni celle de marcher dans une crotte de chien.
Que faire de ces clichés de Paris que nous renvoie le cinéma hollywoodien ? Certains s’en sont offusqués, au nom de la France, de sa fierté de vieux pays civilisé menacé par l’américanisation de sa culture. Cette exposition trouve plus stimulant de considérer que cette image de Paris renvoie moins à la ville elle-même qu’à une pulsion projetée par sa fabrication. Autrement dit : Paris, dans ces films, parle autant de la capitale française que du désir américain

Ernst Lubitsch, qui fut un des grands spécialistes de la question, puisqu’il situa une dizaine de ses films à Paris sans jamais y avoir tourné le moindre plan, reconnaissait : « Il y a le Paris de Paramount et le Paris de la MGM. Et puis bien sûr le vrai Paris ».
Rythmée par de nombreux extraits de films et réunissant des photographies, des maquettes de décor, des costumes, des affiches, l’exposition se divise en quatre ensembles, quatre moments de cinéma :

Le Paris historique du muet
Pour Hollywood capitale du cinéma muet, Paris est d’abord une ville d’histoire, la cité médiévale de Notre-Dame de Paris, roman de Victor Hugo extraordinairement populaire aux États-Unis, la ville de la civilisation du plaisir de la fin l’Ancien Régime, contrastant avec celle de la peur et de la violence révolutionnaires.

Le Paris sophistiqué de la comédie sentimentale
Des années 30 aux années 40, la représentation de Paris joue essentiellement sur le registre de la sophistication et de l’érotisme. Paris est la capitale du raffinement, de la haute société mondaine à laquelle Lubitsch apporte sa « touch ».

L’apogée du Cancan aux films fous, virevoltants et coûteux
L’âge d’or, éclatant, coloré, musical, du Paris Belle Époque dans la représentation hollywoodienne de la ville, prend place au cours des années 50. Voici une décennie de films Cancan, véritable musée impressionniste et bohème d’un Paris qui se multiplie à l’infini, toujours plus spectaculaire, reconstitué dans les studios californiens tel un tableau animé en musique et en chansons.

Hollywood joue enfin dans Paris
À partir des années 50, les cinéastes américains viennent enfin tourner à Paris, qui devient un terrain de jeu pour certains d’entre eux (Blake Edwards, Stanley Donen, Alfred Hitchcock…) et une ville moins décorative, même si elle reste empreinte de clichés. Funny Face puis Charade de Stanley Donen représentent l’archétype de ces films rapides et élégants qui arpentent la capitale via ses passages obligés. Les films hollywoodiens donnent une forme concrète à leur rêve parisien, ne serait-ce qu’en employant bon nombre d’acteurs et de techniciens français.
Après une certaine période de désintérêt durant les années 70, la ville revient en force comme espace du film policier, du film d’action, du film de complot, dans des gros budgets hollywoodiens souvent spectaculaires.
Mais ce Paris est double : il fige les clichés traditionnels en stéréotypes répétitifs, tout en changeant : il est plus inquiétant, plus mêlé, plus violent, tout en conservant cet inégalable pétillement qui fait son aura autour du monde.

L’exposition rassemble de nombreux extraits de films, photographies, maquettes de décors, costumes, scénarios, affiches... près de 400 documents, provenant d’archives françaises et américaines telles que la Cinémathèque française, la Bibliothèque des Oscars (Margareth Herrick Library), Warner archive et de collectionneurs privés.
Vous découvrirez aussi des dessins, des décors d’« Un Américain à Paris » de Vincente Minelli, de « Moulin Rouge » de John Huston, de « Minuit à Paris » de Woody Allen… Des robes dessinées par Hubert de Givenchy pour Audrey Hepburn, les statues monumentales créées par le décorateur Dante Ferreti pour Hugo Cabret de Martin Scorsese.
Une vingtaine d’écrans permettront de découvrir près de 70 extraits de films, des premiers films d’Edison à ceux de Woody Allen, ainsi que des reportages sur les tournages de « Drôle de Frimousse » de Stanley Donen, « L’Étau » d’Alfred Hitchcock, etc.
Un écran monumental de 20 mètres de long, proposant un montage mêlant extraits de films, photographies et affiches, résumera un siècle de correspondance ininterrompue entre Hollywood et Paris."



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