samedi 4 mai 2013

LE HANG ART A SAFFRE : LES 6 ARTISTES DE L'EXPO 13


UN ESPACE  D’EXPOSITION DÉDIÉ à L’ART SINGULIER
SITUÉ à la CAMPAGNE au MOULIN ROTY à SAFFRÉ (44)
Géré par l’Association ABBAC
Direction artistique François CHAUVET

Pour cette expo 13, nous accueillons 6 artistes :
Laurent Bahanag
Patrick Chapelière
François Géhan
Gaëtan Grimaud
Lionel Sergent
Éric Straw
Pendant cette expo 13, dans les cabanes 1 et 2, nous accueillons 120 pièces d’Art Posté qui nous ont été prêtées par 4 collectionneurs ; Blanche-Marie et Alain Arnéodo, Jean-Michel Chesné, GEHA et Pierre Albasser et Michel Leroux.




Pendant cette expo 13 au hang-art,  dans les cabanes 1 et 2, vous pourrez voir des  travaux de :

Pierre ALBASSER, Alain ARNÉODO, Jean-Michel CHESNÉ, Marielle CONTE, Éric COUGELIN, GEHA, GIORGIO, Claudine GOUX, Michel JULLIARD, Gilles MANERO, MARIETTE, Marc PESSIN, Jean-François RIEUX, André ROUSSAY, Fabienne RUAULT-LICHET.




* PATRICK CHAPELIERE

 "Patrick Chapelière. D’abord la transparence de ses yeux bleus si clairs. Tournés vers son monde à lui, celui qui décore aussi les murs intérieurs de la maison. Patrick ne parle pas plus qu’il ne faut, il peint, que dire de plus ?

    Sans goût, il est allé à l’école jusqu’à 14ans. Il préférait partir seul rôder dans la campagne. Dessinait-il ? Pas plus que les feuilles mortes imposées par le maître.

    Un apprentissage de pâtissier puis du travail à droite, à gauche, dans tous les métiers de l’alimentaire. Même aux abattoirs. C’est très dur comme expérience.

    La maladie arrive, l’inactivité, le chômage longtemps. Patrick a 50 ans.

    Un jour, juste » pour ne pas rester sans rien faire », il prend une feuille de papier, crayonne, 1er dessin, puis 2ème, il y prend goût, il montre à un ami qui lui fait connaître  Joël Lorand, artiste qui n’habite pas loin et qui s’intéresse à son travail. C’est le début d’une aventure inattendue en premier lieu pour lui-même. Une production impressionnante réalisée en juste 10ans.

    « Quand je commence, non , je ne sais pas ce qui va arriver. Ça vient tout seul, c’est comme ça. »
« et quand j’ai fini un tableau, je me demande toujours si c’est moi qui l’ai fait. »

    Des fleurs, des centaines de fleurs rondes couleurs pastel, roses surtout, les mêmes toujours, attachées au même arbre, pendant plusieurs années. Parfois des fonds de tapisseries de maisons d’autrefois. Elles sont cachées, toutes ces premières œuvres le long des armoires, des buffets, elles ont pris la poussière. Patrick dit souvent : « Ça, ça ne vaut rien. » Il préfère sa production plus récente, avec des animaux de rêves, des châteaux fantastiques, des églises éclatantes de couleur. Il expérimente des outils différents, c’est plus élaboré.

    Il peint tous les soirs après dîner, sur la table de la salle. Son monde de rêve, d’imaginaire, de douceur. Il nous l’offre sans d’autres mots  que ses  éclatantes harmonies de couleurs. " 


Joëlle Flahault 2013







* FRANÇOIS GEHAN 

" De son imaginaire débridé est né ce bestiaire improbable, entre Jérôme Bosch et les Shadocks, dont le graphisme épuré en noir et blanc, ou couleur, nous invite à un voyage intime, pour lequel chacun d'entre nous possède une carte propre.
    Peintre du doux délire, François GÉHAN nous emmène par la main dans un conte pour tous, avec humour et légèreté, afin de nous laisser les commandes des scénarios les plus fous, à côté desquels les Fraggle Rock et autres Fritz the cat ont bien pâle figure...
    Attachez vos ceintures, mais surtout ne la bouclez pas, ouvrez grands vos yeux et...
Bon voyage !  "                                                                                                                                  Geof

    "François GÉHAN emprunte au surréalisme et à l'enfance l'instinct et l'intuition : il devient tératologue – celui qui étudie les chimères et les monstres – concentré sur leur cas et leur vie, dès que le hasard les place  sur la toile."


Robert Brasseur





* LAURENT BAHANAG

"Les reflets de l’âme.
Les yeux nous fixent, toutes les expressions s’y dessinent.
Une présence en jaillit et nous questionne.
Elle semble percer  nos secrets et cela interpelle.
Le temps s’estompe sur ces figures sans âge.
Ces scarifications de couleurs glissant sur leur peau noire d’encre, s’amusent de notre étonnement
Le vide blanc, noir, gris, entoure ces visages, ces personnages.
 Leurs yeux grands ouverts attendent comme une offrande faite à des dieux anciens.
Aucun message, aucune histoire ne se reflète dans leurs regards à part peut-être
une part de nous-mêmes.
Intrigués par notre confusion, nous restons là, pantois.
Ainsi, commence le dialogue…"

Laurent Bahanag, 2013








* GAÉTAN GRIMAUD

 " Pour commencer, il a ramassé quelques morceaux de métal rouillé, puis sans vraiment y penser les a assemblés et a ainsi donné naissance à des créatures pleines de surprises. Certains y ont trouvé de l’intérêt et les ont dénommées sculptures. Les personnages se sont accumulés, les expositions sont arrivées, depuis quelque temps, il allie le métal au vieux bois et participe aussi aux actions du groupe d’artistes : L’Arête Inutile.
    Créé pour un usage, l'objet perd son utilité et est remplacé par un plus "moderne" plus performant. Le rebut est le destin commun des objets ainsi frappés "d'obsolescence", après avoir fait leur temps. C'est pour soustraire ces objets à une funeste destruction que des artistes, tel Gaëtan Grimaud, s'en emparent pour leur donner une autre vie.

     Fer et bois, l’improbable alliance !
    Que serait notre environnement sans le fer et le bois ? Au cœur des constructions et des objets, leur utilité suffit à en dire la noblesse. Dans l’ombre, ils rendent des services dont l’homme ne saurait se passer, dans l’ordinaire des jours. Confiés au fer à souder et aux outils de l’artiste, les mêmes matériaux sont transfigurés. Sous des formes improbables, ils s’adressent à l’âme de qui s’en empare, en même temps qu’ils permettent l’expression de celle de leurs créateurs, qui leur donnent des formes improbables.
    L’intrusion soudaine et insolite des œuvres sollicite des sentiments qui n’obéissent pas aux injonctions de l’esprit. Ils renvoient chacun à sa part indéchiffrable et inaccessible de mystère."
Hubert Bouchet










 * ERIC STRAW
 

Le carton

   " Le carton, pour moi c’est le médium : en tout cas, c’est le mien, celui qui m’attire et fait aussi sens dans cette aventure. J’aime son contact, sa chaleur, sa légèreté… J’apprécie qu’il donne envie de s’en faire un modeste abri, qu’il semble fragile alors qu’il est très solide, qu’il soit chaud comme une peau, taillable sans effort démesuré, à vrai dire très souple et compréhensif…
    Le carton que l’on récupère c’est comme la vie qui nous est donnée : tout cela est gratuit sans grande vocation spécifique à priori… J’ai besoin de la légèreté, j’allais dire de l’élégance de la légèreté, du charme de la légèreté. J’aime aussi accepter la surprise de ce qui va apparaître, sans oublier non plus que tenir ses cartons prêts fut un temps une nécessité quasi-historique ( souvenirs de guerre liés à ma famille)…"
Éric Straw









 * LIONEL SERGENT

  "Lionel Sergent a commencé ce nouveau travail, il y a 8 ans. À ce jour, il a produit 11 tableaux dont 7 seront accrochés au hang-art, c’est leur première sortie.

    Tout a commencé par une lettre d’une assistante sociale qui était déjà venue au hang-art, et avait été touchée par certains travaux de personnes en situation de handicap présentés lors d’une expo : « Nous recevons régulièrement Mr Sergent,…, son petit logement est entièrement décoré du sol au plafond…, nous lui avons parlé du hang-art et il était fier de vous envoyer quelques photos… »
    Après quelques échanges, je suis allé le rencontrer et visiter le logement. Je lui ai proposé de participer à l’expo 13.

    C’est un travail très surprenant, très minutieux dans la réalisation, une sorte d’abstraction géométrique qui pourrait évoquer des Kandinsky en relief.
    Son travail n’appartient à aucune famille, ne subit aucune influence, c’est de l’unique et du brut. On est au-delà du beau ou du laid."









Mais le HANG ART présente aussi une collection permanente avec des oeuves de :

 JOEL LORAND, GHYSLAINE ET SYLVAIN STAELENS,EVELYNE POSTIC, CÉLINE RANGER, CATHERINE URSIN, JEAN-LUC GIRAUD, FANNY CRENN .......


 (Noël Fillaudeau)

 
   " L’art pour moi, c’est un champ (chant) poétique, c’est quelque chose qui vit au-delà du temps et de l’espace…
    On ne fait pas une œuvre d’art pour faire plaisir aux gens…
   
    L’art c’est une émotion, quelque chose qu’on ressent, mais l’art peut être dans toute chose, dans n’importe quoi, dans un petit morceau de bois, dans un ciseau à bois…
    On dira l’art brut, mais moi, cela me chiffonne cette histoire d’art brut parce que l’on a beaucoup parlé de cela, parce que, ceux qui faisaient de l’art brut, c’étaient des désaxés, des déséquilibrés. Je ne suis peut-être pas très équilibré parce que, vous savez, tous les artistes ont peut-être un esprit à part…
    Il m’est impossible de vivre sans mon art… Dans mon atelier, je parle avec mes œuvres ; je fais des jeux de mots… Ca peut énerver les gens mais j’ai besoin de cette fraîcheur. Le plus fou n’est pas celui qui dit mais celui qui n’ose pas dire ! »


Noël Fillaudeau







 (Julien Francet )

«  Vous pouvez le rencontrer sur le chemin, l’œil brillant, courbé comme un glaneur, s’arrêtant à chaque pas, s’émerveillant de toute chose, ramassant brindilles tordues et racines séchées, cailloux divers, morceaux de briques ou de tuiles dans le but d’alimenter le stock de ses créations futures… Tous ces riens, ces objets sans valeur, promis à l’oubli, à la désagrégation poussiéreuse ou à la pourriture sans cette rencontre inespérée, deviendront par transfiguration une chair nouvelle capable de reconstruire un monde à la destinée moins vaine ».

Rémy Le Guillerm







 (Claudine Goux)


 "La peinture de Claudine Goux est un voyage à travers le temps et la mémoire : tantôt nous sommes transportés au milieu de l’ancienne Egypte, tantôt nous assistons à un combat de dieux Mayas, tantôt nous sommes perdus dans des dédales bouddhistes ou alchimiques… en un long rêve éveillé. Mais cet aspect onirique de la peinture de Claudine Goux n’est pas obtenu à partir de réminiscences ou de ressemblances brutes, naïves ou mal contrôlées. Au contraire, son art est fait de précision, de patience, de ciselure, de minutie, ces éléments se fondant en un syncrétisme et un univers personnels, marqués de beaucoup d’humour. Et c’est pourquoi ses tableaux rendent heureux notre œil et notre esprit, en même temps que les replis secrets de notre âme et de nos souvenirs les plus enfouis."
Jean Claude Martin




(Yvonne Robert)


    "Des amateurs distraits croient distinguer dans ses tableaux des représentations gentiment bucoliques, des pastorales pour des calendriers. En somme, des témoignages naïfs pour les nostalgiques de l’ancien temps, de ce temps où les hommes n’auraient vécu que d’amour et d’eau fraîche. Yvonne Robert peut donner cette impression.
Peut-être conviendrait-il mieux de célébrer son humilité prudente, sa méfiance innée envers les beaux discours, les vaines espérances. Farouchement athée, profondément humaine, incurablement fataliste, elle ne se pose pas en martyre unique, elle sait très bien que beaucoup de gens ont souffert autant ou plus qu’elle. Elle rougirait de se mettre en vedette. Elle dit « Elle » plus facilement que « Je ». Elle se désirera anonyme au sein d’une foule écrasée, elle exagérera les décors de ses tableaux pour apparaître plus infime. Et les amateurs distraits n’y verront que des arbres et des maisons gentiment décoratifs.
    L’ambition d’Yvonne Robert se révèle dans son incomparable manière de saisir à la fois, dans une même toile : et la nature et la société, et les bonheurs et les malheurs, et toutes les tensions de l’existence ! Un monde perpétuellement en action, en destruction, en renouveau. Avec des personnages étroits qui marchent pour offrir moins de prise au destin, qui rasent les murs en pleins champs, qui se déroulent. Avec une fillette à l’étoile qui sert de cible."

    Alain Arnéodo  Création Franche n° 12 – janvier 96


Jusqu'au 20 mai 2013 ! 
Ouverture de l'expo les samedis, dimanches et jours fériés
 de 14 h 30 à 18h30
 ou en semaine  sur RDV.

Visite accompagnée le samedi et le dimanche à 15h30

Gratuit les week-end et jours fériés, payant sur la semaine.


 Le HANG-ART se situe dans un hameau, au Moulin Roty sur la commune de SAFFRÉ
(c'est très facile à trouver, c'est à 20 mn de Nantes et une heure de Rennes) 

LE SITE 



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