jeudi 23 mai 2013

UN LÉGER DÉPLACEMENT DE MARIE SIZUN





Hélène a quitté Paris après ses études et vit depuis trente-cinq ans à New York où elle travaille comme libraire avec son mari, américain.

Un héritage la rend propriétaire de l’appartement familial de la rue du Cherche-Midi, dans le VIe arrondissement de Paris, où elle a passé une enfance et une adolescence difficiles. Elle décide alors de rentrer quelques jours en France pour mettre l’appartement en vente.

À Paris, bien des choses ont changé, mais pas l’essentiel. Elle se retrouve, dans son quartier, soudain assaillie par les fantômes du passé et les souvenirs d’une vie familiale parfois cruelle – dont certains mystères lui avaient autrefois échappé – mais aussi réconfortée par la beauté de la ville, et la douceur d’un singulier et persistant amour de jeunesse. Elle tombe sous le charme de ce passé tendre et douloureux, et sa vie new-yorkaise, dans ce léger déplacement, chavire dangereusement.

Marie Sizun décrit avec sa sensibilité douce et ardente quelques jours essentiels dans la vie d’une femme. Un léger déplacement est son sixième livre.

 " Elle se souvient d'un livre que lui avait donné son père quand elle était petite, elle devait avoir  cinq ou six ans . Un grand album illustré d'aquarelles . Elle l'a longtemps gardé . Jamais oublié . Sans doute à cause de la beauté des images . Le titre en était : Le Rêve de Jean François .
Sur la couverture on voyait la mer : une mer pas tout à fait réelle, perdue de bleu et de soleil, infinie, mêlée au ciel car l'horizon s'y confondait. Au  loin, on voyait disparaître un trois-mâts aux voiles blanches .
C'était l'histoire très simple, d'un petit garçon qui, un jour, sur une plage, avait vu arriver un merveilleux voilier : il se rapprochait, et l'enfant voyait de plus en plus distinctement les choses et les êtres fabuleux dont il était chargé, fleurs et fruits jamais vus, oiseaux étonnants, étrangers aux costumes chamarrés . Du pont, quelqu'un l'appelait . On envoyait un canot le chercher. Il allait monter à bord, mais, à ce moment là, il se réveillait. En fait, endormi sur la plage, il avait rêvé. Au réveil, il n'y avait plus de bateau.
Mais si l'horizon était vide, le souvenir du rêve, lui , n'avait pas disparu. Ce que l'enfant avait vu, il le gardait en lui. C'était là pour toujours. Il lui suffirait désormais de fermer les yeux pour le retrouver."


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