lundi 30 juin 2014

LE RÊVE DE COQUILLAGES DE PIERRE ET YVETTE DARCEL


Malgré ses 80 ans (il est né en 1934 ) et sa fatigue PIERRE DARCEL nous a reçu très aimablement, montrant et parlant avec plaisir de son travail .
Yvette, sa femme, s'excuse du mauvais état du jardin alors que tout est parfaitement entretenu et explique avec fierté et  humour les différentes sculptures . Il y en a une trentaine dans cet étrange jardin ( des êtres humains, des animaux et des scènes de la vie quotidienne, évoquant l'enfance de Pierre) recouverte de coques, de coquilles Saint Jacques et de moules .
Yvette insiste sur l'histoire folklorique et locale racontée sur les murs et l'histoire personnelle qui surgit, par exemple, dans la fileuse, qui représente la maman de Pierre .
Pierre était agriculteur (un élevage de porcs) et a commencé son incroyable  jardin à la retraite en 1994 .
" C'est l'ennui de la retraite qui nous a fait faire ça et c'est devenu une passion, presque une maladie" disent ils tous les deux .
Lorsqu'on arrive sur cette petite route de campagne, l'aspect est saisissant et vraiment impressionnant .
L'ancienne porcherie est devenue atelier où un chasseur attend ses dernières coquilles et la mise en place de son fusil.
Je collectionne les sirènes et à ma question sur l'absence d'une silhouette qui s'accorderait avec les phares et les bigoudènes, Pierre Darcel semble ne pas exclure cette possibilité !
Il me faudra revenir c'est sûr ! 

BIENVENUE A MON RÊVE une poétique et bien surprenante visite !
 Si vos pas vous mènent jusque Saint Brieuc ne manquez pas de rendre visite aux Darcel en ayant pris soin de prendre rendez-vous bien sûr  !




19 août 2013, pour le Télégramme :

Insolite. L'hommage à la vie rurale de l'ancien agriculteur

" La villa Mon Rêve stupéfie les passants. Une sorte de musée de plein air y met en scène des personnages naïfs de ciment et de coquillages, illustrant la vie rurale d'autrefois.
« La lavandière entourée d'enfants, c'est sa mère qui allait au lavoir ; le char à bancs, c'était les jours de foire en famille au bourg de Ploeuc. Tout est inspiré de scènes qu'il a vécues étant petit... ». Yvette Darcel a l’œil tendre quand elle évoque les souvenirs d'enfance qui ont guidé son mari, Pierre, dans la construction de son incroyable galerie de sculptures. L’œuvre a pris forme, jour après jour, depuis 19 ans, et garnit aujourd'hui tout le jardin de la maison du couple. Au hameau de Beaumenard, à deux pas de l'institut Saint-Quihouët, le site est bien connu et les curieux viennent l'admirer de la route. Les plus audacieux pénètrent sur le terrain, ou frappent à la porte. Les visiteurs sont toujours bien accueillis. « Cela nous a permis de retrouver des personnes qu'on n'avait pas vues depuis 50 ans », se réjouit Pierre Darcel.

Il faut bien meubler la retraite...

C'est pour meubler sa retraite que l'ancien agriculteur, qui fut aussi plombier-chauffagiste, entreprit l’œuvre qui lui confère aujourd'hui une certaine parenté avec le fameux facteur Cheval. « Il fallait bien que je fasse quelque chose ». Mais chez Pierre Darcel, c'est une sorte de musée Grévin du monde rural, à ceci près que les statues naïves et leurs accessoires sont garnis de milliers de coquillages. « J'avais un oncle à Ploeuc qui faisait des petits objets en coquillages. Alors, comme on allait souvent à la mer, j'ai voulu essayer ». La première réalisation, une fileuse et son rouet (encore une référence familiale), a requis 750 h de travail et 4.500 coquillages. Mais la pose des coquillages, c'est l'ultime phase de la création, la cerise sur le gâteau, la décoration. Il faut d'abord façonner objets et personnages à la truelle, avec du ciment frais appliqué sur un assemblage de planchettes et de fers à béton.

Pourquoi pas la statue de la Liberté ?

« Il ne sait absolument pas dessiner, mais quand il a une idée en tête, il obtient du résultat », souligne Yvette. L'incroyable jardin en témoigne. Mais que vient faire au milieu de ce panégyrique de la vie paysanne une réplique de la statue de la Liberté ? « Je ne sais pas. Pourquoi pas ? », se borne à répondre Pierre Darcel. L'artiste a cessé de compter son temps. À 79 ans, il a bien ralenti la cadence, mais son atelier encombré d'objets décoratifs qui trouveront peut-être place dans le jardin des autres témoigne encore de son activité.

Pas sur la maison !

« Je ne sais jamais à l'avance ce que je vais entreprendre. Une idée me vient, et je me lance ». Plus besoin, en tout cas, d'aller récolter des coquilles vides. « On nous en dépose devant la porte, surtout après les soirées moules-frites ». Derrière les sujets en trois dimensions, le mur de l'ancien bâtiment d'élevage est orné d'une succession de tableaux champêtres : des coquilles Saint-Jacques découpées offrent leurs couleurs irisées à ces mosaïques originales. La maison, elle, est « épargnée ». Yvette, chargée des finitions, l'a voulu ainsi. « Je n'irai pas, à 80 ans, grimper sur une échelle pour vernir tes coquillages ! », a-t-elle prévenu. "



























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dimanche 29 juin 2014

EUGENE BORNET A TREGLAMUS






Rencontre, pendant ces vacances de Pâques 2014, avec EUGÈNE BORNET à Trèglamus en Bretagne.
Ses réalisations nombreuses et variées (des tableaux sur bois dans sa maison et dans son jardin un superbe voilier,des jarres de fleurs, des paniers, un phare,une petite grotte pour une Vierge  un moulin et des mouettes) .
L'origine de ce travail est un peu différente de ce j'ai eu l'habitude de rencontrer ....

EUGÈNE BORNET était tailleur de pierres et maçon, dans les années 80 ( il est né le 30 octobre 1933 et aura donc 81 ans cette année) il a subi des interventions au niveau des épaules . Il a dû arrêter de travailler .
Le chirurgien lui a conseillé, afin que ses bras ne se paralysent pas, une rééducation par le travail manuel.
C'est parce que son épouse (aujourd'hui décédée) était native d'Audierne qu'il a eu cette envie de faire venir la mer à Trèglamus en construisant ce voilier de pierre,  pierres qu' il  a trouvées dans son jardin et dans les champs environnants .

Aujourd'hui EUGÈNE consacre son temps libre à son immense jardin parfaitement entretenu  où poussent tous les légumes possibles et du raisin et à l'entretien des œuvres réalisées .
Il est fier de son trois mâts  : "Il est énormément photographié.  Quelqu'un a même proposé de me l'acheter !" raconte Eugène.
















EUGENE BORNET
14 RUE DE LA MAIRIE
22540 TREGLAMUS
Visible de la rue





samedi 28 juin 2014

LES POISSONS DE PATRICK CHAPELIERE


Présence récurrente dans les dessins de PATRICK CHAPELIÈRE  de poissons ... essentiellement colorées et faisant partie du décor dans une première série de dessins et devenant sujets à part entière dans la période bleue ...

" Le poisson symbolise un concept particulier, celui du processus d'individuation. Ce mot peu courant ne veut pas dire devenir individualiste, mais devenir un individu à part entière. Au fur et à mesure que nous grandissons, nous sommes amenés à nous séparer des attaches familiales, à devenir autonomes, indépendants, responsables et adultes, c'est à dire devenir un individu conscient de son unité et viable de façon autonome dans le monde qu'il habite. Ce processus est indispensable pour qu'il puisse y avoir échange avec l'extérieur et une communication véritable. Ainsi, chacun accède à sa véritable identité.
Le poisson est aussi associé aux forces psychiques, c'est à dire l'énergie vitale qui anime un individu et qui lui donne une structure interne spécifique. Dans l'ordre de l'évolution des espèces, selon le système Darwinien, le poisson est le premier des vertébrés. Cette structure le fait se développer selon son espèce et dans l'identité de son sexe.
Le poisson, enfin, est le symbole d'une vie sacré. Il représente l'homme qui prend conscience de sa place dans l'univers, l'homme unitaire qui se sent relié au monde dont il est un des éléments conscients. C'est pour cette raison que le poisson est le symbole du Christ qui fait débuter l'ère zodiacale du poisson.
Le poisson émerge de l'inconscient indistinct - la mer - pour se diriger vers une forme de vie individuelle qui tend à gagner la surface et se rapprocher de la lumière - la conscience -. Par le processus d'individuation, le poisson symbolise aussi l'émergence de la conscience, le passage de l'inconscient vers le conscient."



Poisson peint sur le plafond de sa maison ...





Les derniers dessins de PATRICK où le poisson envahit l'espace ....








PATRICK CHAPELIÈRE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

PATRICK CHAPELIÈRE AU HANG'ART

PATRICK CHAPELIÈRE CHEZ ABCD

PATRICK CHAPELIÈRE AU MUSÉE DES ARTS BUISSONNIERS

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vendredi 27 juin 2014

JANET SOBEL PRESENTEE PAR LA GALERIE GARY SNYDER

Événement incontournable sur l’art brut, l’Outsider Art Fair de New York a choisi Paris pour sa première exportation à l’étranger ...
C'était  à l’Hôtel le A du 24 au 27 octobre 2013 ... 

Dans une des chambres j'ai fait une belle découverte : des oeuvres et une grande photo de
 JANET SOBEL  présentées par Gary Snyder . 
J'ai eu beaucoup d'émotion en découvrant cette artiste, la Galerie Gary Snyder  a eu la gentillesse de m'envoyer des visuels et des textes ...

Cette femme au foyer, mère de cinq enfants,  a commencé à peindre vers 50 ans et l'on pense qu'elle a influencé Pollock !
Une fois encore une  vie incroyable et une œuvre magnifique !

Voici quelques tableaux  aujourd'hui sur Les Grigris ...







Extraordinaire photographie de Janet Sobel dans sa maison et son studio à Brighton Beach, Brooklyn prise en 1944  par  Ben Schnall

 Voici un texte de  Gary Snyder pour présenter cet artiste :

"Américaine d'origine ukrainienne, 20 ème siècle.
Née Jenny Lechovsky en 1893 (Ekaterinoslav, Ukraine); décédée en 1968 aux États-Unis.

Janet Sobel expérimente pour la première fois la création artistique vers 1939. Selon certaines sources, elle aurait commencé à dessiner sur des croquis réalisés par son fils Sol, inscrit dans une classe d'art. D'après d'autres sources, Sol, alors lycéen, avait gagné une bourse d'études en art et, contre la volonté de sa mère, voulait tout abandonner. Comme elle cherchait à le convaincre de poursuivre ses études, il se serait exclamé: «si l'art t'intéresse autant, pourquoi ne peins-tu pas?». Peu importe laquelle de ces versions est véridique, elles s'accordent toutes deux pour dire que c'est Sol qui a procuré à sa mère les pinceaux et le matériel artistique. Interviewé en 1962, Sol avait déclaré: «...elle a entendu une voix lui dire qu'elle devait peindre. Elle s'est alors mise à la peinture à l'huile avec autant de facilité que la plupart des femmes font cuire des muffins».

Grâce aux efforts de Sol pour faire connaître sa mère, ses œuvres sont admirées par Sidney Janis, John Dewey et bien d'autres encore et, de 1943 à 1946, Janet Sobel devient une figure incontournable du monde artistique new-yorkais. Elle expose au musée de Brooklyn en 1943, 1944 et 1945. Sidney Janis affirme que Sobel ne fait désormais plus partie du courant «primitif», que «ses peintures sont remplies de fantasmes surréalistes inconscients», et il l'inclut dans une exposition d'envergure, Abstract and Surrealist Painting in America (la peinture abstraite et surréaliste aux États-Unis), qui voyage à travers le pays en 1944. Cette année-là, Jabet Sobel a droit à sa première exposition personnelle à la galerie Puma, sous la direction du surréaliste Ferdinand Puma. Celui-ci inscrit Sobel, dans son livre de 1947 sur le surréalisme, «parmi les nouveaux venus» aux côtés notamment de Matta, Gorky, Tobey, Hoffman et Pollock.

Ce qui est particulièrement intéressant chez Sobel est sa technique de dripping ou «d'écriture blanche», un terme qui avait été utilisé pour décrire le travail de Mark Tobey. Un critique d'Art Digest a souligné le «motif récurrent quasi persan de riches couleurs et de compositions inventives» avant d'ajouter:  «certains des premiers motifs couvrant toute la surface rappellent la tapisserie. Sur les toiles ultérieures, où l'artiste a utilisé sa propre version de l'écriture blanche, il faut bien regarder pour voir les formes et les visages qui émergent en une image dédoublée aux tons de bijoux laqués derrière un rideau complexe de dentelle blanche»."

Et quelques  photos appartenant  à la Galerie et qui  ne sont pas libres de droit...


















LE SITE

LE SITE DE LA GALERIE

JANET SOBEL SUR PINTEREST

ET POUR CEUX QUI LISENT L'ANGLAIS ...

( cliquer sur les liens)

Vous trouverez dans les commentaires le texte original de Gary Snyder ...