Malgré ses 80 ans (il est né en 1934 ) et sa fatigue PIERRE DARCEL nous a reçu très aimablement, montrant et parlant avec plaisir de son travail .
Yvette, sa femme, s'excuse du mauvais état du jardin alors que tout est parfaitement entretenu et explique avec fierté et humour les différentes sculptures . Il y en a une trentaine dans cet étrange jardin ( des êtres humains, des animaux et des scènes de la vie quotidienne, évoquant l'enfance de Pierre) recouverte de coques, de coquilles Saint Jacques et de moules .
Yvette insiste sur l'histoire folklorique et locale racontée sur les murs et l'histoire personnelle qui surgit, par exemple, dans la fileuse, qui représente la maman de Pierre .
Pierre était agriculteur (un élevage de porcs) et a commencé son incroyable jardin à la retraite en 1994 .
" C'est l'ennui de la retraite qui nous a fait faire ça et c'est devenu une passion, presque une maladie" disent ils tous les deux .
Lorsqu'on arrive sur cette petite route de campagne, l'aspect est saisissant et vraiment impressionnant .
L'ancienne porcherie est devenue atelier où un chasseur attend ses dernières coquilles et la mise en place de son fusil.
Je collectionne les sirènes et à ma question sur l'absence d'une silhouette qui s'accorderait avec les phares et les bigoudènes, Pierre Darcel semble ne pas exclure cette possibilité !
Il me faudra revenir c'est sûr !
BIENVENUE A MON RÊVE une poétique et bien surprenante visite !
Si vos pas vous mènent jusque Saint Brieuc ne manquez pas de rendre visite aux Darcel en ayant pris soin de prendre rendez-vous bien sûr !
Roselyne Veissid 19 août 2013, pour le Télégramme :
Insolite. L'hommage à la vie rurale de l'ancien agriculteur
" La
villa Mon Rêve stupéfie les passants. Une sorte de musée de plein air y
met en scène des personnages naïfs de ciment et de coquillages,
illustrant la vie rurale d'autrefois.
« La lavandière entourée d'enfants, c'est sa
mère qui allait au lavoir ; le char à bancs, c'était les jours de foire
en famille au bourg de Ploeuc. Tout est inspiré de scènes qu'il a vécues
étant petit... ». Yvette Darcel a l’œil tendre quand elle évoque les
souvenirs d'enfance qui ont guidé son mari, Pierre, dans la construction
de son incroyable galerie de sculptures. L’œuvre a pris forme, jour
après jour, depuis 19 ans, et garnit aujourd'hui tout le jardin de la
maison du couple. Au hameau de Beaumenard, à deux pas de
l'institut Saint-Quihouët, le site est bien connu et les curieux
viennent l'admirer de la route. Les plus audacieux pénètrent sur le
terrain, ou frappent à la porte. Les visiteurs sont toujours bien
accueillis. « Cela nous a permis de retrouver des personnes qu'on
n'avait pas vues depuis 50 ans », se réjouit Pierre Darcel.
Il faut bien meubler la retraite...
C'est pour meubler sa retraite que l'ancien agriculteur, qui fut aussi plombier-chauffagiste, entreprit l’œuvre qui lui confère aujourd'hui une certaine parenté avec le fameux facteur Cheval. « Il fallait bien que je fasse quelque chose ». Mais chez Pierre Darcel, c'est une sorte de musée Grévin du monde rural, à ceci près que les statues naïves et leurs accessoires sont garnis de milliers de coquillages. « J'avais un oncle à Ploeuc qui faisait des petits objets en coquillages. Alors, comme on allait souvent à la mer, j'ai voulu essayer ». La première réalisation, une fileuse et son rouet (encore une référence familiale), a requis 750 h de travail et 4.500 coquillages. Mais la pose des coquillages, c'est l'ultime phase de la création, la cerise sur le gâteau, la décoration. Il faut d'abord façonner objets et personnages à la truelle, avec du ciment frais appliqué sur un assemblage de planchettes et de fers à béton.
Pourquoi pas la statue de la Liberté ?
« Il ne sait absolument pas dessiner, mais quand il a une idée en tête, il obtient du résultat », souligne Yvette. L'incroyable jardin en témoigne. Mais que vient faire au milieu de ce panégyrique de la vie paysanne une réplique de la statue de la Liberté ? « Je ne sais pas. Pourquoi pas ? », se borne à répondre Pierre Darcel. L'artiste a cessé de compter son temps. À 79 ans, il a bien ralenti la cadence, mais son atelier encombré d'objets décoratifs qui trouveront peut-être place dans le jardin des autres témoigne encore de son activité.
Pas sur la maison !
« Je ne sais jamais à l'avance ce que je vais entreprendre. Une idée me vient, et je me lance ». Plus besoin, en tout cas, d'aller récolter des coquilles vides. « On nous en dépose devant la porte, surtout après les soirées moules-frites ». Derrière les sujets en trois dimensions, le mur de l'ancien bâtiment d'élevage est orné d'une succession de tableaux champêtres : des coquilles Saint-Jacques découpées offrent leurs couleurs irisées à ces mosaïques originales. La maison, elle, est « épargnée ». Yvette, chargée des finitions, l'a voulu ainsi. « Je n'irai pas, à 80 ans, grimper sur une échelle pour vernir tes coquillages ! », a-t-elle prévenu. "
LE LIEN
Il faut bien meubler la retraite...
C'est pour meubler sa retraite que l'ancien agriculteur, qui fut aussi plombier-chauffagiste, entreprit l’œuvre qui lui confère aujourd'hui une certaine parenté avec le fameux facteur Cheval. « Il fallait bien que je fasse quelque chose ». Mais chez Pierre Darcel, c'est une sorte de musée Grévin du monde rural, à ceci près que les statues naïves et leurs accessoires sont garnis de milliers de coquillages. « J'avais un oncle à Ploeuc qui faisait des petits objets en coquillages. Alors, comme on allait souvent à la mer, j'ai voulu essayer ». La première réalisation, une fileuse et son rouet (encore une référence familiale), a requis 750 h de travail et 4.500 coquillages. Mais la pose des coquillages, c'est l'ultime phase de la création, la cerise sur le gâteau, la décoration. Il faut d'abord façonner objets et personnages à la truelle, avec du ciment frais appliqué sur un assemblage de planchettes et de fers à béton.
Pourquoi pas la statue de la Liberté ?
« Il ne sait absolument pas dessiner, mais quand il a une idée en tête, il obtient du résultat », souligne Yvette. L'incroyable jardin en témoigne. Mais que vient faire au milieu de ce panégyrique de la vie paysanne une réplique de la statue de la Liberté ? « Je ne sais pas. Pourquoi pas ? », se borne à répondre Pierre Darcel. L'artiste a cessé de compter son temps. À 79 ans, il a bien ralenti la cadence, mais son atelier encombré d'objets décoratifs qui trouveront peut-être place dans le jardin des autres témoigne encore de son activité.
Pas sur la maison !
« Je ne sais jamais à l'avance ce que je vais entreprendre. Une idée me vient, et je me lance ». Plus besoin, en tout cas, d'aller récolter des coquilles vides. « On nous en dépose devant la porte, surtout après les soirées moules-frites ». Derrière les sujets en trois dimensions, le mur de l'ancien bâtiment d'élevage est orné d'une succession de tableaux champêtres : des coquilles Saint-Jacques découpées offrent leurs couleurs irisées à ces mosaïques originales. La maison, elle, est « épargnée ». Yvette, chargée des finitions, l'a voulu ainsi. « Je n'irai pas, à 80 ans, grimper sur une échelle pour vernir tes coquillages ! », a-t-elle prévenu. "
LE LIEN
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Merci à Pierre et Yvette Darcel pour leur accueil !
Merci à Pierre et Yvette Darcel pour leur accueil !
PIERRE ET YVETTE DARCEL
Lieu-dit BEAUMENARD
22960 PLEDRAN (CÔTE-D’ARMOR)
Visible de la route
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