samedi 21 juin 2014

GROS PLANS SUR FRANCOIS MONTCHATRE



" François MONCHÂTRE, né de parents fléchois en 1928 dans les Deux Sèvres, vit et travaille à La Flèche depuis, 1964.

Dessinateur, peintre, sculpteur, "ingénieux constructeur", d'une créativité débordante, fasciné par l'absurde, doté d'un humour parfois ravageur.
Artiste reconnu et honoré, il a exposé dans des lieux prestigieux en France, en Suisse, à Londres, à New-York.
Concepteur de petites machineries en bois, François Monchâtre nous propose de découvrir de manière ludique un monde remplit d’humour et de poésie. Grâce à ces différents mécanismes qu’il réalise en bois, l’artiste nous sensibilise au monde qui nous entoure. Ses petites architectures en mouvement semblent nous rappeler de manière délicate, la consistance du mouvement et de l’équilibre des objets dans l’espace. Inspiré par la rêverie et par le côté absurde, développé par le mouvement artistique des
surréalistes au début du 20ème siècle, F. Monchâtre nous démontre l’importance de la dérision dans le travail artistique.
A la manière de Roland Topor, il pose un regard critique sur des événements importants de notre histoire, en utilisant l’humour afin de sensibiliser le visiteur de manière très pertinente.Dans chacune de ses œuvres, se glissent des détails et des codes importants qui ont attrait au monde du cinéma, du graphisme, « des comics américains » et de l’art moderne.
Ses nombreux dessins traités en noir et blanc, en bas relief, ne sont pas sans rappeler l’univers burlesque et malicieux de Charly Chaplin et de Buster Keaton. Cette prolifération de traits dans l’espace, nous interpelle tant par le sens graphique que par le sens satyrique de ses dessins.

Ces lignes qui s’entrechoquent, s’entrecroisent, s’enlacent, donnent naissance à des hybridations et des transformations d’objets divers.François Monchâtre invente avec la plus grande fantaisie des fleurs totem, des automobiles délirantes, des arbres avions, ou des tondeuses à gazon…

A la manière d’un Jacques Tati qui questionnait la modernité apparente dans les années 70, l’artiste interroge les systèmes de consommation d’aujourd’hui. Les proliférations de lignes et d’objets, et la duplication des corps dans l’espace nous dévoilent de temps à autre l’architecture d’une usine, ou bien l’euphorie consommatrice, qui règne dans les magasins de grande distribution.
Un vrai théâtre d’objet et de formes, se joue devant nos yeux. Toute cette machinerie délirante convoque chez le spectateur, de l’étonnement, et du plaisir à regarder ces machines à penser, et ces machines à rêver…"







« Je n’ai aucun mérite, ni de souci d’inspiration ; les journaux, les actualités télévisées alimentent malheureusement mon travail. Mon goût personnel serait de faire des paradis. Mes petites critiques ne changent pas grand-chose, je suis un peu Don Quichotte. »
François Monchâtre dans Monchâtre, éditions Joca Seria, Paris, 2005.



Témoins de son esprit un tantinet rebelle, ses Crétins qui se promènent tantôt la corde au coup :
 « Un clin d’œil aux employés modèles qui, tels les bourgeois de Calais, se présentent tête basse devant le grand patron »... Et tantôt agglutinés derrière leur guide : « En référence à ces personnages uniformes marchant au pas comme un seul homme. Il y en a partout dans le monde, qui suivent les yeux bandés leur maître. Cette forme de déification m'énerve, elle empêche d'avancer ».







« C'est la vie qui m'inspire, avec une petite préférence pour tout ce qui m'em... : les tondeuses, la foule, les dimanches où toute vie s'arrête. Je puise aussi des actualités, régulièrement déprimantes. En un mot, je me moque, et, tel Don Quichotte, je proteste. Créer est mon exutoire et si ça plaît, tant mieux ! ».




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FRANÇOIS MONCHATRE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE


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