mardi 30 septembre 2014

LES COUGOURDES DE GERARD ELLENA

Voici  l'étonnante  collection de cougourdes singulières de GERARD ELLENA ,
collection découverte grâce à DURDICA .
Qu'elle soit ici remerciée !



 

 Nadau
 Alain Kieffer
 Alain Lacoste


 Danielle Jacqui


Durdica 


 Marie Morel


 Pepe Donate

 Sanfourche

 Claudine Goux


D'autres photos sur : 

LE BLOG DE GÉRARD ELLENA 

(cliquer sur le lien)

lundi 29 septembre 2014

RENE ESCAFFRE ... QUELQUES DETAILS


 


















Un article de Ann Oppenhimer dans " Trois artistes singuliers":

"Le jardin de Réné Escaffre ressemble à une place de village où les gens se retrouvent après une journée de travail. A Roumens dans la Haute-Garonne -- le laitier, le boucher, le fermier, le facteur, le forgeron, la gaveuse d'oie, le berger, la sourcière, et le maçon -- ils travaillent les uns à coté des autres comme si le temps s'était arrêté.
M Escaffre a exercé le métier de maçon depuis l'âge de 14 ans. Quand il a pris sa retraite, il a troqué son métier de maçon pour celui de fabricant de sculptures en ciment. L'armature de ses sculptures est en fer, et il moule le ciment à la main pour former des motifs humains et animaliers. Les couleurs délicates rendent les figures vivantes.
"J'ai commence à sculpter à l'âge de 60 ans; je travaille donc depuis 16 ans," a-t-il déclaré. Une des sculptures est un autoportrait: le maçon que porte une truelle à la main, et se lève derrière son mur de maçonnerie. Cette sculpture, fabriquée il y a plus de dix ans, porte un béret et des vêtements semblables à ceux que porte M Escaffre aujourd'hui.
 Jean-Christophe Cancel, petit-fils de M. Escaffre, âgé de 10 ans, apprend ce métier maintenant, faisant des petites sculptures d'animaux en Siporex-Beton, un matériau fait d'eau et de poudre, moins dur que le ciment. Réné Escaffre transmet donc cette tradition artisanale à une nouvelle génération. C'est un art folklorique dans le sens habituel du mot "folk art," un art qui se transmet de père en fils, ou dans ce cas-ci, de grand-père en petit-fils.
Un éléphant, une girafe, un lion, quelques vaches, des oies, une dinde, deux bœufs, un âne, un cheval forment tout un ensemble avec une jeune fille et son cerceau, une sirène et une blanchisseuse. Les sculptures sont dispersées partout dans le jardin enchanté parmi les fleurs et le feuillage d'été. Ce jardin insolite est un petit village en lui-même à l'intérieur du village de Roumens. C'est un tableau d'un autre temps, un temps plus simple et plus doux."



Photographie ancienne deWilliam et Ann Oppenhimer.


FOLK ART SOCIETY OF AMERICA 

RENÉ ESCAFFRE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

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dimanche 28 septembre 2014

LE JARDIN DE RENE ESCAFFRE A ROUMENS




























Et pour accompagner mes photos aujourd'hui un texte écrit par Jean-Louis Bigou en novembre 2013 et découvert sur son blog " De l'art improbable aux jardins insolites dans l'Aude et les environs" :


Le monde selon René


" Dans le monde de René Escaffre, le temps s'est arrêté. Tous les habitants du village, se sont donnés rendez-vous dans son jardin, devant sa maison pour être immortalisés. Ils sont tous là, figés dans le ciment, chacun dans son rôle, dans sa fonction immuable, comme au temps d'avant. Le maçon, truelle à la main, monte un mur de briques (un autoportrait?) la fileuse file du bon coton, la gaveuse d'oies gave ses oies à cœur joie, le forgeron forge et le régisseur chapeau sur la tête, accompagné de son   chien, surveille son petit monde. Le facteur tend une lettre à une petite fille, qui joue au cerceau. Sous un arbre, un couple de retraités, assis sur un banc, elle tricote, lui regarde le temps passer. Le laboureur laboure avec ses bœufs, la vache, fraîchement repeinte, nourrit son veau et le meunier essaie de faire avancer son âne. Un paysan et sa femme, vont au marché vendre leur chèvre et un canard dans un panier. Une femme tire de l'eau d'un puits, une autre lave son linge, une troisième cuisine dans un chaudron.  
Tout est pour le  mieux dans le meilleur des mondes de René. Chacun est à sa place et rien ne bouge.
Faut dire que chez René, on est maçon de père en fils depuis plusieurs générations. Et depuis sa disparition en 2008, c'est son fils, maçon lui aussi (6 ème génération) qui entretient l’œuvre paternelle et la repeint régulièrement.
En dehors de l'enclos réservé à son petit monde d'autrefois, mais toujours devant la maison, c'est le côté exotique de René qui s'exprime. On y voit un cerf grandeur nature, une biche, un lion à l'air patibulaire mais presque et une girafe (d'après Mme Escaffre) à sa taille de naissance. Légèrement à l'écart un éléphanteau semble un peu perdu.
Adossée à la maison, une belle sirène, les seins nus, une main levée  vers le ciel et l'autre posée sur un parchemin, apporte une touche de mystère à l'ensemble. Ses aréoles sont en forme de coeur, mais c'est son fils qui a ajouté ce détail, ce n'est pas l’œuvre de René.
C'est à l'âge de 60 ans, après la retraite, que René, comme beaucoup d'artistes autodidactes, s'est mis à créer avec du grillage et du ciment, son petit monde, que l'on peut voir en plein centre du village, à Roumens dans le Lauragais."

LE BLOG DE JEAN-LOUIS BIGOU

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RENE ESCAFFRE A ROUMENS (HAUTE GARONNE-31)
Au cœur du village
Visible de la route