lundi 22 septembre 2014

CHEZ HONORINE BURLIN A PICARROU

Eté 2014 ....
Honorine n'est plus mais nous sommes reçues par Julien, son mari, qui nous montre avec grand plaisir sa cour, son jardin et l'intérieur de sa maison, il nous parle de ses habitants très particuliers et à l'intérieur de la maison nous découvrons les animaux en bois  ...













Julien Burlin  nous montre avec fierté un numéro de ZON'ART ( le N°14) de l'automne-hiver 2005 .
Denis Lavaud et Bernard Dattas (auteur de cet article) me donnent aujourd'hui l'autorisation de le reproduire pour Les Grigris :


" HONORINE BURLIN, cultivatrice à la retraite , peuple le devant de sa maison dans le petit village de Picarrou prés de Cintegabelle (31) de personnages et d'animaux de la vie courante . C'est un long défilé contre le mur empierré de son jardin sur lequel un singe épluche une banane .
Sur la margelle d'un puits, voisinent, en bonne intelligence, un éléphant, un lion, un coq, une oie et un couple de paons.
Derrière, sur une niche désertée par le chien, un perroquet somnole. Perchée au sommet d'un moulin contigu, une chouette chevêche scrute quelque proie . Tout contre, une grotte est peuplée d'animaux : un merle, un couple de pigeons, une pie effrayée  par un escargot; un corbeau sous lequel un renard espère un fromage. Un dindon, un paon complètent le décor .
En tête du défilé, un homme à l'allure de Nicolas le jardinier pousse une brouette . Tout prés, un cavalier sur un cheval bai saute un obstacle e concours. Derrière, un homme assis dans une charrette attelée à un âne fume tranquillement sa pipe .
A ses côtés, un autre homme, lui aussi assis dans un chariot, guide un cheval à l'aide de rênes.
Moutons et chevaux les accompagnent .
Une fillette chevauche un poney. Un paysan, une bêche à pointe à la main, rentre du champ précédé pa son chien. Un laboureur guide une charrue qu'un attelage de boeufs tire en courbant l'échine . Fernandel, en tenue militaire, un seau à l'avant bras, traîne Marguerite, la vache, au bout d'une corde  passée entre ses cornes . Un toréador, la cape rouge dans sa main gauche, estoque avec sa muleta un taureau qui le charge .
Un homme endimanché rentre de la fête, une bouteille de champagne sous le bras surveillé par un gendarme de Saint-Tropez en tenue d'été . Une femme suit en mangeant une glace. Pierre Perret en facteur, la sacoche en bandoulière, distribue le courrier. Prés d'un rocher, sainte Germaine implore, mains jointes, la Vierge couronnée . Tout au fond, pour faire avancer tout ce petit monde en cadence, une artiste pousse la chansonnette accompagnée par un orchestre : guitariste, accordéoniste ...
Ce qui surprend le plus le visiteur dans toutes les oeuvres d'Honorine, ce sont les détails : les oreilles dressées d'un chien, le joug de l'attelage, les ocelles des plumes d'un paon, l'oeil d'une vache, les yeux de Fernandel, les muscles saillants des chevaux, la gourmandise du renard, une moustache, un béret, une bouche....
Il est vrai qu'elle les façonne avec adresse. Après avoir réalisé une structure avec des fers à béton, elle met en forme à mains nues et les peint minutieusement .
Femme du monde rural, HONORINE BURLIN, par sa fine observation du quotidien, nous donne une leçon de générosité envers les gens et de complicité avec les animaux .
Elle nous le confirme par ses sculptures en bois, vache ou cheval, où chaque détails est criant de vérité .
Il est vraiment dommage qu'Honorine ait cessé, pour incompatibilité entre ses mains et le ciment , d'agrandir son univers quotidien si pittoresque ."

 HONORINE BURLIN ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

  (cliquer sur le lien)

Je vous conseille l'article de Jean-Louis Bigou sur HONORINE mis en ligne sur son blog 
de l'art improbable aux jardins insolites dans l'Aude et les environs


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