samedi 20 décembre 2014

SOPHIE ORLICKI ET SES TÊTES HYPNOTISANTES

J'aime quand de sites en sites je vais de découvertes en découvertes ...
Cette semaine j'ai découvert SOPHIE ORLICKI ....
Voici aujourd'hui sur les Grigris des textes, des visuels et une vidéo glanés de ci delà  ....


Sophie Orlicki est née le 13 juillet 1970 à Paris. Son enfance se déroule à Maisse, dans l’Essonne. Elle séjourne dans l’état de New York de 1985 à 1988 puis étudie la philosophie à Paris XII jusqu’en 1991. Après avoir fréquenté l’IUFM de Bordeaux, elle devient institutrice en Gironde en 1993.
Elle commence à dessiner très jeune sur du papier en rouleau, sans jamais éprouver le besoin de suivre des cours, préférant apprendre et travailler seule. Elle peint des visages aux regards expressifs empreints de mélancolie.
Sophie Orkicki réside à Bègles.
 On peut voir ses oeuvres au Musée de la Création Franche à Bègles,
ainsi que dans de nombreuses galeries internationales, notamment aux États Unis.



"Les têtes de Sophie  Orlicki, la sienne même et celles des êtres qu'elle ne cesse  d'engendrer […] jouent le rôle d'outil  pour la révélation d'une vérité essentielle échappant à toute forme de  raisonnement. L’artiste y consacre une énergie dont les dépenses de vaste  amplitude bénéficient  du soutien intensif de la force vitale toujours  inscrite en elle et énergiquement déployée.
Ses « têtes » nous donnent à ressentir qu'il existe  une tout autre dimension dont elle nous apporte la certitude parce que  tous les traits de leurs visages s'unissent pour exprimer la présence  universelle du mystère, là, devant nous, offert à notre regard comme  l'assurance d'un accord profond entre l'œuvre et la vie se donnant à  voir dans son immensité spirituelle."
Gérard Sendrey








 " J'ai commencé à dessiner vers six ans , et à peindre à seize ans. Je dessinais sur des kilomètres de papier en rouleau des personnages qui étaient totalement vivants pour moi et qui me rendaient plus riche. Après , avec la peinture , j'ai découvert la couleur. J'ai toujours dessiné puis peint des visages et j'ai une grande réserve de têtes à l'intérieur.
Comme j'ai toujours su ce que j'aime faire , je n'ai pas ressenti le besoin de suivre des cours ou des études d'art , au contraire je préfère apprendre et travailler seule . Ce que je peins me dépasse, je n'en connais pas l'origine . Je me contente de laisser venir, d'accueillir et de travailler .
Je peins vite et beaucoup . C'est un prolongement de moi, qui me nourrit et qui m'échappe ensuite . C'est un travail sans fin qui demande beaucoup d'énergie mais qui me fait le plus grand bien ." 
Sophie Orlicki 









Sophie Orlicki : les configurations de l’émotion



" Dans ce domaine tellement composite de la peinture, il est très largement convenu de s’émouvoir sans plus attendre à la vue d’une œuvre dont la réputation bien établie ne saurait s’accommoder d’une certaine indifférence et, c’est évident, bien moins encore de la moindre réflexion critique négative. En fait, la réaction de qui regarde résulte très souvent d’un conditionnement médiatique dont il ne serait pas bienséant de lui manquer de respect. Dans ces conditions, l’œuvre saute immédiatement au cou du spectateur et l’étreint d’une émotion préfabriquée qui le comble d’aise. Cette gratification se manifeste généralement en fonction de la situation hiérarchique de l’œuvre dans l’échelle des valeurs en vigueur dans le milieu artistique concerné. Pas question de faire alors la fine bouche devant ce qui a recueilli la faveur des autorités supposées compétentes. Si ces gens-là disent que c’est beau, ne serait-il pas sot d’en douter ? Tout bien considéré, c’est certainement quand même une bonne chose que tant de personnes puissent ressentir ce plaisir de partager avec tant d’autres les même sensations devant les mêmes objets recommandés à leur attention. J’ai dit « objets » ? Tiens, comme c’est objectif !

Ceci posé, parlons un peu du contraire. Une œuvre sans recommandation médiatique, sortie on ne sait d’où, mis à part le fait que ce n’est à coup sûr pas d’un apprentissage dirigé par quelque autorité reconnue. Des peintures comme s’il en pleuvait. En trombes. Toutes marquées de la même griffe. Toutes semblables, autant que différentes. Les physionomies vivaces de paysages en fortes abondances. Des têtes à profusion, ornementales de voies ouvrant sur l’inconnu secret offert en spectacle à percevoir. La force en puissance x y z difficile d’abordage pour les lettrés de la convention. Avec cette identité d’une autre source , infiniment profonde, infiniment immédiate, infiniment finie, offerte à tout contrevenant aux préceptes reçus, au regard qui s’attarde pour aller plus vite au fait, pour ne pas manquer l’occasion de brûler les étapes vers le fin fond d’un autre savoir que la vie seule enseigne. Je suis, tu es, elle est, nous sommes… C’est la vie. Qui surgit là, produit de naissances incessantes, incarnations saisissantes d’une procréation fertile en émotions sitôt ressenties que venues.

La naissance et la création. Même miracle, même combat. Donner la vie. Dans son propre laboratoire. Là où elle installe la chambre secrète, au cœur de la matière, des rencontres procréatives inouïes prédéterminées de toute éternité en attente de l’heure de la venue au monde qui se décide hors le champ d’une démarche génitrice soumise à la volonté de l’absolu. La main n’est pas l’outil mais l’accessoire impersonnel d’un corps machine de reproduction infinie de modèles uniques à ressemblance simulée par le regard approximativement porté sur la proche apparence. Cependant que chaque épreuve aperçue au sortir de l’appareil témoin porte orgueilleusement ses différences qu’il faut apprendre à voir en la claire lumière dont elle est habitée sitôt délivrée de l’incertitude pré créatrice. Surtout bien se garder de déclamer la sempiternelle litanie des insuffisances monocordes. La contradiction s’étale sous l’œil critique et la suffisance subjective de qui détient le triste savoir. C’est apprendre qui enrichit aux dépens de soi-même dans le constant étonnement toujours restant à mieux accomplir. La création est un concert d’incompétences incessamment conjointes aboutissant à l’efflorescence perpétuelle de l’œuvre sous autant de conceptions originales qu’il y a succession d’approches vierges de convenances.

Un ensemble de concepts sans contenu tangible, par nature difficiles à décrire et pas plus faciles à entendre. Ce ne sont qu’avis, a priori contestables, mais le cas échéant à comprendre au vu de la peinture ayant inspiré pareils commentaires : celle de Sophie Orlicki."

Gérard Sendrey











SOPHIE ORLICKI SUR PULS'ART

D'AUTRES VISUELS SUR FLICKR

Des têtes hypnotisantes dans Sud Ouest 


UNE VIDÉO qui donne un bel aperçu de son travail

D'AUTRES VISUELS

(cliquer sur les liens)

J'espère que 2015 me donnera le plaisir de rencontrer Sophie Orlicki  !

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