mercredi 22 avril 2015

ORBIS PICTUS OU LE SACRE DES MARIONNETTES A REIMS LES 24, 25 ET 26 AVRIL 2015




Dynamiques, vives et insolentes, les formes brèves sont des espaces de liberté qui permettent
aux artistes d’aller à l’essentiel tout en osant de nouvelles expériences.

De 5 à 30 minutes, chaque spectacle porte en lui un univers singulier où l’objet marionnettique
est l’élément moteur, la source d’inspiration.

C’est dans cette diversité que le public découvre la marionnette contemporaine et la variété de
ses techniques (ombre, gaines lyonnaises ou chinoises, portées, sur table, à taille humaine...),
ses racines ancrées dans la tradition et son renouveau dans la modernité.

Horaires :
Vendredi 24 Avril : 18h00 - 23h00
Samedi 25 Avril : 15h00 - Minuit
Dimanche 26 Avril : 14h00 - 20h00


 


La marionnette contemporaine est une incroyable machine à produire des fictions. C’est un art dans lequel l’image a une importance prépondérante. Mais c’est également un art textuel, profondément dramaturgique et un art chorégraphique, presque onirique parfois, apte à s’adresser à l’inconscient.
Sans doute parce qu’elle est de plus en plus perméable aux autres arts de la scène, la marionnette invente des mondes rares et des formats souples, en osmose avec les mécaniques insoupçonnées et insoupçonnables qui pénètrent le paysage du spectacle vivant.
C’est cette porosité qui fait son caractère fascinant, celui d’un art hybride, mutant, augmenté, en prise avec les transformations technologiques et anthropologiques qui hantent le présent et que la scène vivante d’aujourd’hui magnétise, déréalise heureusement.
Orbis Pictus interroge notre monde et sa réalité, sa virtualité. Il projette le spectateur dans un lieu magique, hors du temps et composite dans lequel il découvre une multitude d’univers connexes et variés :
- C’est d’abord une cartographie secrète de la création contemporaine avec l’objet, l’image, au cœur de l’expérimentation et la brièveté des spectacles en dénominateur commun pour toucher à l’exigence et à l’émotion la plus brute.
- C’est aussi un art dans toute sa diversité esthétique, sa nécessité d’être, son caractère exploratoire et ludique. Théâtre, danse, marionnettes, cirque et installations s’y mêlent dans un bouillonnement d’énergies créatrices et de rencontres.
- Et c’est un endroit de questionnement permanent de la part d’artistes immergés dans le présent qui réinventent leur art et interrogent ses frontières, la fonction même du marionnettiste et le langage qu’il utilise.
Pour notre sixième édition nous questionnerons lors des rencontres professionnelles cette place de la technologie dans les dramaturgies marionnettiques.
La programmation reflétera ces interrogations et émaillera le parcours du spectateur de rencontres marquées par le lieu et par la profonde richesse de cet art multiple.
Ici, dans ce bâtiment conçu pour honorer le rituel, les artistes et le public se rencontrent, se croisent , échangent leurs impressions, fabriquent leur propre parcours, à l’écoute des échos qu’ils reçoivent les uns des autres, dans un esprit de convivialité et d’échanges, que la forme courte et le parcours libre stimulent et revivifient.
Angélique Friant et  David Girondin Moab






La marionnette sur table est au cœur de La Chevelure, l'un des spectacles du festival. (© David Raymond)


"Si vous pensez encore que le théâtre de marionnettes se résume à agiter des pantins au bout de leurs fils, il est grand temps d’assister aux spectacles de la 6ème édition d’Orbis Pictus. Angélique Friant et David Girondin Moab, directeurs artistiques du festival, ont convié une vingtaine de compagnies pour montrer le champ des possibles de ce genre à part entière. « Les marionnettes de tradition, celles des Guignols, existent toujours, précise Angélique Friant. Mais de nouveaux matériaux comme le silicone, la résine et le latex sont apparus, tandis que les nouvelles technologies, en particulier la vidéo, transcendent l’espace. » Une forme contemporaine voire expérimentale est même née, preuve d’un univers en perpétuelle exploration. Hormis le spectacle inaugural « Squid », vendredi 24 avril à 22 h et une performance, le lendemain à 23 h, toutes les représentations durent entre 5 et 30 minutes. Le jeune public, dès 6 ans, est visé, mais il est loin d’être le seul. « En journée le public est familial, le soir nous accueillons un public adulte et amateur. » En 2014, Orbis Pictus a dénombré 3 000 spectateurs uniques. Un succès qui s’explique aussi par sa façon d’investir le Palais du Tau. « Les spectacles programmés racontent quelque chose sur le lieu. Dans la pièce Charles X, où se trouve le manteau du roi, « Capuche » met en scène un jogging qui prend vie. Le lieu nourrit la forme ; la forme nourrit l’espace. » Dans ce décor historique, les marionnettes s’agitent. Elles s’emparent de l’image, de la danse, du cirque et puisent dans un imaginaire créatif, qui rend cet art sans limite."



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