mercredi 27 mai 2015

LA MAISON SCULPTÉE DE JACQUES LUCAS

Eté 2010...
Une rencontre précieuse ...
Nous découvrons LA MAISON SCULPTÉE DE JACQUES LUCAS, l'intérieur de la maison et les livres peints de Jacques, les poèmes de Marie-France ...
Nous buvons une boisson au gingembre et parlons d'hier et d'aujourd'hui ....




 " Une maison qui sort de l'ordinaire...on peut imaginer tous les qualificatifs
employés par ceux qui voudraient bien classer LA MAISON SCULPTÉE de l'Essart, dans une catégorie précise.
Pour les uns, elle est apparentée à l'architecture singulière, pour les autres,
c'est de "l'art brut", en passant par l'art naïf, la sculpture illuminée..
"     
 Jacques Lucas
            








" En 1968, Jacques Lucas et son épouse Marie-France font l'acquisition d' une longère de bâtiments anciens en ruines et inoccupés depuis plusieurs décennies, situés à Amanlis, à une trentaine de kilomètres de Rennes au lieu-dit "l'Essart". Un an de gros travaux ont été nécessaires pour rendre l' ensemble habitable.

A la même époque, Jacques Lucas rencontre Robert Tatin peintre et sculpteur, qui réside près de Laval, à la Frênouse. Cette rencontre a été décisive dans les débuts de "La Maison Sculptée".

En même temps, Jacques Lucas monte ses premières sculptures aux abords de la maison et peint sur la façade. Durant une décennie, les "campagnes" de sculptures ont lieu régulièrement du début du printemps à la fin de l' automne. Les trois-quarts des sculptures visibles aujourd'hui ont été réalisées entre 1983 et 1986, période pendant laquelle Jacques Lucas dispose de plus de temps pour son oeuvre.

En 1987, il développe une entreprise de vitraux d' Art à Janzé dont l' activité est interrompue en 1992. Jacques Lucas quitte alors provisoirement l'Essart, pour installer un atelier de peinture à Nice et reprend épisodiquement les chantiers en cours depuis cette date.

A la fin des années 90, la propriété de Jacques Lucas est en danger et risque d' être vendue par adjudication. Une association est alors créée en 2000 par un groupe d' amis proches de Jacques Lucas. Parallèlement, une action est menée pour faire reconnaître La Maison Sculptée comme œuvre d' art.

En Novembre 2003, l'association fait l'acquisition de La Maison Sculptée et avec Jacques Lucas, prépare et met en œuvre des projets pour les années à venir."






" J’ai toujours aimé, comme beaucoup, faire des cabanes, lorsque j’étais enfant, et assembler énormément
de matériaux dissemblables. Je me faisais mes propres jouets. J’ai par ailleurs été vivement touché très
tôt par l’atmosphère des cathédrales et des églises médiévales sculptées de Poitiers (…). J’ai été frappé
par la diversité et l’abondance des sculptures bretonnes de ces quatre derniers siècles (…). Intrigué
également par leur facture… elles aussi ont un peu « art brut » (…) comme les développements du
facteur Cheval et le travail de Gaudi (…). J’ai dévoré les livres sur la sculpture et l’architecture
amérindiennes, asiatiques, égyptiennes… et tous les livres d’art de Malraux.
Il y avait dans tout cela quelque chose de funèbre, joyeux, pas très conformiste, sacré et instinctif… une
sorte de carrière de matériaux où j’ai toujours puisé pour peindre et sculpter.
C’est en 1967 que j’ai fait la connaissance de Robert Tatin. On ne peut nier que cette rencontre a été
décisive dans le début des travaux de la Maison Sculptée.
Voilà pour les influences. Il reste que mon véritable maître a été et reste l’Essart lui-même, c’est-à-dire
cette Maison Sculptée qui ne cesse de se développer. Cette maison a absorbé mon énergie et celle de
mes proches, mais l’a aussi décuplée, depuis une trentaine d’années. D’avoir réalisé cette oeuvre a
modifié mon comportement."



(photo du site de l'artiste)



"  Né en 1944 en France, Jacques Lucas commence à peindre dès 1963 alors qu'il poursuit des études supérieures d'Histoire de l'Art qui l'amèneront à passer 10 ans au Ministère des Affaires Culturelles. Parallèlement il acquiert une ancienne demeure dans la région de Rennes qui deviendra au fil du temps "La Maison Sculptée" .
          Autodidacte dans la pratique de son art, sa peinture et sa sculpture s'affirmeront au contact d' Edouard Pignon qu'il fréquente dans son atelier de la rue des Arts et de Robert Tatin qu'il rencontre régulièrement pendant plusieurs années dans sa maison de la Frénouze et qui inspirera ses premières sculptures et peintures.
      Il expose dès 1963 dans la région de Poitiers puis à Paris et en Belgique
      A partir des années 70 jusqu'au début des années 80, il développe une technique de hachures des sujets et de l'espace, rappelant les trames du tissage qu'il pratique à cette époque.
      Vers 1980, il apprend seul le dessin académique. Il en résulte une centaine de portraits et paysages.
      Au début des années 90, son style s'affirme dans une sorte de figuration assujettie aux techniques et matériaux employés ( pastels et pigments écrasés , fixés en plusieurs couches ).
      En 1993, il quitte "La Maison Sculptée" tout en y revenant 2 à 3 mois par an pour installer un atelier à Nice.
      A partir de 1995, les grandes séries de peintures prennent forme ( "peinture de texte texture de son", "les grandes séries noires", les vertébrales bleus", etc )
       Depuis l'installation de son atelier de Nice, création d'environ 3000 peintures dont une série de grands formats : 300 x 200 cm sur toile, ainsi qu'une série d'une trentaine de livres peints.
       Depuis fin 2008, Jacques Lucas travaille à nouveau dans son atelier de "La Maison Sculptée" en Bretagne.

     Thèmes principaux : les corps humains et animaux, leurs transformations, leurs combinaisons, transcriptions fugaces du réel, des phénomènes de la mémoire et de la conscience individuelle. Idée de nouvelle mécanique humaine plus adaptée aux changements de l'environnement planétaire.
       Jusqu'en 2006, Muriel Anssens a réalisé un inventaire raisonné au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Nice."


DÉCOUVREZ LES PEINTURES DE JACQUES LUCAS

LE SITE DE L'ARTISTE 

(cliquer sur les liens)


La Maison Sculptée de Jacques Lucas
L'Essart 
35150 Amanlis


1 commentaire:

  1. super reportage merci Sophie, j'ai plusieurs fois essayé de visiter cet endroit mais sans succès

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