vendredi 21 août 2015

FILIPPO BENTIVEGNA ET SON CHATEAU ENCHANTE





"Selon certains, Filippo Bentivegna, dit aussi Filippo delle teste (« Philippe des têtes »), était un original, pour d’autres un fou, pour d’autres encore un artiste génial. De son retour des États-Unis en 1919, où il avait cherché à émigrer, jusqu’à sa mort en 1967, ce sculpteur autodidacte, né à Sciacca en 1888 et issu d’un milieu très modeste, a réalisé une armée de têtes de toutes tailles, tantôt isolées, tantôt formant des masses pyramidales ou encore encastrées dans les murs.
 Certaines portent un nom : Mussolini, Garibaldi, Napoléon, Dante, Léonard de Vinci… L’artiste a toujours refusé de vendre ses œuvres. Quelques-unes, cependant, ont réussi à se frayer un chemin jusqu’à la Collection de l’Art brut à Lausanne, initiée par Jean Dubuffet. Selon Giuseppe Gulino, responsable de l’Association Agora chargée de gérer le site, elles seraient même les pièces préférées de sa collection.
Mais pourquoi cette obsession à ne sculpter que des têtes ?
L’explication relèverait du cas médical. Lors de son séjour aux États-Unis, Filippo Bentivegna subit un grave traumatisme crânien, au cours d’une bagarre déclenchée, dit-on, par un rival en amour. Le coup fut si violent que le jeune homme resta sans connaissance plusieurs jours et souffrit par la suite de graves pertes de mémoire. Jugé inapte au travail, il doit rentrer chez lui en Sicile. A peine débarqué au lendemain de la Grande Guerre, il est arrêté pour désertion et condamné à trois années de réclusion. Toutefois, les médecins qui l’examinent le jugent « mentalement infirme » et on le remet en liberté. Avec ses économies et sa pension d’invalidité, il achète son bout de terrain et entreprend de sculpter des têtes à l’infini."



























FILIPPO BENTIVEGNA ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

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