En ce mois d'aout 2015 nous faisons un détour par Pont-Aven pour rendre visite à MICHEL JAKEZ,
pour découvrir sa galerie et retrouver les œuvres de Jean Tirilly ...
C'est une belle surprise qui nous attend !
La Galerie propose des œuvres de :
JEAN TIRILLY
ALAIN RICHARD
OLIVIER DE SAGAZAN
CHRISTIAN BARBIER
STEPK
BERNARD CANEVET
SLARKO GLAMOTCHAK
XAVIER LE LAGADEC
FABRICE ALLIAGA
BAHANAG
LE LIEN VERS L 'ARTICLE
GALERIE JAKEZ
8 rue lomenech
(en montant après le musée)
29 930 Pont Aven
Tel : (00 33) 06 88 90 98 12
pour découvrir sa galerie et retrouver les œuvres de Jean Tirilly ...
C'est une belle surprise qui nous attend !
La Galerie propose des œuvres de :
JEAN TIRILLY
ALAIN RICHARD
OLIVIER DE SAGAZAN
CHRISTIAN BARBIER
STEPK
BERNARD CANEVET
SLARKO GLAMOTCHAK
XAVIER LE LAGADEC
FABRICE ALLIAGA
BAHANAG
Et voici une interview réalisée le 27 mars 2015 par Adrien Comes pour son blog
" RESISTANCE-AU-NOIR.COM " :
RENCONTRE AVEC MICHEL JAKEZ
Michel JAKEZ est un galeriste
iconoclaste dans le paysage de Pont-Aven.
Ce petit village finistérien,
célèbre pour avoir accueilli à la fin du 19ème siècle d’immenses
noms de la peinture tels GAUGUIN ou SERUSIER, est aujourd’hui devenu un haut
lieu du tourisme breton au sein duquel des milliers de curieux se pressent
chaque été.
De bons sablés au beurre,
d’agréables terrasses rafraichies par les chaos de la rivière locale et
d’élégants moulins se partagent les faveurs des promeneurs naturellement
conquis par l’ambiance estivale de cet écrin verdoyant.
Pour autant, il est attristant de
voir l’héritage du postimpressionnisme et du fauvisme devenir une sorte de
prétexte.
Un prétexte à la prolifération
d’un sous-art décoratif et mercantile maniant l’hommage comme l’on manie la
truelle.
Fort heureusement, un
irréductible amoureux de l’art tient fermement la barre contre cette démarche outrageusement
commerciale.
Ce roc, c’est Michel JAKEZ.
Un passionné courageux qui assume
depuis de nombreuses années une ligne éditoriale exigeante et dénuée de toute complaisance.
Ici, vous ne trouverez ni
couchers de soleil ni ports de plaisance.
Le visiteur est chaleureusement
invité à pénétrer les limbes d’un art singulier dont le propos se situe bien
au-delà de la simple ambition décorative que nous évoquions précédemment.
Qu’il s’agisse du travail du
performeur nazairien Olivier de SAGAZAN ou des sculptures douloureuses de
Zlatko GLAMOCAK, l’homme se trouve toujours au centre de toutes les préoccupations.
Rencontre…
AC : Michel JAKEZ, depuis quand
exercez-vous votre métier de galeriste ?
MJ : Je suis galeriste
depuis 2002. Auparavant, j’exerçais la profession d’antiquaire et je tenais une
boutique à Pont-Aven. L’idée de la galerie est venue plus tard… Depuis
l’enfance, j’étais bercé dans un noyau de peinture. Mon oncle peignait. Il m’a
initié à la beauté et à la subtilité de cet art. Comme j’étais un jeune garçon
plutôt attentif, il a eu l’opportunité de m’apprendre à voir, à apprécier vraiment
les œuvres. Je suis ensuite devenu collectionneur. L’envie de faire la
promotion des artistes qui me plaisaient a fait doucement son chemin. Je tenais
à partager mes enthousiasmes et d’ailleurs, j’ai toujours le même engouement,
la même passion à parler de mes artistes. Tous n’ont pas la fibre commerciale, je
suis donc régulièrement amené à jouer un rôle de soutien auprès d’eux. Cette
dimension humaine du métier me plait. Je suis bien souvent récompensé par la
gentillesse de mes poulains mais pas toujours par la clientèle.
AC : Comment l’idée
d’implanter une galerie d’art singulier à tendance expressionniste au cœur de
Pont-Aven a-t-elle germé ?
MJ : J’aurais pu aller
à Nantes ou ailleurs mais la galerie de Pont-Aven, pour moi, c’est comme ma
danseuse, l’espace que j’occupe le temps d’un été. Trois petits tours puis on
rouvre la saison suivante… J’ai l’impression d’évacuer la pression de l’année, de
me recharger dans ma galerie. Je reprends progressivement le fil de la saison
en réactivant les contacts au printemps avec les artistes puis en retournant
dans les ateliers. J’aime bien ne pas être totalement tributaire de ce métier. En
ce sens, la localisation m’apporte une souplesse dans la gestion de mon temps.
AC : Est-il aisé d’assumer
au quotidien, dans le contexte local que nous connaissons, une ligne éditoriale
aussi exigeante que la vôtre ?
MJ : Cela n’est pas
difficile pour moi. Pour quelqu’un d’autre, cela le serait peut-être mais pas
pour moi. J’aime passionnément ce que je présente. Chaque matin, j’ai des
bouffées de bonheur en entrant dans ma galerie. Quand j’en vois certaines autres,
les artistes présentés, les accrochages souvent médiocres, je me dis que je ne
pourrais pas vendre ce qu’ils vendent. A vrai dire, je me sens comme un poisson
dans l’eau et je suis heureux. Je me sens privilégié.
AC : Parlez nous de la
sélection des artistes représentés. Comment se déroule-t-elle ?
MJ : Je pense qu’avec
un artiste, le courant doit immédiatement passer. Il doit y avoir une rencontre
car les amitiés sincères se nouent toujours par des rencontres. La plupart des
artistes passent régulièrement me voir à la galerie et nous prenons le temps de
discuter, d’échanger. Parfois, je n’ai pas pu exposer dans la durée certaines
personnes car la rencontre ne s’est pas réellement produite. On fait une saison
puis on se rend compte qu’il manque quelque chose. La confiance est également primordiale.
Certains confrères ne sont pas toujours sérieux et tardent à payer les œuvres aux
artistes après la vente. Je n’aime pas ces pratiques. J’applique une démarche rigoureuse
et cette réputation me suit.
AC : Zlatko GLAMOCAK, Sabrina
GRUSS, Olivier de SAGAZAN, STEPK (Stéphane RICHARD), des artistes
internationalement reconnus… Que ressentez-vous à l’idée d’amener les estivants
à la rencontre de ces créateurs au détour d’une promenade ?
MJ : Je vis cela comme
un challenge. Comme j’aime passionnément ce mode d’expression, j’aime naturellement
le défendre. J’ai la volonté de faire découvrir aux touristes ce que représente
pour moi l’art, les artistes et le talent. A mon sens, marquer sa différence
est essentiel. J’essaye toujours de remuer les esprits et les mentalités. Je
n’ai rien contre les couchers de soleil, les ports de pêche et les natures mortes
mais il faut de la créativité. Beaucoup d’artistes reprennent toujours les
mêmes moyens, utilisent toujours les mêmes méthodes. Le véritable défi d’un
galériste, c’est de savoir qui peut sortir du lot. Sans aucune prétention, je
pressens quand l’artiste a un potentiel, quand il tient un véritable propos. Je
vois quand il est en capacité d’extraire quelque chose de son travail. Parfois,
il faut savoir expliquer que le boulot n’est pas totalement abouti ou n’a pas
atteint sa pleine maturité. J’essaye toujours d’être encourageant mais sans
complaisance du tout. Ce que j’expose, ça doit d’abord être un enthousiasme
personnel.
AC : Quelles sont les
réactions de la plupart de vos visiteurs face aux œuvres présentées ?
MJ : On me dit régulièrement
que c’est le musée des horreurs, que les artistes doivent être aussi fous que
le galeriste qui les expose, que l’on devrait nous enfermer tous et rapidement
encore. C’est très fréquent mais désormais, je prends cela avec le sourire ! Je
me rappelle un jour d’un jeune élégant qui est entré pour critiquer mes
artistes et notamment Zlatko GLAMOCAK. J’ai fini par lui dire que ma galerie
s’adressait à de vrais amateurs, des amateurs curieux. Il est sorti un peu vexé !
Il faut entendre que je me bats pour la compréhension de mes artistes. Les
personnes doivent saisir que l’art ne s’est pas figé avec GAUGUIN, qu’il est un
domaine en évolution constante et que les œuvres que je présente témoignent de
cette évolution. Beaucoup de galeristes ne font que du business. Ils sont là
pour vendre. Ils se fixent même des quotas journaliers et hebdomadaires ! Moi,
je ne fais pas cela et je ne me verrais pas le faire. Parfois, mes choix font
qu’il est difficile de payer le loyer mais cela n’est pas grave. Cela n’est pas
grave car je ne pourrais pas faire autrement. Parfois, il y a aussi de belles
histoires. Je me rappelle notamment d’une dame âgée qui est entrée à la galerie
un jour. Elle a d’abord été choquée par mon exposition puis finalement, après plusieurs
échanges animés, elle a compris. Elle est revenue une première fois seule puis
encore une autre accompagnée par une amie. Elle m’a dit que son regard avait
totalement changé et qu’elle passerait désormais avec bonheur. C’est pour cela
que je travaille, pour ces quelques moments. Je dis souvent à mes clients que
si GAUGUIN revenait à Pont-Aven, il n’entrerait que chez moi car
lui aussi, en son temps, a bousculé. Le conformisme n’était pas sa tasse de
thé.
AC : La galerie est ouverte
quelques mois par an seulement. Comment gérez-vous cette particularité notamment
sur le plan de la programmation ?
MJ : C’est finalement assez
facile à gérer. Les artistes connaissent bien mon système de fonctionnement.
J’ouvre un mois à Pâques et trois mois en été en réalisant deux expositions
différentes. C’est toujours programmé à l’avance et il n’y a aucune surprise
pour eux. L’an dernier, pendant les vacances de printemps, j’ai fait une très
belle exposition mêlant le travail de Bernard CANEVET à celui de Zlatko
GLAMOCAK. C’était bien ! A dire vrai, mon regret le plus sincère ne tient pas
à la période d’ouverture mais plutôt à la taille de mon espace d’exposition. J’aimerais
avoir plus grand pour proposer, quand l’œuvre le mérite, une pièce par mur.
Mais c’est ainsi…
AC : Michel JAKEZ, que
peut-on vous souhaiter pour la suite ?
MJ : J’aimerais énormément
exposer le travail de Marc PETIT à la galerie… L’évolution de l’œuvre d’Anne
VAN DER LINDEN me plaît également beaucoup. Je la connais depuis très longtemps
et j’avais eu l’occasion de la présenter il y a déjà une dizaine d’années, ça
serait bien de recommencer !
LE LIEN VERS L 'ARTICLE
GALERIE JAKEZ
8 rue lomenech
(en montant après le musée)
29 930 Pont Aven
Tel : (00 33) 06 88 90 98 12
J ai une peinture sur bois représentant un cloître signée M Jacquez. Serait ce un membre se votre famille?J aimerais vous envoyer une photo.
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