Serai -je un jour déçue par les expositions de LA HALLE SAINT PIERRE !
Le magazine HEY! collabore pour la troisième fois (aprés deux premières éditions en 2011 et en 2013 ) avec la Halle Saint Pierre . Les deux se sont bien trouvés et ont donné naissance à l’exposition HEY! modern art et pop culture / Act III.
" Anne et Julien ont permis la mise en lumière d'univers artistiques singuliers dont le dénominateur commun est la résistance par l'imaginaire : résistance aux normes, à la catégorisation, à l'institutionnel et aux impératifs de la mode . Il sont les diffuseurs et les historiens d'une scène marginale, underground et alternative" .
Comme les deux précédentes,cette exposition a pour objectif de proposer un large éventail d’œuvres inclassables et d'artistes inclassables (62 artistes internationaux).
Comme toujours la "sombritude" feutrée du rez de chaussée et des œuvres peut être un peu plus inquiétantes ( Mark Ryden,figure tutélaire du surréalisme pop, les squelettes d' Hervé Bohnert, les crânes sculptés dans la nacre de grands coquillages de Grégory Halili, les diableries de Reno Ditte ) au premier étage la magie des théâtres d'Albert Sallé , les truculents Turbulents d'Alain Bourbonnais, les sculptures animées de Gilbert Peyre, les personnages- momies de Ludovic Levasseur et les sorciers de Benoit Huot .
A noter une vitrine présentant l'art des tranchées et une inoubliable installation de Jephan de Villiers
Il y a de quoi être intrigué, envouté ou subjugué par la plupart des œuvres exposées. "Déroutantes, dérangeantes, captivantes, addictives, souvent trash mais jamais gratuites ou foutage-de-gueules, celles-ci impriment durablement les neurones et résonnent encore dans les recoins cachés de mon subconscient, une semaine plus tard" a écrit un journaliste. Je ne sais pas si c'est à cela qu'on voit qu'une exposition est réussie mais on est hanté par les pierres vivantes d'Ito Hirotoshi, les véhicules de Joël Negri ou la procession de Jephan de Villiers .
Rien n'est conventionnel dans cette exposition explosive, exigeante et hors normes.
Qu'on se le dise vous avez jusqu'au 13 mars 2016 pour la découvrir !
"La revue HEY! modern art et pop culture
fondée en 2010 par Anne & Julien est de retour à la Halle Saint
Pierre, après deux premières éditions (2011 et 2013) accueillies avec
enthousiasme par le public. Ce troisième volet, HEY! modern art et pop culture / Act III, poursuit l’exploration et la diffusion des différents expressions artistiques de la contre-culture : lowbrow art, art outsider, bande dessinée et plus largement les médias porteurs d’une culture de rue.
Proposant des venues inédites (Gabriel Grun, Thomas Woodruff, Ed Hardy), et exceptionnelles (Marion Peck, Ray Abeyta), l’exposition dévoile également des travaux encore confidentiels, comme ceux de Joël Negri, Albert Sallé et Alain Bourbonnais en provenance de la Fabuloserie, lieu emblématique de l’art hors-normes en France. Grande première en Europe, la Halle Saint Pierre expose les oeuvres de Mark Ryden, figure tutélaire du surréalisme pop.
La scène défendue depuis de nombreuses années par Anne et Julien
est vivante, hétérogène, complexe : ses multiples courants ou
territoires, allant de la forme la plus radicale – l’art brut – aux
formes les plus savantes – le surréalisme pop – la font entrer de plein
pied dans l’histoire de l’art contemporain.
Ce sont ces caractéristiques qui aux yeux d’Anne et Julien
donnent à cette scène sa valeur de modernité. L’engagement de ces deux
activistes est d’en rendre compte à travers leur revue, leurs spectacles
et les expositions. Ils ont ainsi permis la mise en lumière d’univers
artistiques singuliers dont le dénominateur commun est la résistance par l’imaginaire : résistance aux normes, à la catégorisation, à l’institutionnel et aux impératifs de la mode. Ils sont les diffuseurs et les historiens d’une scène marginale, underground et alternative.
Pour la Halle Saint Pierre, accompagner
cette aventure est riche de sens. L’histoire des arts a toujours été
marquée par de profonds changements de paradigmes. Dans le tournant
géopolitique et culturel où se trouve le monde actuellement, les arts visuels eux aussi traversent une période de crise et de mutation. La trilogie HEY ! modern art et pop culture en est la manifestation."
" C’est dans une atmosphère sombre, obscure
et tout à fait adaptée que les œuvres semblent s’être installées
naturellement sans effort. Cet univers rêveur, des interdits, de la
peur, de l’angoisse, caractéristique de la nuit est en dualité avec un
sentiment d’intimité et de réconfort, une ambivalence ne faisant
qu’augmenter l’expérience de la visite. À l’étage, un autre univers est
proposé, plongé dans la lumière, c’est définitivement une exposition
pleine de contraste mais d’une cohérence puissante.
3ème édition et toujours une même
fraîcheur, on ne s’en lasse pas. Voyage surnaturel à la fois proche de
nous et si loin, on s’accroche à des éléments que l’on croit connaître
mais on ne peut pas résister à l’étonnement de l’expédition."
" Deux thématiques génériques récurrentes se dégagent. En premier lieu, celle du memento mori, avec ce qu'elle implique de morbidité, et qui ressort à la vanité et au détournement profane de l'iconographie religieuse.
Ainsi en est-il, entre autres avec les crânes sculptés dans la nacre de grands coquillages de Grégory Halili, les bustes janusiens de Hervé Bonhert, les corps desséchés de Ludovic Levasseur, évoquant tant les poupées de Hans Bellmer que les momies des catacombes ou les portraits à tête de mort de Derek Nobbs.
Ensuite, celle de la métamorphose entendue de manière polysémique avec les corps mutants de Choi Xooang et ceux de Gabriel Grun ou les visages baconiens de Christian Rex Van Minnen.
Autre déclinaison métamorphique, l''hybridation aussi étrange qu'inquiétante de l'homme et de l'animal, des portraits avec implants faciaux de plumes de Steven Kenny au bébés-animaux en porcelaine de Bian Yu-Pei et aux enfants plume de Lucy Glendinning.
Un autre constat s'impose celui de la vivacité et de l'éclectisme de la création asiatique contemporaine et la découverte de certains de leurs ainés qui revisitent l'art de l'estampe, les pulp de Namio Harukawa avec ses dominatrices callipyges ou les "Lauhing Stones" de Hirotoshi Ito.
A ne pas rater deux séries d’œuvres "lumineuses" : une rareté avec les "Diableries", vues stéroscopiques datant du 19ème siècle et les extraordinaires boîtes de Albert Sallé, petits théâtres animés réalisés dans les années 1960 des petits meubles ou des bonbonnes de verre."
Ludovic Levasseur
Hervé Bohnert
Jephan de Villiers
Reno Ditte
Hisashi Tenmyouya
Alain Bourbonnais
Ito Hirotoshi ( photo Halle Saint Pierre)
Thomas Woodruff
LE SITE DE LA HALLE SAINT PIERRE
UN LIEN
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(cliquer sur les liens)
Halle Saint Pierre
2, rue Ronsard – 75018 Paris
Métro : Anvers/Abbesses
Ouvert tous les jours
semaine de 11h à 18h
samedi de 11h à 19h
dimanche de 12h à 18h
Et Frédéric Voisin de nouveau à l'honneur à la Halle Saint Pierre
Le superbe catalogue de l'exposition est en vente à la librairie
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