vendredi 8 janvier 2016

QUAND LE REQUIN DORT DE MILENA AGUS



"Sardes depuis le Paléolithique supérieur, les Sevilla-Mendoza ignorent la normalité. Un père entiché de voyages lointains, une mère perdue devant la vie, une tante plongée dans des amours sans lendemain, un frère sourd à tout sauf à son piano. Celle qui décrit l’étrange et attachante ambiance familiale, avec une impassible candeur, est une adolescente engluée dans une liaison inavouable… Une liaison qu’elle cache à sa famille, où pourtant on parle d’amour et de sexe sans inhibitions. On y parle aussi de Dieu, dont on n’arrive pas à décider s’il existe ou pas. Plutôt qu’à lui, autant s’en remettre à la superstition pour affronter les dangers de l’existence. Celle-ci se déroule comme si on était dans la gueule d’un requin. Un requin qui vous enserre entre ses dents et vous empêche de vivre. On essaye d’en sortir quand il dort…"



 " Il y a des gens qui croient que s'ils allaient au Cap Horn et qu'ils s'asseyaient au bout des rochers et qu'il voyaient les deux océans qui s'affrontent, leur vie serait complétement changée . Moi je crois que tout est pareil partout . "

"Papa dit que nous avons une fausse idée de la stabilité. Que la stabilité pour nous c'est rester sans bouger. Alors qu'être stable c'est être stable dans le mouvement. "

 "Je sais qu’elle est partie sans désespoir, ni colère. Je sais que les derniers temps elle avait semblé forte parce qu’elle savait que ce serait bientôt fini. Simplement, elle a compris qu’elle était de celles qui ne s’en sortiraient jamais et elle s’est enfuie de la vie comme elle se sauvait du cinéma quand les scènes étaient trop dures pour elle".

 "Chez maman, il y avait l'amour de la vie. Rien ne lui était indifférent. Une éponge qui absorbait tous les dons de Dieu."


"Chez nous,chacun court après quelque chose:maman la beauté,papa l'Amérique du sud,mon frêre la perfection,ma tante un fiancé.Et moi,j'écris des histoires parce que quand le monde ne me plait pas, je me transporte dans le mien et je suis bien."

"Ce que nous avons en commun maman et moi, c’est que nous mettons du miel sur tout, alors que ma tante est carrée, et quand quelqu’un a envoyé promener quelqu’un d’autre elle dit qu’il lui a « botté le cul ».maman et moi n’aimons pas les manières de ma tante. Nous aimons voir le monde derrière une couche de miel et papa dit qu’on finira par se faire un diabète du cerveau." 

 "J''essaie de me glisser entre les plis accueillants de sa voix. Je trouve un passage et j'entre."

 "Elle si enthousiaste, passionnée, tenace, chaque fois terrassée par la vie et qui toujours se relève."

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