mercredi 20 juillet 2016

LA CATHEDRALE DE DON JUSTO GALLEGO MARTINEZ A MEJORADA DEL CAMPO

 
Marie-Françoise Hible est entrée en contact avec moi pour me proposer des photographies récentes
d'un lieu que je n'ai pas eu la chance de visiter: la cathédrale de Don Justo Gallego sise à Mejorada del Campo en Espagne.
Les voici aujourd'hui sur les Grigris !

L’ŒUVRE DE TOUTE UNE VIE !

Depuis maintenant 50 ans, près de Madrid, un homme bâtit une vraie cathédrale, haute de 25 mètres, sans plan… ni permis de construire !

"A 18 kilomètres de Madrid, se trouve le village de Mejorada del Campo. Le lieu vaut le détour pour sa cathédrale pour le moins singulière. En effet, elle a été érigée par un seul homme qui y a consacré 50 ans de sa vie.
Don Justo Gallego Martinez est à l'origine de la Catedral de Nuestra Señora del Pilar qui rappelle par certains aspects les créations de Gaudi. En 1964, atteint de la tuberculose et après avoir mené une vie monastique, Justo décide de s'attaquer à la construction d'un édifice à la gloire de Dieu. Sans formation particulière dans le bâtiment, il va réussir l'exploit de bâtir tout seul la cathédrale qui trône aujourd'hui au beau milieu de la ville. Notez que la construction de l'édifice n'est pas achevée et que Justo Gallego Martinez y apporte encore des améliorations alors qu'il est âgé de 90 ans. Pour l'aider dans cette tâche, il a tout de même employé un ouvrier."















" A l’angle de la rue, une enfilade de marches jaunes conduit au surprenant petit palais. D’un style tout à fait singulier, la Catedral de Nuestra Señora del Pilar rappelle à la fois la créativité de Gaudi (la rue porte d’ailleurs le nom du célèbre architecte) et la détermination du Facteur Cheval pour cette œuvre de toute une vie. L’œil est d’abord attiré par les couleurs et par la silhouette de cet édifice totalement hétéroclite. Du rouge brique pour les tours, du bleu vif pour les grilles de métal… Une certaine grâce se dégage de cet amalgame de matériaux récupérés et ingénieusement recyclés en éléments de décors. Doté d’une crypte et d’un cloître, le chef-d’œuvre comprend aussi un patio à colonnes et une vaste nef, éclairée par une immense coupole culminant à plus de 25 m. Entre les échafaudages, on se demande comment le maître des lieux, Don Justo Gallego Martinez, a pu édifier un tel ouvrage, seul, sans formation dans le bâtiment. Dans la nef, un support cartonné, bricolé dans l’esprit du lieu, nous informe sur cet homme. Atteint de tuberculose, il ne peut poursuivre une vie monastique mais inspiré d’une foi profonde, il revient au village pour élever en 1964 un temple à la gloire de Dieu, sur un terrain familial. Aujourd’hui âgé d’environ 90 ans, l’architecte autodidacte est assisté d’un ouvrier qui continue la construction au gré de la charité des passants.

Original et grandiose, certes, mais le site, visitable par accord tacite du propriétaire, reste avant tout un chantier qui n’est pas aux normes de sécurité. Il convient donc de faire attention où l’on met les pieds : une pancarte annonce clairement que le visiteur est seul responsable en cas d’accident.

Si l’édifice est abouti du vivant de Don Justo Gallego, celui-ci souhaite en faire don à l’Eglise Catholique. Pas si simple pour l’évêché de son Diocèse : sans permis de construire, le cadeau est plutôt embarrassant et hors de question pour l’Eglise d’investir de l’argent pour une remise aux normes… De son côté, la municipalité ne peut se résoudre à démolir la cathédrale malgré le danger qu’elle représente, ce serait comme détruire un symbole autour duquel l’identité de la commune s’est formée. Le Ministère de la Culture a donc été sollicité pour sauvegarder ce patrimoine touristique en assurant la sécurité des visiteurs. En attendant un compromis, l’engouement international pour la cathédrale n’a pas échappé aux promoteurs publicitaires qui ont utilisé son image pour venter les mérites d’une célèbre marque de boisson.
Attrait touristique, curiosité architecturale ou futur élément de patrimoine ? La reconnaissance officielle de ce monument par les instances culturelles pourrait-elle aboutir à son classement historique à l’image du Palais idéal du Facteur Cheval, son « homologue » français ?"


 

Don Justo Gallego - photo  Anne Sailland



 ET D'AUTRES PHOTOS TROUVÉES SUR GOOGLE .....










 UN LIEN 

 UN AUTRE

 UNE VIDÉO

DON JUSTO GALLEGO SUR WIKIPEDIA


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