dimanche 2 octobre 2016

QUELQUES OEUVRES DE PHILIPPE AINI DANS SA COOPERATIVE ARTISTIQUE LA MARGE 2



(photo visible sur le site de l'artiste)  


Tour à tour peintre, sculpteur, créateur de superbes vêtements, découvreur de talents et organisateur d'expositions dans des lieux réhabilités avec goût et audace, on ne présente plus PHILIPPE AINI.
Ses œuvres se vendent dans le monde entier et sa notoriété est internationale. 
Cet homme, que j'admire depuis des années,  est à la fois artiste et capable en quelques mois de mener à bien un projet colossal : créer de toutes pièces un lieu d'exposition atypique.
Faisant preuve de sa générosité habituelle, PHILIPPE AINI a choisi d'exposer son travail, mais aussi celui d'artistes rencontrés durant son riche parcours artistique.
J'ai évoqué il y a peu sur les Grigris ce lieu magnifique et magique qu'est LA COOPÉRATIVE ARTISTIQUE LA MARGE 2( ICI ).

Aujourd'hui  ce sont  ses œuvres que je veux présenter.  

Le texte que Christian Noorbergen a écrit  pour la revue virtuelle "LaBrév'aralya" accompagnera mes photos :



AINI, SINGULIER ARTISTE OUVRE UN LIEU SINGULIER
A SERVIES-EN-VAL (AUDE)

par Christian Noorbergen

Comme une turbulence violente, en effraction vitale, l’art brut est venu perturber l’histoire de l’art, et l’histoire de l’art ne se découvre que par ses remous...
Et l’art des marges, au tragique de l’art brut, ajoute la fête et l’élan.
L’art contemporain ne re-présente plus les codes culturels d’une beauté préétablie, et les créateurs du début du siècle ont cherché dans l’ailleurs les sources d’une culture épuisée. Le paradis occidental, vidé de sa substance, a cherché aux confins du monde de quoi étancher sa soif. Là où l’image médiatisée cultive la répétition, fût-ce dans la surface, l’artiste sonde le gouffre amer du labyrinthe du dedans. L’art singulier est l’art primitif du 20ème siècle. Aïni est un artiste majeur, dans le salutaire no man’s land du hors-sens. Art des rires et des sueurs, des grottes intérieures et des secrètes meurtrissures. L’inaccompli de l’art maintient intacte la charge hétérogène des puissances imaginantes. Le chaos veille.

Aïni porte des coups qui portent bonheur, au cœur de l’art, dans le cloaque des cultures fatiguées. Lui, et les siens, tous beaux et rudes transmetteurs, par l’éclair venu des abîmes de la chair et frappant de plein fouet la gueule des visages, disent l’animalité refoulée du corps, et les élans piégés des racines de la vie. Formidables terriens, ils imposent un art barbare, exultant de sauvage santé, au poids immense de terre nouvelle et de magma à peine apprivoisé.
Un grand lieu, (800 m2) sous l’égide d’Aïni, artiste collectionneur, s’ouvre. Très grand, habité, impressionnant. De Rigal à Gautier, grands singuliers, mais aussi, espace ouvert, de Lydie Arickx à Velickovic… Une vieille coopérative viticole va vivre autrement.
L’art vit de ces braises chaudes.











 L'hommage d'Eric Babaud :
"Je suis allé à Serviès-en-Val dans l'Aude voir la maison Aïni, cette ancienne cave coopérative réhabilitée en coop. artistique : "La Marge 2".
On est sans cesse happé, partout, par l'art le plus authentique, le plus sensible, celui qui d'emblée vous transporte au plus profond... de vous-même !!
Je m'y suis plongé totalement, m'y suis enivré (normal, une ancienne cave... le lieu s'y prête si bien !).
Et puis j'ai fait connaissance avec le maître des lieux. Je suis tombé sous le charme de ce génie, de sa gentillesse, de l'immense humanité qu'il dégage...
Il m'a invité à visiter son atelier, m'a montré ses travaux en cours...
J'ai vécu là, un moment de grâce, de bonheur total.
Il faudra que j'y retourne dès que j'en aurai l'occasion.
En attendant, il m'a redonné une furieuse envie de créer!
Merci Philippe Aïni, merci !"








" Sa peinture évolue et change aussi dans les couleurs. La pâte de bourre affinée à l'extrême verticale, accompagne avec bonheur l'écriture volubile du peintre. Sa vision toujours même, fantastique, attachante, sur l'humanité déchirée de tous siècles, s'égaye de couleurs. Celles-ci ne cachent pas le drame certain de la vie, mais l'aèrent : l'espace devient au-delà.
Or, en gestation depuis 2004, puis soutenu par la galerie Idées d'artistes et Azart magazine de Gérard Gamand, Aïni peaufine son abcd'air, ponctuant ses toiles et ses sculptures de pictogrammes-bourre ; ainsi, il monochrome son œuvre désormais, se servant de plus en plus de l'ultime matière, sa chair à matelas, comme base d'écriture sur des toiles de lin brutes. Sa parole d'artiste ne change pas, austère et authentique, élargie sur le monde d'éternel combat entre le mal et le beau, chemin faisant notre contemporain. Son chant d'expression trouve sa voie dans des pages toiles, loin de toute école et note d'appréciation.
Ne cherchant plus ni gloire, ni couronne, Aïni s'ajoure, dégagé."






Le sol peint par Philippe








Et les toutes dernières créations de Philippe






Biographie

Philippe, né à Bordeaux le 22 juin 1952, père de trois enfants, rompt brutalement avec son existence d'ouvrier pâtissier à l'âge de 24 ans, pour se consacrer à la création (peintures et sculptures essentiellement). Sans formation artistique, il va inventer son art de fond en comble.
Pendant 8 ans, seul dans son atelier, il peint avec acharnement, ne voyant que très peu d'artistes et d'amis proches ; néanmoins, son travail intéresse : certains amateurs d'art le sollicitent pour l'exposer : Jean-Pierre Roche, notamment, directeur de la galerie Émergences à Bordeaux, qui aime passionnément son travail, l'expose à plusieurs reprises, contribuant ainsi à le faire connaître dans le Sud-Ouest. De même Guy Lafargue qui dirige la galerie Art Cru à Auch.

Les années 80

En 1985, son exposition au Musée du Carmel à Libourne connaît un énorme succès qui l'étonne et l'encourage à la fois ; un succès qui se renouvelle l'année d'après avec la galerie Art Objet à Angoulême.
Fin 1985, premier contact avec Cérès Franco à la galerie L'œil de bœuf à Paris. C'est sous son impulsion qu'il participe à l'exposition "70 Sculptures polychromes" organisée par le Dr. Fraissiex à Eymoutiers en août 1986.
Dans la même année, il est choisi par le directeur de la Translatique Théâtre, François Mauget, pour réaliser les décors de la pièce de Mario Vargas Llosa "La demoiselle de Tacna", présentée le 27 avril 1987 au Centre André Malraux à Bordeaux.
C'est en 1987 aussi qu'il émigre dans le Nord avec ses 3 enfants pour rejoindre sa nouvelle compagne à Douai, où il réside quelques temps. Son travail le fait rapidement connaître au-delà des frontières, notamment avec la fresque très controversée qu'il réalise dans une Eglise du XIème siècle à Flines-Lez-Râches, près de Douai.

1990

Ses incursions en Belgique (Musée d'Art Moderne à Mons - Foire Internationale Linéart de Gant en 1991-92) et en Suisse (Foire Internationale d'Art Contemporain à Genève en mai 1992) ne l'empêchent pas de participer activement aux différentes manifestations artistiques de la capitale comme le "Salon de mai" en 1989 et 1991 ou "Figuration critique" en 1987-1990-1991, qui l'amènent à l'exposer à Moscou, Leningrad et Copenhague, succès artistique croissant que "Découvertes" en février 1993, au Grand Palais, ne fait que confirmer.
À Évreux, Philippe Aïni expérimente une nouvelle forme d'expression, les moulages de corps. Toute une série de sculptures (les salles de bains) et de tableaux en relief, très appréciés à la galerie Jean-Claude Riedel à Paris.
En 1998, il part en Guadeloupe. Ne pouvant s'y exprimer librement pendant cette période, il revient en métropole où il est accueilli généreusement par le maire de Oissel, Thierry Foucaud. Après ce choix de retour, la création, malgré le doute, ne l'a pas quitté et il continue d'en explorer les méandres (la céramique, la peinture).
Il écrit une pièce dont il fait la mise en scène autour de ses décors : "Sein Syphoniquement", qui est jouée pour le dernier printemps du siècle au Théâtre Molière à Bordeaux. Suite au Carrousel du Louvre, la maison Aïni ouvre à Paris, et ses oeuvres de grandes tailles y trouvent leur place en permanence. L'étranger le sollicite de plus en plus (Belgique, Luxembourg, Allemagne, USA).

Le bug de l'an 2000

Aïni en profite pour créer le site ainipainting.com. Internet et le multimédia, des nouveaux supports de création qu'il veut investir grâce à l'aide technique de Oueb, le créateur du site original.
2001 Suite à une exposition de terre cuite en 2000, sortie d'un bronze intitulé "Je t'aime".
Le site renaît en 2002 avec la touche de l'équipe SWS Webmasters. Il fera l'objet de plusieurs refontes, en phase avec les nouveaux standards techniques, pour apparaître tel que vous pouvez le voir aujourd'hui dans sa troisième mouture, pleinement compatible avec le développement de l'Internet mobile.
L'année 2002 marque son passage à New York où il obtient un vif succès à l'Outsider Art Fair, passage qui aboutira à de nouvelles expositions aux Etats-Unis. Il louera pendant quelques mois un atelier d'artiste dans Brooklyn : isolé de tout, il trouvera son alphabet, sa nouvelle écriture. Une exposition en 2003 à Miami, encouragera sa démarche d'ermite, et en rentrant en France, il exposera en Septembre 2003 à la Galerie les singuliers : "Evolution échangeante".

Depuis...

Aujourd'hui, l'artiste travaille sur bois précieux (cèdre rouge, acajou, iroko, palissandre, cèdre du Liban) en recherche d'expressions inconnues qui pour lui portent le sens d'un autre humanité. Prétentieux d'y croire seul, il continue, malgré la violence et la dureté physique de cette nouvelle voix.


(photo google)


LE SITE DE PHILIPPE AINI

UN ARTICLE DANS LA DÉPÊCHE

UN AUTRE

UN AUTRE

UN LIEN VERS ARALYA

Coop-Art La Marge
1 rue Joseph Delteil
11220 Serviès-en-Val


 +33 6 21 63 04 31

JUSQU'AU 15 OCTOBRE DE 13 H A 20 H 



 

 LES 20 21 ET 22 OCTOBRE DES ŒUVRES DE PHILIPPE AINI SERONT VISIBLES
A PARIS A OUTSIDER ART FAIR .


 

 
(les deux dernières photos sont visibles sur le site de l'artiste) 




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