jeudi 22 décembre 2016

GILBERT PEYRE A LA HALLE SAINT PIERRE... GROS PLANS SUR QUELQUES OEUVRES




















Sophie Pujas a écrit pour Le Point un article relayé par Gilbert Peyre sur sa page facebook :

Gilbert Peyre, mécaniques de rêve

L'artiste "électromécanomaniaque" présente deux décennies de création à la Halle Saint-Pierre à Paris. Rencontre avec un plasticien inclassable.

"C'est tout un peuple fantasque et poétique qui accueille actuellement le visiteur de la Halle Saint-Pierre, au pied de la butte Montmartre à Paris. Costumes fantômes qui dansent, haltérophile de bric et de broc, troublantes poupées en mouvement : autant de créatures automates bricolées par Gilbert Peyre. L'artiste, qui se dit « électromécanomaniaque », combine depuis plus de quarante ans bricolage et réinvention plastique d'objets ordinaires dont il fait des créatures hybrides, toujours en mouvement.

« Je suis un autodidacte complet », raconte-t-il. Né en 1947, il a été apprenti soudeur et garçon de café. Parmi ses premières œuvres ? Des jouets articulés, vendus aux puces de Clignancourt, et dont le succès lui a permis d'ouvrir une petite boutique à Montmartre. « J'ai commencé avec une scie et un tournevis, j'ai acheté mes outils petit à petit… »
Chacune de ses pièces est fragile : dans l'exposition, elles ne peuvent être en marche en permanence, et nécessitent d'être manipulées avec grand soin, augmentant l'illusion de créatures aux frontières du vivant. « Je suis très précautionneux », précise le créateur, qui, dans les années 1990, est passé à l'électronique et à la programmation informatique. Mais si la magie opère, c'est que la performance technique n'est que le support de l'émotion esthétique et sensible. Musiques et bruitages y tiennent un grand rôle. Gilbert Peyre privilégie l'étonnement, et un humour à mi-chemin entre inquiétude et tendresse. « Le "comitragique" me plait, l'inattendu aussi », résume-t-il. Il chine des objets accumulés dans son atelier d'Aubervilliers. Jusqu'au jour où de l'un d'eux surgit une idée, parfois au bout de plusieurs années d'attente. « C'est assez laborieux, entre le moment où j'ai une idée et celui où l'œuvre s'anime, terminée. » Quand il a commencé, il ne connaissait ni Calder, ni Tinguely, ni leurs machines. Il les a découverts ensuite. « Chez Calder surtout, il y a une dimension ludique qui me touche, en particuler dans son "Cirque". Enfant, avec mon frère, je m'amusais d'ailleurs à faire des cirques dans le jardin... »

L'exposition présente des créations nées dans les années 1990, et jusqu'à aujourd'hui. Plusieurs ont été conçues pour des spectacles. L'occasion de revisiter un parcours déjà présenté par le passé à la Halle Saint-Pierre (qui se consacre à « l'art brut, l'art outsider, l'art singulier »), notamment dans le cadre d'expositions collectives. « Gilbert Peyre n'est pas un artiste d'art brut, car il s'est construit sa propre culture, mais sa poésie visionnaire n'est pas sans affinités avec l'art brut », analyse Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint-Pierre. « Ainsi il se reconnaît tout à fait dans le facteur Cheval, l'un de ses rêves serait d'être présenté là-bas. Si formellement leurs œuvres ne se ressemblent pas, ils ont en commun une liberté totale, une façon de ne vouloir rendre de compte à personne. » Cette œuvre qui cultive la loufoquerie a séduit Jean-Pierre Jeunet. Dans Micmacs à tire-larigot (2009), le cinéaste a offert à quelques pièces un rôle sur-mesure. Rencontre baroque entre deux amoureux de la fantaisie..."


LE SITE DE LA HALLE SAINT PIERRE 

LE LIEN VERS LE TEXTE DE VERONIQUE DALMAZ 

LE LIEN VERS L'ARTICLE DE SOPHIE PUJAS

GILBERT PEYRE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

LA HALLE SAINT PIERRE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE


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JUSQU'AU 26 FÉVRIER 2017

2 rue Ronsard 75018 Paris 


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