C'est à Izabella Ortiz que je dois la découverte des captivants songes-mirages de TIPHAINE POPULU ...
Née en 1987, je vis et travaille à Tours où j'ai étudié la littérature et l’histoire de l’art.
Je vous invite à la croisée des chemins, là où le rire ne sait plus trop s'il doit avancer ou reculer, perdu devant ces trous de serrures donnant sur mes huis clos.
Et ma préférée
Un texte de Raphaël Chambriard sur les photographies de Tiphaine et l'exposition qui s'est tenue à Tours début février :
Montée sur son trépied à roulettes, la chambre photographique
d'atelier, avec ses deux soufflets, impressionne par sa taille, sa
complexité avec des pièces métalliques, en bois et en verre.
Mais plus impressionnant encore est Tiphaine Populu. Cette jeune femme frêle, au regard félin, aux longs doigts effilés, a redonné vie à cet appareil centenaire.
Fille et petite-fille de photographes installés à Monts, elle vient à son tour, et surtout à sa façon, prendre des clichés. Une façon de respecter la parole donnée à son grand-père décédé en 2012 : « Il m'a fait promettre qu'on était immortel… Une promesse difficile à tenir. »
Apparition éthérée
Elle pense, réfléchit, se dit que cette chambre pourrait capter les images qu'elle voudrait dessiner. Très déterminée, elle se met en quête des parties manquantes : l'optique avec le viseur, la partie arrière qu'elle fait refaire par un menuisier pour pouvoir fixer les plaques en verre. Entre-temps, elle achète de petits modèles à soufflets, légers, pratiques, pour se faire la main. La littéraire éprise de poésie, aussi passionnée d'histoire de l'art, se plonge dans de vieux ouvrages scientifiques, techniques. Elle apprend toute seule à faire ses préparations, des mélanges chimiques pour la technique du «colodion humide» afin d'obtenir différents effets sur la plaque en verre. « Je n'ai jamais fait de stage. Ma première photo sur verre est sortie avec beaucoup d'émotion, un jour de Noël. »
A Tours, elle présente sa première exposition. Des images surprenantes, comme sorties d'un autre temps, celui des spirites qui s'ingéniaient à capturer des apparitions de corps célestes ou de fantômes.
Sans chercher à reproduire des clichés à l'ancienne, Tiphaine Populu se prend en photo, parfois dévêtue, dans des mises en scène intimistes, avec de vieux objets chinés par elle, ou ses parents qui se distinguent comme s'ils apparaissaient en relief. Grâce à la magie de la chambre à soufflets, Tiphaine semble lointaine, éthérée, spectrale, comme une apparition chez Poe. Naît alors un univers à la Tim Burton.« Pendant les quelques minutes dont je dispose pour la pose, j'ai l'impression de me dédoubler, de m'abandonner. » Cette éternité dure quelques secondes."
LE BLOG DE TIPHAINE POPULU
L'ARTICLE DE LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE
L'AMBROTYPE SUR WIKIPÉDIA
(cliquer)
TIPHAINE POPULU BIENTÔT A SABLE SUR SARTHE
Vernissage 10 mars à 17h30
Office de tourisme
Rue du château -Sablé
Exposition de photographies - ambrotypes
"Défaillances"
Tiphaine Populu
Tiphaine POPULU : photographie au collodion humide sur plaques de verre
ambrotypes et tirages
Née en 1987, je vis et travaille à Tours où j'ai étudié la littérature et l’histoire de l’art.
La
photographie - métier de mon grand-père et de mon père - resta
longtemps refoulée, compagne discrète et oppressante tenue à bonne
distance durant toute mon enfance.
Après
l'avoir tenue à l'écart pendant plus de vingt ans, j'ai laissé la
photographie m'approcher pas nécessité. J'ai commencé à photographier
en numérique pour pallier les carences de ma main et du dessin. Je suis
alors récompensée quelques mois après mes débuts, en juin 2011 puis 2012
lors de concours photo organisés par la ville de Tours.
Toutefois,
ne retrouvant pas les sensations procurées par les arts plastiques, je
range mon reflex numérique. Par la suite, contrainte de cadenasser ma
sensibilité, je tente également de ranger ma créativité.
La photographie, réponse à l'effacement, aux disparitions
Suite
au décès de mon grand-père Michel POPULU, la perspective d’une
dissémination du patrimoine familial crée le déclic. L’aide de certains
membres de ma famille, les encouragements et la bienveillance de
quelques acteurs du monde de la photographie, de l’art et de l’artisanat
me permettent de restaurer le « trésor » du photographe montois, une chambre photographique d’atelier.
Pour donner vie aux ambrotypes, ces photographies sur verre héritées du XIXème siècle et dont le nom signifie "immortels", j'apprends en autodidacte le procédé au collodion humide. S'ensuit l'expérimentation de différentes techniques de tirages. AMBROTIFF est née.
Une démarche ni vraiment nostalgique, ni franchement passéiste
Les
spécificités de l'ambrotype sont essentielles dans ma
démarche. J'utilise moins le collodion humide pour son charme historique
que pour la symbolique toute personnelle que j'ai dégagée de ce
procédé, liée aux questions du support verre et de l'humidité inhérente à
son bon fonctionnement entre autres. Je ne cherche pas à (re)produire
la photographie du XIXème siècle. Et il ne reste de ce siècle que sa
dépouille dans mes photos : des vêtements, des objets anciens de mon
quotidien tout au plus.
Chaque image, cueillie voire pêchée
plutôt que chassée, composée comme une peinture longtemps murie, résulte
de l’exploration d’un cabinet de curiosités dans lequel un corps –
presqu’exclusivement le mien – cherche sa place et tente de rester à la
surface. Je vous invite à la croisée des chemins, là où le rire ne sait plus trop s'il doit avancer ou reculer, perdu devant ces trous de serrures donnant sur mes huis clos.
Et ma préférée
Un texte de Raphaël Chambriard sur les photographies de Tiphaine et l'exposition qui s'est tenue à Tours début février :
"Fille et petite-fille de photographes, Tiphaine
Populu a remonté une chambre photographique d’atelier. L’atmosphère
surnaturelle des clichés (d)étonne.
Mais plus impressionnant encore est Tiphaine Populu. Cette jeune femme frêle, au regard félin, aux longs doigts effilés, a redonné vie à cet appareil centenaire.
Fille et petite-fille de photographes installés à Monts, elle vient à son tour, et surtout à sa façon, prendre des clichés. Une façon de respecter la parole donnée à son grand-père décédé en 2012 : « Il m'a fait promettre qu'on était immortel… Une promesse difficile à tenir. »
Apparition éthérée
Elle pense, réfléchit, se dit que cette chambre pourrait capter les images qu'elle voudrait dessiner. Très déterminée, elle se met en quête des parties manquantes : l'optique avec le viseur, la partie arrière qu'elle fait refaire par un menuisier pour pouvoir fixer les plaques en verre. Entre-temps, elle achète de petits modèles à soufflets, légers, pratiques, pour se faire la main. La littéraire éprise de poésie, aussi passionnée d'histoire de l'art, se plonge dans de vieux ouvrages scientifiques, techniques. Elle apprend toute seule à faire ses préparations, des mélanges chimiques pour la technique du «colodion humide» afin d'obtenir différents effets sur la plaque en verre. « Je n'ai jamais fait de stage. Ma première photo sur verre est sortie avec beaucoup d'émotion, un jour de Noël. »
A Tours, elle présente sa première exposition. Des images surprenantes, comme sorties d'un autre temps, celui des spirites qui s'ingéniaient à capturer des apparitions de corps célestes ou de fantômes.
Sans chercher à reproduire des clichés à l'ancienne, Tiphaine Populu se prend en photo, parfois dévêtue, dans des mises en scène intimistes, avec de vieux objets chinés par elle, ou ses parents qui se distinguent comme s'ils apparaissaient en relief. Grâce à la magie de la chambre à soufflets, Tiphaine semble lointaine, éthérée, spectrale, comme une apparition chez Poe. Naît alors un univers à la Tim Burton.« Pendant les quelques minutes dont je dispose pour la pose, j'ai l'impression de me dédoubler, de m'abandonner. » Cette éternité dure quelques secondes."
LE BLOG DE TIPHAINE POPULU
L'ARTICLE DE LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE
L'AMBROTYPE SUR WIKIPÉDIA
(cliquer)
TIPHAINE POPULU BIENTÔT A SABLE SUR SARTHE
Vernissage 10 mars à 17h30
Office de tourisme
Rue du château -Sablé
Exposition de photographies - ambrotypes
"Défaillances"
Tiphaine Populu
Tiphaine Populu exposera à Sablé sur Sarthe à l'office de tourisme du 10 mars au 2 avril.
RépondreSupprimerElle vous accueillera lors de son vernissage le 10 mars à 17h30.
https://www.facebook.com/events/779196485563481/?ti=cl