jeudi 11 mai 2017

SIMONE PELLEGRINI

Encore une découverte facebookienne qui laisse sans voix ...
Celle d'un artiste italien SIMONE PELLEGRINI,  né à Ancône en 1972 et qui vit et travaille à Bologne.
Il est diplômé de l'Académie des Beaux-Arts d'Urbino et  enseigne la peinture à l'Académie des Beaux-Arts de Bologne,
Il est présent en Espagne, en Allemagne, en Suisse ...

AMIS GALERISTES,  penchez vous sur ses œuvres fortes et  subtiles, magnifiquement symboliques  ....
















Les combustions intimes de Simone Pellegrini

Jean Paul Gavard Perret a écrit ce texte en 2016  pour " Dans la chambre du silence" :

"Les oeuvres de Simone Pel­li­grini sont des sortes de lacunes sidé­rantes.
Elles rap­pellent le concept du manque qui demeure fon­da­men­tal pour l'artiste ita­lien. Néan­moins, ne se limi­tant pas à ce constat, le créa­teur cherche chaque fois à faire chan­ger tout ce qui reste par quelques signes plus ou moins radi­caux et simples.
Ces signes à com­po­sante rési­duelle, à l'image du « k » qui, inconnu dans la langue ita­lienne, lui ajoute une forme de légende méta­mor­phosent non seule­ment la per­cep­tion mais la connais­sance qu'elle induit.
Chaque oeuvre devient un noyau de résis­tance : elle est corne, cri­nière, cou­ronne capable de créer à la fois en sur­face mais aussi en pro­fon­deur une syn­taxe fon­da­men­tale, voire une cos­mo­lo­gie étrange.
 Influencé par la lec­ture des phi­lo­sophes comme par celle des ouvrages de phy­sique, de sciences ou sur la Cab­bale, l'artiste connaît la puis­sance équi­voque de tout signe, de toute image.
Chez lui, la seconde devient, pour la pre­mière, la méta­phore filée par­fois sobre­ment (dans ce livre) et par­fois de manière plus lyrique et baroque dans le reste de l'oeuvre.
 Existent ici des allu­sions qui sortent d'un ima­gi­naire biblique comme des sciences de la vie. C'est pour­quoi l'artiste veut faire de cha­cune de ses images des foyers qui ne se consument pas et demeurent ardents. Appa­raît donc un sur­plus d'énergie qui, au lieu de se dis­per­ser, se concentre dans la matrice de chaque image de manière par­fois quasi-minimaliste et « pauvre ». Cha­cune devient le « néga­tif » (au sens pho­to­gra­phique) de signes qui repré­sentent des sortes d'épiphénomènes à sens mul­tiples et oppo­sés sur la matrice.
 L'artiste s'attache donc à rete­nir quelque chose d'éphémère et de vivant. Il en décline la pré­sence sachant que, plus cela est sour­de­ment violent ou inat­tendu, plus il est dif­fi­cile de l'appréhender. L'oeuvre demeure un tra­vail de résis­tance de signes pre­miers qui retrouvent là une vie pre­mière, déta­chée de tout contexte et de référence. D'où l'aspect (faus­se­ment) sur­réa­liste d'une oeuvre.
 Si elle s'éloigne irré­mé­dia­ble­ment du réel, c'est pour lui accor­der un sens plus pro­fond. En s'éloignant de la dua­lité vérité et men­songe peu satis­fai­sante dans l'art, Simone Pel­le­grini découvre des images qui parlent par elles-mêmes en un noyau de feu inac­ces­sible de ce qui devient les éléments d'une car­to­gra­phie du manque et de la perte consub­stan­tielle à toute exis­tence. Cette car­to­gra­phie trouve dans « l'arbitraire » des signes une sorte de réa­lité parce que, jus­te­ment, le signe acquiert chez l'artiste un carac­tère neuf et inalié­nable. Aimant à rap­pe­ler la phrase d'Hamlet : « l'oeuvre d'art est tou­jours le piège tendu pour le corps du roi », le créa­teur montre que toute oeuvre doit gar­der le pou­voir fan­tas­ma­tique de créer des images sourdes et pro­fondes par les­quelles leur fomen­teur, tel un fils perdu et par delà les réfé­rences, crée des oeuvres induc­tives vers un rendez-vous qui n'a jamais lieu mais auquel l'artiste des­sine une piste."




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Une exposition commence le 17 mai ( vernissage à 18H30) à Rome à la Galleria MONTORO ....



ARRIACA ,
Galleria Montoro12 
Roma 


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