Pour nous, ce mois de septembre 2017 fut sous le signe de la folie DALI avec des visites à Figueras, Pubol, Cadaques ... et Céret.
Il ne vous reste que très peu de jours pour découvrir " DALI : EURÊKA " puisque l'exposition se termine le 1er octobre...
C'est une magnifique exposition avec un film sur l'artiste catalan ... prévoir une demi-journée pour
savourer œuvres et vidéo.
"Dans son Dictionnaire abrégé du surréalisme, André Breton définissait
Dalí comme « le prince de l’intelligence catalane ». Dalí s’est en effet
intéressé à toutes les disciplines scientifiques, de l’astrophysique à
la théorie de la relativité, de la psychanalyse à la génétique,
jusqu’aux théories contemporaines et très complexes des catastrophes ou
des cordes.
Cette curiosité universelle fait de Dalí un héritier des grands Maîtres
de la Renaissance. La science nourrit sa pensée, sa capacité à
interpréter le monde extérieur comme sa propre psyché. Elle répond à son
besoin fondamental de chercher, dans l’univers et ses règles, la
vérification d’une intuition personnelle et irrationnelle.
Assimilant le Temps à une matière malléable – à du camembert coulant –,
Dalí revendique l’héritage des grands maîtres du Passé tout en opérant
une projection, une prémonition sur l’Avenir.
Dès ses années de formation, Dalí montre un intérêt pour l’astronomie,
la psychanalyse, les sciences naturelles, l’entomologie, la théorie de
la relativité. Il a accès à ces disciplines à la Residencia de
estudiantes de Madrid, où le philosophe José Ortega y Gasset, traducteur
de Freud, Einstein ou encore Marinetti, organise conférences et
rencontres.
Au tournant des années 30, l’artiste élabore sa célèbre théorie de la
Méthode paranoïaque-critique, largement dominée par les thèses de la
psychanalyse, qui montrera de réels points de convergences avec les
recherches du jeune Jacques Lacan sur la paranoïa. Dalí envisage dès
lors de lier plus intimement art et science.
Les premiers essais nucléaires puis les bombes sur Hiroshima et Nagasaki
en 1945 l’amènent à s’intéresser à la structure atomique de la matière.
Effectuant un retour au catholicisme, il propose des représentations
nucléaires des figures de l’art sacré, Christ et madones.
Dalí n’hésite pas à aller à la rencontre des savants : il rend visite à
Freud à Londres en 1938, puis à Francis Crick à New York (prix Nobel en
1962 avec Watson pour la découverte de la structure de l’ADN). Il
rencontra Dennis Gabor, prix Nobel de physique pour la découverte de
l’holographie qui occupera Dalí dans les années 70. Enfin, René Thom,
l’auteur de la théorie des catastrophes et Marcel Pagès et la théorie de
l’antigravitation. C’est d’ailleurs en compagnie de Marcel Pagès que
Dalí se rend à Céret le 27 août 1965, pour une journée fantasque et
riche en événements largement évoquée dans l’exposition.
En 1985, Dalí réunissait dans son musée de Figueras un aréopage de
scientifiques de renommées mondiales pour un symposium intitulé « Procès
au hasard ». Très affaibli depuis la disparition de sa femme Gala, le
Maître suivait les débats par vidéo transmission de sa chambre. Ces
moments poignants de celui qui était terrorisé par la mort et qui
s’était promis l’immortalité physique, attestent d’un insatiable appétit
de connaissances et de curiosité pour les sciences.
L’exposition sera organisée en une série de chapitres thématiques
traitant d’un domaine scientifique réinterprété par la méthode
paranoïaque-critique dalinienne. Une approche originale de l’œuvre de
l’artiste visionnaire. « Je suis fou » aimait à déclarer l’artiste. La
science – et l’exposition du musée d’art moderne de Céret – apportent la
preuve que « La seule différence entre un fou et [lui], c’est [qu’il
n’est] pas fou »."
Ouvert tous les jours de 10h à 19h
Musée d’art moderne de Céret
8, bd Maréchal-Joffre,
66403 Céret Cedex
LE SITE DU MUSÉE
(cliquer)
JUSQU'AU 1er OCTOBRE