Dans les dessins de Philippe Carcaly il ne s’agit pas de figures de style, encore moins de compositions esthétiques au sens de la représentation du beau dans l’art. Il y a là jetés sur des petits formats des êtres comme surgis d’un inconscient noyé longtemps et qui remonte à la surface. Philippe a ouvert sa boîte de Pandore où des personnages, enfants, adultes, ecclésiastiques, militaires se livrent à une parade singulière au milieu d’une étrange arène. Les funambules qui risquent de tomber ce sont l’enfance et l’innocence et leurs blessures plus ou moins profondes, plus ou moins guéries. Philippe a accueilli cette nouvelle identité créatrice comme on reçoit à bras ouverts des ennemis anciens avec lesquels on décide de faire la paix pour mieux vivre et avancer. Antonin Artaud écrivait dans Le théâtre et son double « qui cache son fou meurt sans parler ». A n’en pas douter ces dessins en noir et blanc libèrent la parole, celle intime de Philippe bien sur, mais une parole également universelle. On entre à pas de velours dans les scènes noir et blanc de Philippe Carcaly, on y déambule lentement et on en sort qu’une fois le voyage accompli, chargé d’une forte émotion.
Sophie Gaury le 12/02/2018
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PHILIPPE CARCALY ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
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