vendredi 6 avril 2018

CATHERINE URSIN PROPOSE "ECRITURES" DANS LA GALERIE D'UN LIVRE L'AUTRE


Impossible pour moi d'être à la  GALERIE D'UN LIVRE L'AUTRE pour l'exposition de CATHERINE URSIN. Ce sont donc les yeux d'Apolline qui ont réalisé pour les Grigris ce reportage photos.



"Catherine Ursin situe le «corps» au cœur de son œuvre. Corps dessinés, sculptés, photographiés, corps sexués, violentés, torturés. Corps-à-corps percutant et brutal de déesses pariétales et de monstres sidéraux. De la gestuelle picturale au sol jusqu’à l’expérience de la performance, le corps demeure en mouvement perpétuel. Dans un rythme effréné, Catherine Ursin traverse les techniques ne conservant que la puissance du rouge et la profondeur du noir. Les frontières se brisent et l’espace est investi. Elle y déploie ses formes humaines hybrides, relie les contraires, concilie les antinomies et les oxymores. Dernièrement, elle puise l’énergie dans les échanges, fait des aller-retour entre écritures et dessins où les couleurs finissent par trouver leurs places et convie des complices de jeu à des lectures performées."

























 QUELQUES GROS PLANS ....










 ET CATHERINE LA TALENTUEUSE

Photos Apolline Lepetit

Un texte de Jean-Paul Gavard-Perret que Catherine aime beaucoup :

Cathe­rine Ursin n’a jamais fait sienne la phrase de Win­nie dans Oh les beaux jours de Beckett : “Assez les images”. Mais pour autant, elle ne les laisse pas en paix. Il faut que ça saigne. Les monstres sont au pre­mier plan. L’artiste ne flatte jamais la bête mais d’une cer­taine manière la caresse, en rap­pe­lant que ses mor­pho­lo­gies ne trompent jamais : sous la bête l’homme (ou la femme) n’est jamais loin tant la parenté est évi­dente.
L’artiste fait renaître des zom­bies, ce qui n’est pas pour déplaire à Kenny Ozier-Lafontaine. Exit les bonnes manières et les por­traits bien léchés (sauf s’il s’agit de leur der­rière). Exit tout autant Manet ou Derain voire Matisse, et l’artiste pour­rait dire comme Beckett : “Manet navet, Derain incon­ce­vable, Renoir dégob, Matisse beau bon Coca-Cola”.
Pour Cathe­rine Ursin, les images doivent être autre chose que la pos­ses­sion car­nas­sière des appa­rences, autre chose que cette mime­sis en laquelle, depuis la Renais­sance ita­lienne, elles se sont splen­di­de­ment four­voyées et dont le pré­tendu “réa­lisme” repré­sente la forme la plus détes­table. L’artiste et l’auteur ne nous embêtent jamais avec des his­toires d’objectivité et de choses vues.
Pour Cathe­rine et Kenny, le réel semble vic­time d’une erreur de dis­tri­bu­tion. Sub­siste un étrange ordre des choses, fait de chaos et de joie. A ce titre, la créa­tion poé­tique et visuelle reste la quête suprême par la “figu­ra­tion infigurable”.
Et ce, à l’aide d’images que l’artiste reprend à sa main pour les effa­cer et les réen­gen­drer dans le rêve de faire sur­gir les montres qui nous habitent et que le poète cris­tal­lise dans un volon­taire « mal dit » au sucre de cannes. Celles dont on fait le rhum et non les adju­vants à la manche de ceux qui en ont abusés.


CATHERINE URSIN ET LES GRIGRIS DE SOPHIE


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Galerie D’un livre l’autre
2 rue Borda 75003, Paris


Ouvert du Mardi au Vendredi de 12h à 19h,
les autres jours sur rendez-vous.
Téléphone: 01 57 40 79 01 ou 06 43 61 69 80

Lecture-performance avec Kenny Ozier-Lafontaine le 12 Avril


JUSQU'AU 19 AVRIL


Merci  Emile et Agnés Brami pour cette superbe exposition


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