LES CERFS DE CARLO OLIVEIRA ET LE THEATRE LOUIS JOUVET DE RETHEL

Je  connaissais les affiches déjà montrées sur les Grigris ...

 Grâce à Alice  voici quelques informations sur le travail de CARLO OLIVEIRA ....

Le créateur de l'homme-cerf se dévoile

Par Sandrine BEIGAS

   

"Carlo Oliveira : son nom n'évoque pas grand-chose aux Rethélois. Pourtant, c'est à lui que l'on doit l'homme-cerf, l'emblème du théâtre Louis-Jouvet. Rencontre.

 CELA fait plus de vingt ans que danseurs, acteurs, metteurs en scène ou encore musiciens foulent les planches du théâtre Louis-Jouvet. Ce lieu - bien connu de tous les Rethélois - n'évolue jamais sans son homme-cerf qui illustre chaque saison culturelle. Et si le personnage n'a plus de secret pour personne, c'est loin d'être le cas du graphiste qui en a eu l'idée. Carlo Oliveira est l'homme de l'ombre, à l'origine des visuels du théâtre depuis 2003. « Quand on a commencé à travailler avec le directeur du théâtre Jean-Philippe Mazzia, la question était de trouver une identité. À l'époque, le logo, c'était une petite maison avec des ailes. Alors nous avions décliné tous les dessins là-dessus. Mais j'étais convaincu qu'on pouvait capitaliser avec une image plus forte », explique le graphiste. Alors, cet Ardennais d'adoption - puisque vivant entre Charleville et Rethel depuis sept ans - a décidé de « bousculer un peu les gens ».

L'origine de l'idée

Tombé sous le charme du département des Ardennes où il y trouve des « valeurs particulières, une forme de simplicité, de la franchise, et même un imaginaire avec de nombreuses légendes comme celle d'Arduinna, chevauchant un sanglier », il creuse dans cette voie. Il cherche dans le fantastique et pense rapidement à exploiter le dieu de la forêt, le cerf, après avoir tenté la licorne. « Je voulais marier la nature et l'humain (pour ces visuels, Carlo Oliveira choisit à chaque fois des Rethélois, Ndlr). Ça donnait des images surréalistes, un jeu de collage », ajoute le passionné. Ainsi est né le premier visuel, saison 2009-2010, un militaire de la première guerre mondiale avec une tête de cerf. Un choix qui a laissé les Rethélois perplexes dans un premier temps. Mais qu'importe, les habitudes allaient germer. C'est un cerf-jardinier avec son arrosoir qui fait la saison suivante, pour illustrer les travaux que subirait le théâtre. Et petit à petit, les Rethélois s'habituent à ce concept ancré dans le territoire, si bien qu'aujourd'hui, il n'est même plus utile de préciser le nom du théâtre sur les affiches, les bois de l'animal suffisent. Pour la conception du visuel de cette année, le graphiste indépendant a choisi de sculpter la tête de cerf, avant de la travailler sur l'ordinateur. Un nouveau choix pour encore plus asseoir l'identité du théâtre. « J'ai besoin de beaucoup de temps pour laisser germer une idée », ajoute le graphiste. Après les résultats obtenus, les Rethélois lui laisseront tout le temps qu'il veut."

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