vendredi 19 avril 2019

LE MONUMENT AUX MORTS DE FROENINGEN

"Petit village aux portes du Sundgau, Froeningen possède l'un des monuments aux morts les plus insolites et les moins tristes qui soient. Étonnant ex-voto, il grave dans la pierre le souvenir des victimes de la Première Guerre mondiale."


























"Son créateur, l'abbé Auguste Ebenrecht, curé de la paroisse de 1920 à 1927, l'a voulu expression de la piété populaire et du profond attachement à la mère patrie, perdue en 1871, et enfin retrouvée. 
 Situé sur les hauteurs du village, à l'ombre du clocher, le mémorial à nul autre pareil, bâti par les survivants sur les ruines morales et matérielles de la guerre, a été inauguré le 14 août 1921.
A la fois hommage aux morts et symbole de renaissance, il est constitué de trois ouvrages réunis dans un jardin jouxtant le cimetière.
 Entièrement construit avec des matériaux de récupération, et sauvé de la destruction il y 25 ans, le mémorial est la propriété de l'AMF (Association pour la conservation du Monuments aux morts de Froeningen),  petite association locale fondée en 1923, qui ne peut subvenir seule aux frais de la restauration devenue indispensable pour rendre pérenne ce témoin lumineux de l'histoire sombre de l'Alsace.
Chef d'œuvre de l'art naïf, le monument dit « des bols de café cassés » - connu sous le sobriquet dialectal de « Kaffeeschessaladankmol » - doit son nom aux mosaïques réalisées avec la vaisselle brisée, retrouvée dans les maisons livrées aux soldats en cantonnement, pendant les deux ans et demi d'exil outre-Rhin subi par la population civile.
Au centre, le monument proprement dit, illustre le cycle pascal, et porte les stèles dédiées aux 24 soldats tués au front et aux 34 civils décédés pendant leur exil forcé. Côté église, est
érigée une grotte de Lourdes appelant la protection de la Vierge sur l'Alsace et la France.
De l'autre côté, un bloc octogonal, garni de symboles républicains, sert de support au drapeau tricolore. Depuis 1959, il honore la mémoire des 9 incorporés de force dans la Wehrmacht, fils des bâtisseurs du monument, sacrifiés à une cause qui n'était pas la leur, pendant la Seconde Guerre mondiale."


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Merci Sylvie pour cette curiosité !

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