mercredi 26 juin 2019

"LES GRAFFITIS DE CHAMBORD" D'OLIVIA ELKAIM


J'ai aimé ce livre d'Olivia Elkaïm et je n'ai pu m'empêcher en le lisant de penser à Serge Ramond et à son Musée des Graffiti...




Résumé :
Trois hommes. Trois époques. Trois histoires. 2006 – Trevor est banquier d’affaires. Homme sans passé ni passion, il vit dans un grand appartement à Paris. Il ne connaît pas l’amour, ne cherche pas d’amitiés. Depuis que ses parents sont morts, il est seul et pleure parfois sans aucune raison. Un matin, il reçoit une grande enveloppe qui va bouleverser sa vie. 1945 – Simon est écrivain. Il est juif. Caché pendant la guerre dans un village près de Mâcon, il gagne Paris à la Libération. Ses parents ont disparu. Il les cherchera en vain, et n’aura de cesse de fouiller son passé pour fixer leurs visages et ses rares souvenirs. 1940 – Isaac est résistant. Il a abandonné sa famille pour suivre Dora, une femme libre et énigmatique, qu’il aime passionnément et qui rend les hommes fous de désespoir. Ils font partie du réseau « Chambord ». Ils partagent le quotidien de leurs frères d’armes, leurs peurs et leurs joies. Enfermés dans le château, ils errent dans les galeries, dans ses pièces froides et obscures aux murs maculés de graffitis, comme en des catacombes. Ce sont ces graffitis, dont certains datent du XVIIè siècle, qui vont mystérieusement rapprocher Isaac, Simon et Trevor. Quel est le lien souterrain, plus fort que la mort, qui unit ces trois destins ?



"Je ne suis pas sûr qu'on doive interdire aux gens d'écrire sur les murs"

 " Joseph se penche sur l'épaule D’Élie et sent l'odeur de Dora, une odeur de laine et d'orange verte, une fragrance chaude et suave, du sud et de l'humidité des bords de Loire. Il sent l'odeur de Dora, une seconde, deux secondes, il bloque sa respiration et la regarde dans les yeux. Joseph se sent tomber, comme on tombe dans le vide, parfois, juste avant de s'endormir."

" Il arrive que le vieux juif se taise, et alors, il est inutile que je lui pose des questions. Parfois, il s'exalte, les yeux bleu pâle, plein de pépites. Il me dit : "Non, les graffitis ne sont pas des codes. Les graffitis sont des graffitis, voilà tout. Les graffitis sont des traces du passé. Au singulier, on devrait dire graffito. Un graffito. Des graffiti. Ça vient de l'italien. En réalité, un graffiti, des graffitis, c'est devenu du langage courant. Ça n'aurait pas de sens de dire "inscription". "Inscription"conférerait une intention. Or, il n'y en a pas toujours, de l'intention. On trouve des graffitis à Chambord , mais aussi ailleurs, partout ailleurs. Les murs des églises, les autres châteaux de la Loire, à Chenonceaux, à Amboise, les maisons à colombages, les cachots, les tours, les moulins à vent, les carrières souterraines, les rochers même... Il sont tous recouverts de graffitis. Les murs parlent. On y trouve des dessins ou des écrits de toutes sortes gravés dans le bois, gravés dans la pierre, dans tous les supports tendres. Ils font partie de notre histoire, ils 
nous racontent comment vivaient les gens, ce qu'ils ressentaient. L'origine du mot est le verbe graffiare . En italien, ça signifie "griffer". "

Pour Marie-Thérèse Ramond



LE MUSÉE DES GRAFFITI ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

(cliquer)

Place de Piegaro à Verneuil-en-Halatte 60550 

ouvert tous les jours de 14 heures à 18 heures (sauf mardi et jours fériés).



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