LES GRIGRIS DE SOPHIE: MICHEL ROUSSEAU

C'est Jean-Michel Chesné qui le premier a parlé de MICHEL ROUSSEAU.
(voir ICI) et de ce qu'il appelle son "jardin aux pierres perdues".
C'est à Michel Leroux que je dois cette étonnante visite et la rencontre avec un
homme plein d'énergie et de désir de création.
Quoi de plus régalant qu'écouter un homme parler de sa passion et de ce qui fait sa vie.

"Sur le bord de la route départementale D 303, entre Bessé-sur-Braye et Pont-de-Braye, on observe de drôles de constructions en matériaux de récupération. Ces Bories, en briques, pierres, ardoises, carrelage ou tessons de bouteilles sont l'œuvre, car il s'agit bien d'une œuvre, de Michel Rousseau.
Ce natif de Savigny, âgé de 81 ans, fils de la garde-barrière et du cantonnier du bourg, a été berger, puis charretier se louant dans les fermes. Au retour de l'armée, les tracteurs avaient remplacé cette main-d'œuvre et Michel se retrouve apprenti chez les compagnons maçons. Mais l'appel de l'aventure l'entraîne en Afrique Noire durant trois ans. A son retour, il entre en usine, y rencontre sa future femme et y travaille jusqu'à sa retraite. « Une fois à la retraite, je ne savais pas que j'allais vieillir ! Alors pour ne pas m'encroûter je marche plusieurs kilomètres tous les jours. Je suis un cul-terreux, j'ai besoin de sentir la terre sous mes pas », avoue-t-il l'œil brillant.
« J'ai acheté un petit bout de terrain, près de notre maison pour m'y promener. J'ai commencé à y entasser des cailloux, pour construire, en pierre sèche, des structures rondes. J'appelle ça mes tas de pierres, d'autres disent que c'est de l'art, moi ça m'occupe et je ne veux pas jeter tous ces objets qui ont une vie et un passé. C'est ma passion. »
Tel le Facteur Cheval, chaque jour il vient ajouter là, un caillou, ici, une brique, pour l'édification de son rêve. Le maçon retraité s'amuse des touristes qui s'arrêtent pour photographier son œuvre. Certains y laissent quelques pièces de monnaie comme une reconnaissance de son travail d'art brut et insolite."

Michel repense à ses voyages et évoque le temple de Borobudur et ses stûpas
(voir ICI)