IL VOUS RESTE 3 JOURS POUR FAIRE DU BIEN ET VOUS FAIRE DU BIEN !
"La maison de ventes Rouillac organise, du 30 avril au 6 mai, une
opération en ligne lors de laquelle 500 œuvres d’art seront
proposées. Le bénéfice sera intégralement reversé aux artistes dans le
besoin.
Les ventes caritatives d’art contemporain sont fréquentes, spécialement en ces temps de crise, mais celle-ci est d’un genre inhabituel : elle est organisée pour venir en aide… aux artistes !
C’est ce que fait la Fondation Taylor, depuis 1844. Sans doute pas la plus célèbre parmi ces institutions, mais l’une des plus anciennes, créée à l’initiative du baron Taylor (1789-1879), reconnue d’utilité publique en 1881, c’est l’une des plus importantes associations œuvrant, sur un principe de solidarité, à la défense des artistes. Installée dans le 9e arrondissement de Paris, elle a pour vocation de soutenir la création en organisant des expositions ou en attribuant des bourses.
L’actuelle épidémie l’a conduite à s’associer avec d’autres figures un peu hors norme : Philippe et Aymeric Rouillac, commissaires-priseurs à Vendôme (Loir-et-Cher) et à Tours (Indre-et-Loire), sont connus pour leurs trouvailles, qui rendent parfois jaloux leurs confrères parisiens. Françoise Monnin dirige le magazine Artension depuis 2010, qui prend la défense d’artistes trop souvent négligés par les instances officielles. Puls’Art organise depuis une trentaine d’années un salon d’art au Mans (Sarthe), et la Canadienne Isabelle Reiher dirige depuis 2019 le centre d’art contemporain (CCC OD) de Tours.
Tout est parti d’une demande d’artistes du Vendômois, qui ont contacté les commissaires-priseurs, raconte Aymeric Rouillac : « Leur association, Assemblage, nous a demandé de faire quelque chose. Des dizaines d’artistes sont en détresse, ils ne pouvaient plus tenir : les galeries sont fermées ; les salons, annulés. J’ai appelé la directrice de la revue Artension qui m’a dit que tous, ou presque, sont dans la gêne, et qu’elle m’aiderait le cas échéant. »
Ils lancent donc leur idée sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #SoutiensUnArtiste. Le succès est immédiat, les dossiers affluent, cinq cents en quatre jours, au point qu’il a fallu clore l’offre, car il s’agit d’une vente publique et elle répond à certaines normes légales qui supposent un gros travail administratif, sur les mandats de vente notamment.
Un emblème d’aide à la création
Paradoxalement, la complexité en la matière vient de ce que tous les intervenants sont bénévoles. Ni les commissaires-priseurs ni la Fondation Taylor, qui va recevoir une partie des fonds pour les redistribuer, ne prennent le moindre sou, ni les vendeurs ni – et c’est une révolution – les acheteurs : tout ira aux artistes.
Des artistes très connus ont donné des œuvres sur lesquelles ils ne toucheront rien pour soutenir leurs confrères moins bien lotis
Ceux qui vendent leurs œuvres à leur propre profit, tout d’abord. « Nous en avons retenu 353 en tout, en excluant les pratiques amateures. Il s’agit de venir en aide à des artistes qui n’ont que ça pour vivre. » Mais #SoutiensUnArtiste a échappé à ses créateurs, qui s’en félicitent, et est en train de devenir, sur les réseaux sociaux, l’emblème de toutes les aides à la création.
La vente va aussi proposer des artistes très connus. Ils ont donné des œuvres sur lesquelles ils ne toucheront rien pour soutenir leurs confrères moins bien lotis : Ernest Pignon-Ernest, Robert Combas, Jacques Villeglé, mais aussi la photographe Sarah Moon, ils sont nombreux à avoir fait preuve de générosité. Des galeristes aussi : Hervé Courtaigne donne cinq dessins d’André Derain ! D’autres ont été moins réceptifs, quand ils ont compris qu’ils devraient renoncer à leur pourcentage, au bénéfice des seuls artistes.
Des collectionneurs enfin : Jean-Claude Volot, par exemple, donne trois toiles de sa collection. Les montants de ces ventes-là iront à la Fondation Taylor, qui les répartira par tranche de 1 000 euros entre des artistes dans le besoin. D’autres, comme Antoine de Galbert, ont annoncé qu’ils participeraient massivement à la vente, mais comme acheteurs."
Article d' Harry Bellet
UNE TOUTE PETITE SÉLECTION :
Les ventes caritatives d’art contemporain sont fréquentes, spécialement en ces temps de crise, mais celle-ci est d’un genre inhabituel : elle est organisée pour venir en aide… aux artistes !
C’est ce que fait la Fondation Taylor, depuis 1844. Sans doute pas la plus célèbre parmi ces institutions, mais l’une des plus anciennes, créée à l’initiative du baron Taylor (1789-1879), reconnue d’utilité publique en 1881, c’est l’une des plus importantes associations œuvrant, sur un principe de solidarité, à la défense des artistes. Installée dans le 9e arrondissement de Paris, elle a pour vocation de soutenir la création en organisant des expositions ou en attribuant des bourses.
L’actuelle épidémie l’a conduite à s’associer avec d’autres figures un peu hors norme : Philippe et Aymeric Rouillac, commissaires-priseurs à Vendôme (Loir-et-Cher) et à Tours (Indre-et-Loire), sont connus pour leurs trouvailles, qui rendent parfois jaloux leurs confrères parisiens. Françoise Monnin dirige le magazine Artension depuis 2010, qui prend la défense d’artistes trop souvent négligés par les instances officielles. Puls’Art organise depuis une trentaine d’années un salon d’art au Mans (Sarthe), et la Canadienne Isabelle Reiher dirige depuis 2019 le centre d’art contemporain (CCC OD) de Tours.
Tout est parti d’une demande d’artistes du Vendômois, qui ont contacté les commissaires-priseurs, raconte Aymeric Rouillac : « Leur association, Assemblage, nous a demandé de faire quelque chose. Des dizaines d’artistes sont en détresse, ils ne pouvaient plus tenir : les galeries sont fermées ; les salons, annulés. J’ai appelé la directrice de la revue Artension qui m’a dit que tous, ou presque, sont dans la gêne, et qu’elle m’aiderait le cas échéant. »
Ils lancent donc leur idée sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #SoutiensUnArtiste. Le succès est immédiat, les dossiers affluent, cinq cents en quatre jours, au point qu’il a fallu clore l’offre, car il s’agit d’une vente publique et elle répond à certaines normes légales qui supposent un gros travail administratif, sur les mandats de vente notamment.
Un emblème d’aide à la création
Paradoxalement, la complexité en la matière vient de ce que tous les intervenants sont bénévoles. Ni les commissaires-priseurs ni la Fondation Taylor, qui va recevoir une partie des fonds pour les redistribuer, ne prennent le moindre sou, ni les vendeurs ni – et c’est une révolution – les acheteurs : tout ira aux artistes.
Des artistes très connus ont donné des œuvres sur lesquelles ils ne toucheront rien pour soutenir leurs confrères moins bien lotis
Ceux qui vendent leurs œuvres à leur propre profit, tout d’abord. « Nous en avons retenu 353 en tout, en excluant les pratiques amateures. Il s’agit de venir en aide à des artistes qui n’ont que ça pour vivre. » Mais #SoutiensUnArtiste a échappé à ses créateurs, qui s’en félicitent, et est en train de devenir, sur les réseaux sociaux, l’emblème de toutes les aides à la création.
La vente va aussi proposer des artistes très connus. Ils ont donné des œuvres sur lesquelles ils ne toucheront rien pour soutenir leurs confrères moins bien lotis : Ernest Pignon-Ernest, Robert Combas, Jacques Villeglé, mais aussi la photographe Sarah Moon, ils sont nombreux à avoir fait preuve de générosité. Des galeristes aussi : Hervé Courtaigne donne cinq dessins d’André Derain ! D’autres ont été moins réceptifs, quand ils ont compris qu’ils devraient renoncer à leur pourcentage, au bénéfice des seuls artistes.
Des collectionneurs enfin : Jean-Claude Volot, par exemple, donne trois toiles de sa collection. Les montants de ces ventes-là iront à la Fondation Taylor, qui les répartira par tranche de 1 000 euros entre des artistes dans le besoin. D’autres, comme Antoine de Galbert, ont annoncé qu’ils participeraient massivement à la vente, mais comme acheteurs."
Article d' Harry Bellet
UNE TOUTE PETITE SÉLECTION :
MARC PETIT
SANDRA MARTAGEX
GUSTAVE CAHOREAU
ANNE BERNASCONI
CATHERINE URSIN
ERNEST PIGNON ERNEST
ANNE JEBEILY
MINA MOND
KARL BEAUDELERE
Jusqu’au mercredi 6 mai (15 heures)
Faites-vous plaisir : vous avez le choix parmi 500 œuvres, estimées de 50 € à 15 000 €.
- Lot 1 à 144 : des artistes parfois très célèbres, ainsi que certains collectionneurs et galeristes, offrent le fruit de leurs ventes pour constituer un fonds dédié géré bénévolement par la Fondation Taylor : le fonds #SoutiensUnArtiste versera des chèques (1 000 € par artiste). Tout artiste en situation de grande précarité peut faire appel à ce fonds.
- Lot 145 à 500 : les artistes participants vendent pour leur propre compte et reçoivent 100 % du fruit de la vente de leur œuvre, sans aucun frais, à titre exceptionnel.
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Merci Sophie pour ton clin d'oeil à cette vente, et plus particulièrement à la vente d'un dessin de Gustave Cahoreau !
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