lundi 28 septembre 2020

" QUI ES-TU " N'IMPORTE QUI " ? ....UN LIVRE DE MARIE-CHRISTINE BOURVEN


Incroyable travail que celui de MARIE-CHRISTINE BOURVEN ....














Qui es-tu « N’importe qui » ?

-«  Il est temps de faire quelque chose… » dit Vox Volubilis d’un ton ferme  - Le Corps se tait

Sur un galetas de fortune, on le devine, il s’enlise, emmitouflé dans une couverture de laine. Une masse corporelle qui ne dit mot et laisse ballotter le temps, fluctuer le vide.

- «  Remue-toi ! - insiste Vox Volubilis ! Il faut se manifester, protester, s’agiter ! Il faut hurler sinon le monde est insensé !»

Il est un  bruit dans le brouillard du monde
Trois protagonistes tentent de s’harmoniser : un être et son corps, une voix et son être…

Prisonnier de sa chair, Le Corps explore sa surface et visite son épiderme - Une peau tannée, ridée, boursouflée, ravinée. Penser n’est pas une chose simple. Penser au-delà de la peau et par-delà la chair. Penser le souffle de la vie dans la chair.
 Alors…, alors…, alors…, il faudrait réinventer le geste, l’instabilité, le déséquilibre… la marche… Il faudrait habiter la forme et s’y réfugier dans la douleur d’une alcôve feutrée puis s’y lover jusqu’à la prochaine naissance.

Au loin déjà le monde se retire, au loin déjà la mort s’est retirée…

Toute pigmentation se désagrège … C’est l’ombre du monde… L’ombre de L’Être. Un Être sans refuge qui se fraye un destin  de salpêtre et de craie chahuté au gré des vents contraires, zéphyr ou mistral.
 Malentendu, malentendant, désordonné Il se compose à contresens un état d’être soi, tantôt dedans, tantôt dehors, promeneur et vagabond, toujours en quête d’un abri de fortune ou d’un terrain vague pour poser ses jalons.

Au bénéfice du doute, la fiction peut séduire,  l’évidence d’être en soi.
Mais, l’incertitude y rôde et sans domicile fixe…

- « Bon, c’est fini maintenant… il faut faire quelque chose ! » invective  Vox Volubilis !
Seule, la Voix  se réjouit du verbe : Incantation, évocation, déploration, elle entonne son chant  parabolique. Un chant limpide de verre soufflé et de métal fondu. Énergie et déraison, volonté et crispation.

Le Corps enflé, essoufflé, tréfilé, plongé dans le trou du vivant,  dissimulé  dans l’aboulie de la chair,  tente un léger mouvement, un pseudopode planté au bout d’un membre collé à la chair, comme un premier frisson, une respiration, une infime palpitation, l’aventure possible d’un chemin de vie …

Qui es-tu « N’importe qui » ?
Personne ! Je ne suis pas n’importe qui…
Personne ne peut être n’importe qui


MARIE-CHRISTINE BOURVEN ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

(cliquer sur le lien)



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