Voici une nouvelle découverte facebookienne !
Tri
OKTAFIYANI
C’est la
densité qui prédomine dans l’œuvre de Tri Oktafiyani. Chaque dessin est composé
d’un réseau de lignes intriquées où apparaissent des yeux qui permettent
d’identifier des personnages entremêlés. Elle utilise le stylo bleu, rouge et
noir, et appose quelques aplats au feutre.
Elle est née en 1992 à Cilacap, dans le village de Cimanggu au centre
de la région de Java où ses parents l’ont élevée avec ses deux frères aînés. Durant
son enfance, tout en allant à l’école, elle aide ses parents à assumer
les frais de son éducation en vendant des sandwichs. Cela lui a permis d’apprendre
un métier, de comprendre la valeur du travail
et d’économiser de l’argent. Malgré les difficultés, elle termine ses
études secondaires en obtenant d’excellents résultats.
Par la suite, elle travaille durant un an dans un restaurant. C’est à cette
période, qu’elle rencontre Noviadi Angkasapura qui deviendra plus tard son
mari. Après leur mariage, elle cesse de travailler pour s’occuper des enfants
et de la maison et arrête également de dessiner.
Comment cette jeune artiste a-t-elle été amenée à créer ? Elle
réfléchit : « Mon mari
travaille dans un cabinet de conseil.
Nombre de documents qu’il a récupérés ne sont pas des documents
officiels, mais des dessins sur papier de rebut. Dans notre maison, il y avait
des piles éparpillées de papier sale. Au début, je ne comprenais pas pourquoi
il voulait garder tout cela jusqu’à ce que je commence à réaliser que tous ces
papiers étaient des peintures, la chose
la plus précieuse dans nos vies. Quand mon mari partait travailler, j’allais
souvent faire du rangement dans les dessins de la veille. J’ai réalisé qu’il
émanait de chaque image une passion profonde qui a commencé à envahir ma propre
vie et mon âme ».
Tri décida alors de commencer à réaliser ses propres dessins. Elle
demanda à son mari si elle pouvait dessiner avec lui, ce qu’il accepta. Elle
raconte qu’il y a une chose qu’il a dite et qu’elle n’oubliera jamais : « Je dessinerai avec toi au début mais
ensuite, je ne le ferai plus. Ce sera à toi de continuer ton propre parcours et
si tu décides d’arrêter, ce ne sera pas mon affaire. Je serai quand même
content ». Elle ajoute que ces mots ont changé sa vie.
Aujourd’hui, elle continue à dessiner quand et ce qu’elle veut, dans la
plus grande indépendance. Elle est libre d’être elle-même et ne subit
l’influence de personne. Elle dit : « Même si personne ne s’intéresse à mes dessins, ce n’est pas grave. La
chose la plus importante c’est que je sois contente de mes dessins que je fais
avec sérieux ».
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