dimanche 11 octobre 2020

HENRY DARGER


Je pense que je peux dire que dans ma vie il y eut un avant et un après HENRY DARGER...
Je me souviens encore du choc, de cette fascination dégoutée, de cette puissance, de cette présence.
J'étais avec ma famille, des amis ... nous étions tous dans le même éblouissement catastrophé, dans ce trouble morbide, dans les interrogations et dans l'admiration totale.
Depuis cette exposition à La Maison Rouge je n'ai cessé de croiser son travail.
On ne s'en remet pas, on ne guérit jamais d'HENRY DARGER.











"Henry Darger n’a que quatre ans lorsque sa mère meurt en couches. Son père le confie alors à une famille d’accueil. Il est ensuite placé dans un foyer puis interné dans une institution pour enfants attardés, d’où il s’échappe à dix-sept ans. Au début des années 1920, on le retrouve homme de ménage dans un hôpital de Chicago où il restera jusqu’à sa retraite, en 1963. Rien de cette vie secrète ne laisse soupçonner ce qu’on découvre dans sa chambre, après son départ en maison de retraite : une saga de quinze mille pages en quinze volumes, largement illustrée et intitulée In the Realms of the Unreal (« Dans les royaumes de l’irréel »), œuvre monumentale débutée en 1911 et produite dans l’anonymat le plus complet. Le récit décrit le combat des sœurs Vivian, aidées du capitaine Henry Darger, chef d’une organisation de protection de l’enfance, contre le peuple – adulte – des Glandeliniens qui réduit les enfants en esclavage, les torture et les assassine ; il est illustré en de grandes planches aquarellées recto verso, agrémentées de collages divers. À Kiyoko Lerner qui lui demandait chaque dimanche, au sortir de la messe, comment il allait, il répondait : « Demain, peut-être, le vent cessera de souffler. »"












"Depuis sa large fenêtre ouverte sur le ciel et la ville de Chicago, Henry Darger, quand il ne travaille pas à son œuvre, contemple les orages fréquents et établit ses propres relevés météorologiques. Modeste employé dans un hôpital, c’est dans le secret de sa chambre et pendant plus de soixante ans qu’il va écrire et dessiner une incroyable saga dont il est le héros principal, le capitaine Darger. Commencé vers 1911, In the Realms of the Unreal (« Dans les royaumes de l’irréel ») se déploie en quinze volumes réunissant 15 145 pages dactylographiées, des centaines de dessins recto-verso dont la taille peut atteindre 3 m., des portraits de généraux, des scènes de batailles accompagnées de cartes. Darger écrit également une biographie manuscrite mêlant faits réels et imaginaires. Cet ensemble a été découvert et sauvé par Nathan Lerner, directeur de l’Art Institute de Chicago et propriétaire de la chambre qu’Henry Darger, âgé de 81 ans, dut quitter pour une maison de retraite. Cette immense histoire, censée se dérouler sur une autre planète, met en scène des enfants esclaves, les Vivian Girls, aux prises avec des adultes cruels, les Glandéliniens. L’auteur utilise différentes sources pour ses illustrations : des romans pour enfants, des bandes dessinées, des livres de coloriage, des magazines de mode, ainsi que des journaux dont il s’inspire pour les scènes de bataille. N’ayant pas reçu de formation artistique, Henry Darger met au point un système de carbone et de calque lui permettant de reproduire les images qu’il souhaite utiliser pour ses compositions. À partir de 1944, il fait également réaliser des agrandissements photographiques de ses décalques pour les inclure dans des compositions de grand format. Les images peuvent être combinées, modifiées, complétées par de nouveaux motifs ou par des collages d’illustrations découpées dans des revues."




François Jauvion a réalisé une planche sur cet artiste exceptionnel 






abcd COLLECTION

LE MONDE

AU LAM

A LA MAISON ROUGE 

A LAUSANNE

THE BALLAD OF HENRY DARGER

(cliquer)


A beautiful image of Henry Darger's apartment taken by Nathan Lerner and David Berglund in the 1970's - from the collection of the American Folk Art Museum



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