mardi 27 avril 2021

SAUVETAGE DU MANÈGE DE PETIT PIERRE ... DERNIER JOUR AUJOURD'HUI !

 

 Le projet de sauvetage de la TOUR EIFFEL DE PETIT PIERRE a rencontré un magnifique succès mais vous pouvez continuer à montrer votre attachement à ce lieu unique et à participer à cette belle initiative !

La Tour Eiffel du Manège de Petit Pierre menace de s’effondrer : participez à l’histoire du deuxième sauvetage de cette œuvre hors-norme et unique au monde.


 


« Autour de cette demeure dont il était fier, Pierre a commencé à construire le manège en installant ce qui existait dans l’étable… La Tour Eiffel s’éleva dans les airs et le Manège prit une autre dimension. » Léon Avezard



"Ouvert en 1983 au public, La Fabuloserie est un lieu imaginé et conçu par l’architecte Alain Bourbonnais pour abriter sa collection d’art hors-les-normes.
Cette expression fut suggérée à Alain Bourbonnais par Jean Dubuffet, qui souhaitait que le terme «art brut» soit réservé à sa collection. Elle désigne des productions insolites réalisées par des autodidactes.
L’espace se compose d’une « maison-musée » où sont exposées plus de mille créations allant des dessins de Yanko Domsic aux bourrages de Francis Marshall, en passant par l’étonnante production des Turbulents d’Alain Bourbonnais lui-même.
Un musée de plein air, dit « le jardin habité », présente les sculptures d’habitants-paysagistes : Camille Vidal, Jules Damloup, les girouettes de Jean Bertholle et l’étonnant Manège de Petit Pierre qui est aujourd’hui une nouvelle fois en péril.
Depuis la disparition d’Alain et Caroline Bourbonnais, La Fabuloserie est dirigée par leurs filles, Agnès et Sophie Bourbonnais."




Quelques photos prises par Apolline Lepetit en 2018





 

« La visite du Manège était conçue comme un véritable spectacle organisé, Petit Pierre, hilare, juché dans sa cabine, déclenche des gags en série, le tout accompagné d’une musique de foire assourdissante. » Laurent Danchin

 






 
"Pierre Avezard est né avec un handicap congénital, dénommé le syndrome de Treacher-Collins, caractérisé par une déformation faciale impressionnante, il n’avait ni palais ni pavillons d’oreilles ce qui fit souvent dire qu’il était sourd-muet, en fait non, mais la communication était difficile, cependant son cerveau n’était pas atteint, loin de là ! Petit Pierre bénéficia d’un entourage familial attentif et sa vie fut jalonnée de rencontres prévenantes. Le sobriquet, affectif, de Petit Pierre lui est alors attribué.
Sa famille lui a donné de solides bases affectives pour assumer son apparence et Petit Pierre en tirera profit tout au long de sa vie. Son petit frère, Léon (personne capitale pour la sauvegarde du Manège), lui fera découvrir le monde, l’emmènera par exemple en voyage tous les ans. A son retour, Petit Pierre construira l’aérotrain d’Orléans, l’Atomium de Bruxelles, le Concorde vu à Toulouse et la Tour Eiffel…
Petit Pierre travaille dans diverses fermes et en 1935, à 26 ans, il est embauché à La Coinche (Loiret), où il demande à s’occuper des vaches. Évidemment, ses compagnons se moquent de lui, alors il se confectionne dans le fenil de l’étable un « nid » accessible par une échelle repliable d'où il nourrit ses vaches préférées par un système de tapis roulant actionné par un pédalier. C’est vers 1955, Petit Pierre a alors 46 ans, que le propriétaire de la ferme, M. Hareng, admiratif de cet ingénieux garçon vacher, lui cède un petit terrain pour qu’il s’y construise une maison en terre recouverte de tôles.
Petit Pierre est donc parvenu, sans rien demander, à obtenir d’un propriétaire terrien une parcelle pour s’installer, lui, son manège et bientôt le parking pour les visiteurs du dimanche !
 

LE MANÈGE, UN LIEU DE FÊTE 

Du temps où le Manège tournait à La Coinche, celui-ci devint un lieu de fête. Un vieux tourne-disque passant des airs d’accordéon accueillait les visiteurs, de plus en plus nombreux. Dans sa région, où il est encore extrêmement connu aujourd’hui, tous évoquent sa joie de vivre, sa malice, son humour, son intelligence… Si le Manège tourne encore de nos jours, c’est avant tout grâce au charisme de son créateur et à l’admiration inconditionnelle que suscite toujours son œuvre.

UN ENVIRONNEMENT D’ART BRUT RECONNU PAR LE MONDE ARTISTIQUE ET AU-DELÀ

Considéré comme un joyaux de l'art brut, le Manège de Petit Pierre est un objet d'étude pour les spécialistes et historiens de l'art (Anne Boissière, Laurent Danchin, Céline Delavaux, Michel Ragon...).
Au-delà, l'œuvre de Petit Pierre concerne tous les publics.
Sur le plan émotionnel, il n'est pas rare que des visiteurs, à leur première découverte du manège, soient touchés au point de verser une larme.
Sur le plan pédagogique, les enseignants ont matière à réflexion avec leurs élèves : le handicap, la différence, le récit autobiographique, l'œuvre comme moyen de communiquer...
 
 
Sur le plan artistique, cette œuvre ne cesse d'inspirer réalisateurs, metteurs en scènes, plasticiens, écrivains...
Dès 1978, le Manège a été représenté par des photos lors de l’exposition Les Singuliers de l’art au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Mais c’est en 1980, qu’une rencontre fut décisive, celle avec le jeune réalisateur Emmanuel Clot qui filme le Manège avec une sensibilité et une émotion qui lui vaudront le César du meilleur court-métrage documentaire.

" La première fois que j’ai vu ce petit homme de 70 ans avec son visage torturé devant ce manège qui est l’oeuvre de sa vie, j’ai eu un choc… il fallait que j’en fasse un film. C’est maintenant l’être au monde que j’aime le plus, car il a su communiquer avec une société qui le rejetait." Emmanuel CLOT 

Ce film fut le véritable déclencheur du rayonnement du Manège dans sa région et au-delà. Beaucoup découvrirent alors cette oeuvre émouvante, dont Alain Bourbonnais, qui s'y rendit dès 1981. 

 En 1999, c'est au tour de Philippe Lespinasse de participer à la valorisation de l'œuvre de Petit Pierre avec Le plus grand poème mécanique du monde, diffusé dans l'émission Faut pas rêver, France 3. Celui-ci et trois autres petits films sur le sujet se retrouvent dans le DVD Le Manège de Petit Pierre, produit par La Fabuloserie (une des contreparties pour votre participation à cette campagne!)

L'écrivaine Suzanne Lebeau a mis en parallèle les bouleversements du début du XXème siècle et l'histoire intime de Petit Pierre qui, inlassablement, construit son monde de métal à la poésie fragile. Cette fable a notamment été mise en scène et interprétée par Maud Hufnagel.

LES ÉTAPES D’UN PREMIER SAUVETAGE PAR UNE BANDE DE PASSIONNÉS

A partir de 1974, Petit Pierre vieillit, il a moins de force pour entretenir quotidiennement son Manège et surtout pour faire face au vandalisme. En effet, à cette époque, plusieurs pièces disparaîtront. Petit Pierre, vivant en maison de retraite, ne venait à son Manège que les dimanches après-midi pour recevoir ses visiteurs.
En 1982, une association de sauvegarde du Manège, puis une étude diligentée par la Région Centre avec le concours du Ministère de la Culture, posent les bases de la préservation du Manège.
Laurent Danchin, alerté par son ami photographe Jean-Paul Vidal sur la dégradation du lieu, intervient alors. Il organise, seul, une mini-campagne de presse et propose le manège à l’émission Chefs-d’œuvre​ en péril, émission de défense du patrimoine, le sujet est tourné en août 84 avec Pierre Avezard.
Malgré deux projets de sauvegarde qui prévoyaient pour l'un une grande serre protectrice, pour l'autre un transfert dans le Parc de la Villette, face au coût des deux opérations, sans compter la problématique de l’entretien permanent des mécanismes et du personnel à affecter aux visites, les deux projets sont abandonnés au grand désespoir de son frère Léon.
Le 25 aout 1985, Pierre Avezard, âgé de 75 ans, annonce à son public sa dernière séance. Léon, désespéré, se tourne à nouveau vers Laurent Danchin qui lui conseille de "tout donner à La Fabuloserie, Alain Bourbonnais étant sans doute la seule personne, en France, capable de faire encore quelque chose".
C’est ainsi que photographié sous tous les angles, démonté, classé dans des caisses, le manège fut transporté à La Fabuloserie dans le courant de l’été 1987. Alain Bourbonnais avait bien entendu reçu un don, en bonne et due forme, signé de Pierre Avezard (lettre du 3 août 1987). Las, un an plus tard, Alain Bourbonnais décédait avant d’avoir pu remonter le manège, l’emplacement était préparé, mais rien de plus... Son épouse Caroline mit toute son énergie à l'organisation de son remontage avec, à la tête d'une équipe de passionnés des environs, Pierre Della Giustina
 

SAUVETAGE 2021 : LES ÉTAPES DU PROJET

Cyril Choux, artisan spécialisé dans les travaux d’accès difficiles avec des compétences d’élagueur/grimpeur, intervient depuis plusieurs années dans le jardin habité de La Fabuloserie. Depuis le premier haubanage de la Tour Eiffel, se sentant concerné par sa conservation, M. Choux a donné l'alerte en janvier quant à son état alarmant.
La collecte de 25 000 euros permettra de financer l'ensemble du projet détaillé ci-dessous.
Les travaux sont prévus pour début mai 2021 et la durée estimée de l’intervention est estimée à 10 jours. 
 
Les 25 000 euros sont répartis selon les postes suivants :
 
Si par miracle, nous réussissions à réunir plus que la somme escomptée, cela nous permettrait d'entreprendre d'autres projets :
+ 2000 euros : consolidation de la cabine de commande du Manège
+ 5000 euros : et reprise de toute la structure en acacia sur laquelle repose les saynettes.

 LE LIEN VERS LE SAUVETAGE 

Vous pouvez encore participer...  de 10 à 1000 euros 

(cliquer)


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