samedi 19 juin 2021

BORDALO II ... MOI J'AIME

 

 Merci Michel Leroux pour cette découverte !







 
























 

Pour accompagner mon choix de photos glanées sur Google voici un texte de Sophie Kloetzli :

Le street artist Bordalo II transforme les déchets en animaux

Le street artist – et activiste écolo – Bordalo II redonne vie aux animaux en recyclant ce qui les tue : le plastique.

« L’idée n’était pas juste de faire quelque chose de beau à partir de déchets  », lâche Artur Bordalo, aka Bordalo II. L’artiste portugais de 31 ans, qui se définit sans hésitation comme un « activiste », souhaitait avant tout faire passer un message simple – mais souvent ignoré – à travers un médium accessible à tous : « J’utilise mon travail pour communiquer des idées, des craintes et des prises de conscience sur les problèmes mondiaux auxquels nous sommes confrontés : réchauffement et changements climatiques, extinction massive, déforestation, pénurie d’eau, pollution…  », détaille-t-il. 

Ses sculptures animales sont faites de déchets glanés dans la rue, à la déchetterie, sur les plages. Ils nous rappellent d’un seul regard l’étendue de notre gaspillage et ses conséquences sur la biodiversité.

Street artist international, Bordalo II (ou « Segundo », par respect pour son grand-père aquarelliste, Real Bordalo) a déjà accroché une centaine de ses œuvres dans vingt pays.

Sa célébrité lui permet désormais d’accrocher ses  « trash animals » – réalisés en moyenne en deux jours – dans l’espace public en toute légalité.

Street art plastique

On distingue dans ses œuvres des morceaux de jouets, de pare-chocs de voiture, des cordes, mais surtout des fragments de plastique qui se retrouvent, on le sait maintenant, dans les estomacs de tant d’animaux (100% des tortues sont contaminées au plastique, a révélé une récente étude de l’Université d’Exeter). Un chimpanzé, un lémurien, un tigre, un lion, un zèbre… Ses animaux sauvages sont menacés par la pollution et la mondialisation, et parfois même en voie d’extinction. 

 « Peu de gens ramassent le plastique et il met longtemps à se dégrader, il contamine tout… C’était le matériau parfait pour réaliser ces sculptures  », explique le street artist qui a connu les joies du graffiti dans les souterrains de Lisbonne avant de passer par les Beaux-Arts.

Et les humains alors ? Ne sont-ils pas aussi victimes de leur propre système ? Pourquoi ne pas en faire des sculptures aussi ? « Les humains sont déjà présents dans les œuvres puisque tous les déchets utilisés proviennent de l’homme  », souligne l’artiste. « Je n’ai donc pas besoin de les représenter  ».

« World gone crazy »

Une partie du travail de l’artiste inclut également des univers miniatures d’une grande précision, réalisés à partir de plastique fondu. L’une de ses œuvres, intitulée « Bad deal », met en scène un cochon diabolique portant une mallette d’argent passant un marché avec un humain sauvage dans la nature. « Je voulais faire une critique sociale en inversant le rôle des humains et des animaux  », précise-t-il, justifiant le titre de la série, « World gone crazy ». 

« On déplace des animaux juste pour nous divertir, ce qui n’a aucun sens »

Car au-delà du gaspillage, ses sculptures sont une remise en question plus globale du capitalisme et de nos modes de consommation, qui font des animaux un simple divertissement. « Lorsque j’étais à San Francisco, j’ai vu une publicité pour un parc aquatique avec des spectacles utilisant des animaux  », raconte l’artiste. « J’ai donc décidé de faire un pingouin dans la prochaine ville, à Tenerife, bien qu’il n’y en ait pas là-bas. Je voulais montrer qu’on déplace des animaux juste pour nous divertir, ce qui n’a aucun sens  ».

Son message, pourtant, n’est pas tout à fait dénué d’espoir. Sa série « Half half animals », dans laquelle il mêle aux matériaux bruts des parties couvertes de peinture, compte une sculpture d’une ourse grise avec son petit, multicolore. La mère n’a de couleurs que sur une patte, «  un symbole, nous éclaire-t-il, de l’effort écologique de notre génération pour la suivante  ». 

 




 

 LE SITE DE L'ARTISTE

 UN LIEN

 SUR LE POINT 

 MATH GOTH

 USBECK ET RICA

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Biographie
L’artiste portugais Artur Bordalo est né en 1987 à Lisbonne. Issu de la culture du graffiti illégal (il tague les murs dès l’âge de 11 ans), iI se fait connaître sous le pseudonyme de « Bordalo II » en réalisant dès 2013 des installations grand format en extérieur. Ces œuvres représentent pour le moins essentiellement des animaux multicolores en volume avec des matériaux recyclés qu’il repeint. On compte à ce jour plus d’une centaine de créatures bariolées dans une vingtaine de pays; elles se propagent à l’international, telles des avatars de la mondialisation qu’elles critiquent ouvertement. Les œuvres de Bordalo II sont toujours écoresponsables, puisque leur composition même se base sur des assemblages de détritus glanés dans les rues ou les déchetteries.
En travaillant à partir d’objets, l’artiste parvient à redonner un semblant de vie à de la matière inanimée. Le remplissage de bric et de broc, toile de fond de l’animal ainsi ressuscité souligne une vérité économico-sociale tout en cassant les stéréotypes. En fabricant ce zoo mutant, l’artiste rappelle à ses contemporains leur devoir de respect envers l’environnement et s’inscrit en contrepoint de la toute-puissance de la grande distribution. La réutilisation des déchets permet à l’artiste d’élaborer un bestiaire dont la sémantique est universelle, mettant en scène via ses emboîtages de métal et de plastique des créatures reconnaissables menacées d’extinction… Une façon de suggérer également que l’homme a tendance à considérer d’un même regard les ordures qu’il produit et la faune et la flore qu’il détruit.

 


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