mercredi 21 juillet 2021

"EVES ET ADAM" AU MUSÉE DE LA PERRINE A LAVAL



J'ai eu la grande chance d'être accueillie par l'équipe organisatrice de cette belle exposition (Jean-Louis Cerisier, Jean-Luc Mady, André lemaître, catherine Levert, Marie-Noelle Blandeau) en avant première. J'adore la Perrine et j'aime tout particulièrement les quatre artistes présentés alors ce fut un vrai régal ! 

 Caroline Dahyot

 






 Adam Nidzgorski

 


 





 (Photos André Lemaître)

 

 

 

Hélène Blondin

 

 









Delphine Cadoré

 


 



 (Photos André Lemaître)

 

 

 

 

Jean-Louis Cerisier, président de l'association CNS 53, et sa compagne Catherine Levert ont sillonné la France
et sont allés choisir les œuvres et discuter avec les 4 artistes présents dans cette exposition.
Voici pour accompagner mes photos et celles d'André Lemaître un texte de Jean-Louis proposé
dans le catalogue de l'exposition :

Sept années nous séparent de l’exposition consacrée à Adam Nidzgorski, initiée par Antoinette Le Falher au MANAS, musée d’art naïf et des arts singuliers de Laval, où une part belle fut faite aux œuvres textiles. L'association CNS, Création Naïve et Singulière, a souhaité proposer cette année un éclairage sur son travail récent ainsi que sur des créations représentatives de son parcours, et les mettre en relation avec le travail d’autres artistes.

L’univers féminin compte pour beaucoup dans la vie d’Adam, lui qui entretient avec les femmes une relation de confiance et d’attirance. Leur coopération s’est exprimée notamment dans le domaine du sport, avec l’entraînement des premières équipes féminines de gymnastique ou de judo en Tunisie, puis dans la création artistique. Il a d’abord réalisé avec sa femme Catherine des œuvres textiles cousues main ; à partir des années 1980, la tisserande tunisienne Zina Mbarek a traduit ses cartons en tapisseries. L’exploration des possibilités textiles s’est étendue à d’autres collaborations, certaines masculines notamment avec l’artiste François Yémadjê, qui lui a fait découvrir les appliqués béninois, assemblages de tissus avec des points discrets.

Partant de sa complicité avec le travail des femmes, il nous a semblé opportun d’entourer l’œuvre d’Adam par celle des trois créatrices. La figure humaine y occupe une place de choix, sinon pour Adam la place unique. Ces trois artistes sont exposées pour la première fois en Mayenne. 

Hélène Blondin s’est mise à créer un soir de 1996, au retour du travail, et ne s’est plus arrêtée depuis. Elle a exploré pendant un temps le thème de la nature, celui de l’arbre, devenu soudainement celui de la bouche, faisant basculer sa création dans l’imaginaire. Hélène est entrée alors dans la déclinaison d’un thème unique, figures humaines et animales agrégées dans une posture de douce contemplation et de protection, parfois enveloppées et soutenues par une épine dorsale en courbe, l’ensemble reposant souvent sur un pied matérialisé par une roue. Son œuvre témoigne d’une expérience de vie, celle du soin apporté à autrui et de la fragilité des êtres.

Chez Delphine Cadoré une attirance pour les arts primitifs est manifeste. Ses créations oscillent entre récit des origines et conte de fées, ce que confirme la présence du loup, des oiseaux de nuit, présences totémiques de visages humains, postures rituelles magiques d’êtres hybrides. Ces représentations sont le fruit d’un imaginaire instinctif. Les couleurs, intenses, évoquent les éléments constitutifs du monde en création, l’eau, la terre, le feu, l’air.

La création de Caroline Dahyot est mue par une attente et une espérance. Les éléments peints, brodés, collés en sont les talismans. Son œuvre vibre en chant d'amour, en ode adressée à la beauté et à la vie, acte unique, engagement de tout son être.

Pour Adam Nidzgorski, la mise en oeuvre intervient lorsqu’il en sent la nécessité. Avant de créer, il fait le vide en lui. Le premier jet le surprend, le perturbe. Il doit laisser reposer pour porter plus tard un regard apaisé et reprendre le travail. Une fois l’œuvre accomplie, il aura la sensation de s’être entièrement livré. Innocence et lucidité se mêlent dans les regards de ses personnages, regards de face qui interrogent le monde, questionnent la vie.

Avec ces quatre démarches nous sommes conviés à découvrir des approches témoignant d’une forme d’enfance de l’art. Avec elles, il nous est donné d’approcher l’origine de l’acte créateur, l’expression d’une humanité vécue intimement. Leurs œuvres sont des sources vives venant irriguer l’imaginaire et la sensibilité, la leur, la nôtre.

 LE SITE DE L'ASSOCIATION

 LA PERRINE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

 (cliquer)

 

 JUSQU'AU 8 AOUT

 

 10 Allée Adrien Bruneau, 53000 Laval

 


 

L'équipe organisatrice : Jean-Louis Cerisier, Jean-Luc Mady, André Lemaître, Catherine Levert, Marie-Noëlle Blandeau - Photo André Lemaître

 


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